Graveltaf, ajouter un grain d'inconnu au quotidien
Le velotaf, je pratique depuis quelques années. De manière très irrégulière, par contre. Déjà parce que j'habite à 30km de Genève, ça fait un 'long' vélotaf. Ensuite, parce que dans la région, on a quand même des hivers rigoureux... je ne parle pas que de neige, mais de froid, de conditions 'difficiles', et qui ne donnent pas envie de se taper un total de 2h20 de vélotaf, dont une partie de nuit, sur des routes casse-gueule entre octobre et mars.
En 2018, par exemple, le vélotaf avait été un élément constituant de ma préparation au Trirhena. Déjà parce que j'en avai fait pas mal les 2 mois précédent cette épreuve longue distance, et qu'enchainer jusqu'à 4 aller-retours à 70km la journée, sur une semaine, ça 'pèse' dans les jambes. Mais aussi parce que j'avais fait des vélotaf 'à fond', parfois jusqu'à 31km/h de moyenne au retour, sur un parcours profilé en faux-plat montant.
Cette année 2020 est un peu spéciale, COVID-19 oblige. J'ai bossé à 100% de la maison de mars à juin. Puis en juillet j'ai repris environ 2 jours par semaine au bureau, le reste de la maison. Forcément, ça veut dire que je n'ai quasiment pas fait de vélotaf jusqu'à présent. A noter aussi que je ne compte pas dans mes stats vélotaf les retours 'avec un gros détour', comme par exemple les deux fois en juin/juillet où je suis revenu par le mont Salève... dans mes stats ça tombe simplement dans une autre catégorie. Bref...
Une nouveauté en 2020, c'est ce vélo gravel. C'est un 'beau' vélo, et je n'osais pas le prendre en vélotaf et le garer dans la rue, malgré les deux cadenas que j'utilise, et le fait qu'il soit attache à un poteau juste en face de la baie vitrée du bureau, au rez de chaussée.
Ceci dit, je suis tombé avec ce vélo récemment, il a pris des griffures sur l'axe de roue arrière, et sur le levier de vitesse gauche. Du coup je me dis, allez zut j'ai un chouette vélo faut que je l'utilise... donc désormais il me sert aussi occasionnellement pour le vélotaf... et évidemment, ça multiplie le champ des possibles !
Récemment j'ai fait ce retour par des chemins de gravier, de terre, et des mini routes bitumées dont j'ignorais l'existence, pourtant à travers des champs que je longe depuis des années dans la région ! C'est drôle, cette impression de redécouvrir sa propre région de résidence.
J'utilise pour l'occasion un sac à dos 'spécial vélotaf' que la marque Karkoa m'a fourni pour faire un test produit. J'ai la chance d'avoir des douches au boulot, et vu qu'en environ 1h10 de vélotaf aller et 1h20 au retour (en faisant généralement un petit détour pour profiter de routes plus sympa) j'ai largement le temps de transpirer, je me trimballe toujours pas mal de bardas: quelques fringues, le matos de réparation de crevaison, la pompe, mais aussi mon laptop, son chargeur, et les deux cadenas. Plus la veste de pluie, le téléphone, le portefeuille, et le masque en temps de COVID-19 !
Ce sac est assez volumineux. On pourrait dire trop volumineux, même... ça dépend des gouts et des attentes de l'utilisateur. Mais du coup, il contient beaucoup, et je n'ai pas de souci à faire rentrer tout ces trucs. Je le positionne volontairement sur le 'haut' du dos, ça ne bouge pas, et il est très confortable à porter... rien à voir avec le cheap sac à dos en toile que j'utilisais avant, où je sentais les cadenas sur le dos, ça en devenait douloureux et agaçant... bref, je valide ce test, un bon produit pour ceux qui comme moi voyagent 'chargés' en vélotaf. Je n'ai pas encore assez de recul pour voir comment il va 'vieillir', pour ça... il faudra attendre quelques mois bien sur.
Je vais suivre l'itinéraire 'Etape Alice', superbement flêché, entre Ornex et Saint Genis Pouilly. Un vrai bonheur, sérieux. A Ornex j'entre en France par un espèce de chemin creusé sur le bord d'un champ... le gravel s'y complait, aucun souci pour passer. Ensuite ce sera un bel enchainement de petits chemins caillouteux, je 'joue' à l'orientation en suivant le parcours flêché... en faisant bien attention dans les virages gravillonneux... c'est bon, mon genou a dejà donné cette année ... évitons la chute alors qu'il est en train de finir de cicatriser !
Bref, un bon passage fun, changeant. Et tout ça sur un profil plat, ce qui est important. Car je suis chargé, et je n'ai pas forcément envie de rentrer par de grosses montées qui me seront difficiles ! Et ce, même si la vague de chaleur est terminée.
Sur la fin du parcours, à partir de Saint Genis Pouilly, je récupère mon itinéraire 'classique' par la route. C'est moins fun, mais ça permet de rentrer plus vite aussi, et d'arriver à temps pour le repas, et pour pouvoir échanger avec ma fille sur sa première journée au centre de loisir, à une semaine de sa première rentrée à l'école !
En tout cas, je compte bien continuer à découvrir ces petits chemins changeants, tout beaux tout neufs, d'ici fin septembre... en mode #graveltaf !