10 juin 2021 - Cols de la Biche et du Grand Colombier
137km en 6h20, D+ 3107m, coef 2.26
Météo: soleil, chaleur, vent soutenu de nord
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10/06/2021 Biche et Grand Colombier - Baptiste Fontaine's 137.1 km bike ride
Super boucle, mais conditions difficiles. Jambes lourdes et pas du tout la caisse. Souffert de la chaleur dans la montee de la Biche. Puis Grand Colombier un peu moins dur. Gros vent de face dans la
Relive Biche + Grand Colombier
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Je n'arrive plus beaucoup à rouler le week end. Je ne trouve juste plus le temps, et sur les 5 premiers mois de l'année 2021, je cumule l'un des 'temps de selle' les plus bas que j'ai fait depuis 2011, c'est dire.
Ce qui me manque le plus, ce sont les longues sorties à la journée ou au moins à la demi-journée. Rouler plus de 3h, ça ne m'arrive juste plus du tout, ça reste l'exception. Alors j'ai posé ma journée ce jeudi pour aller rouler. Pas question de ne faire qu'une petite sortie. J'ai en tête l'idée d'aller au Grand Colombier depuis la maison... ça permet de faire un peu de parcours 'roulant' avant et après la grosse bosse, et donc a priori d'en digérer les efforts.
Départ presque en même temps que les enfants qui vont à l'école. Je file sur Bellegarde, il fait frais et pour le moment le soleil est un peu voilé. Montée de Billiat, je sens que les jambes sont plutôt lourdes, il faut dire que j'ai casé 1h de home trainer hier midi. Il faut dire, aussi, que j'ai pris du poids ces derniers temps, à force de ne rien faire... je télétravaille et je reste à la maison quasi tout le temps... 'métro, boulot, dodo', sans le métro.
A Billiat je prends à gauche pour me laisser glisser le long du Jura par l'Hopital, Chanay, Orbagnoux et Puthier. A Gignez, courte pause pour prendre la photo de la route qui part droit dans la pente, sur la droite. C'est parti pour 13km d'ascension, en comptant le petit toboggan sur les hauteurs.
La première rampe est toujours aussi pentue ! Difficile, terrible, je suis dans le dur et je me demande bien comment je vais pouvoir me hisser jusqu'au sommet. Mais bon, l'expérience me fait penser que d'une manière ou d'une autre, j'y parviendrais bien. Mais je prends un sacré coup derrière la tête en ce qui concerne ma forme actuelle. Je pensais être bien 'revenu', après le week end sportif en Isère il y a 3 semaines... mais visiblement il va falloir poursuivre les efforts.
Les kilomètres défilent tout doucement... je garde un oeil sur ces panneaux en bord de route qui décomptent les kilomètres restants jusqu'au sommet et annoncent la pente du prochain kilomètre. Peu de voitures, une chaussée en 'pas si mauvais état que ça' (je me rappelle, c'était un champ de mines à mon tout premier passage ici avec Franco et Cricri, en 2012).
Sur les hauteurs enfin un peu de répit. Un premier replat avec faux plat descendant même. Puis ça repart, mais moins fort. Encore quelques lacets et voila la grande croix en bois, annonciatrice de la fin de cette partie de l'ascension.
Arrivée dans les alpages, ça grimpe bien moins, puis la route plonge vers le petit vallon avant de remonter un dernier kilomètre. Pas mécontent d'être en haut, j'ai réellement souffert dans cette ascension. La chaleur a aussi joué contre moi... il ne fait que 20° a priori, mais j'ai l'impression d'être en surchauffe.. il faut dire qu'on n'a pas encore eu beaucoup de chaud cette saison.
La descente est très rafraichissante, en passant à l'ombre, et aussi parce que j'ai beaucoup transpiré dans la montée. Mais GROSSE GALERE en découvrant une route recouverte de graviers... la totalité de la chaussée a du être refaite et il y a presque 1cm de gravier PARTOUT en travers. Du coup, descente très prudente à 20km/h, arc-bouté sur mes freins...
Je reconnais la dernier virage de descente, ici j'ai vu passer les pros du Tour de France en juillet 2020 avec mon fiston, un super souvenir commun !
Puis la route continue de descendre en direction de Lochieu. Courte pause pour remplir un bidon, et je pars dans la seconde grande ascension du jour. Le départ est très roulant, dans les champs et les vergers. Puis en entrant dans la forêt, la route subit une sacrée cassure de pente, et paf c'est parti sur du 10% pour un moment.
Je ne m'affole pas, et remarque d'ailleurs que la pente est bien moins régulière ici que sur la première ascension, du côté du col de la Biche. Ce qui en théorie m'est plus difficile... moi je préfère quand c'est régulier. Mais finalement ça permet aussi de souffler par moments... et comme je me sais globalement en difficulté sur cette sortie, je n'hésite pas à lever le pied sur les replats.
Les passages en forêt sont les plus pentus, et de loin. Les sous-bois procurent un peu d'ombre, mais je souffre encore de la chaleur. Puis de fil en aiguille, voilà le replat avec courte redescente. Ca repart fort, le passage avant le col de la Selle de Fromental fait mal. On souffle un peu juste après, puis ça repart irrégulièrement, mais ça se passe pas si mal. Atteignant les alpages, je retrouve un fort vent qui parfois m'aide, parfois me gêne.... mais je ne me plains pas, au moins la température est plus supportable comme ça.
Avant dernier lacet au milieu des champs en fleurs, puis la longue rampe et le dernier kilomètre avant le sommet ! Pas mal de cyclistes qui descendent en sens inverse au mien... ils sont nombreux à avoir escaladé le côté de Culoz, le 'classique'. Arrivée au sommet au ralenti, je suis bien crevé. Vite je mets la bâche pour ne pas prendre froid... ça souffle pas mal, ici à 1501m d'altitude !
Je m'élance ensuite dans la descente sur Culoz. D'abord la forêt, le carrefour de la Sapette, l'intersection avec la route d'Anglefort, où je prends à droite. Puis les lacets resserrés qui ont fait la légende ce cette ascension sur le Tour de France. Une belle vue dégagée sur le lac du Bourget, et Culoz au pied de la montagne.
Culoz, j'y ferais une pause en terrasse à la boulangerie pour me refaire des forces avant d'amorcer le long retour vers la maison.
En repartant, un drôle de bruit se fait entendre sur ma roue avant... NOOOOON c'est encore une hernie sur le pneu, et la pression de la chambre à air qui ne parvient pas à être 'contenue' par la tringle du pneu. C'est la seconde fois en une semaine, et je pensais que ça venait du pneu... mais je l'ai changé depuis, donc visiblement ça pourrait venir de la roue elle-même, zut de zut.
Du coup je dégonfle vite la chambre, avant que la hernie ne se forme et crève/explose. Mince, que faire ?! Je rentre le pneu de nouveau dans la roue, puis je vais gonfler beaucoup moins que de normale, voir comment tout ça se comporte. Je vais galérer à sortir le flexible de ma petite pompe, la vis ne s'enlève pas, elle a du rouiller un peu. Argh, quelle galère. J'essaie plusieurs techniques, mais la seule qui fonctionnera sera en prenant la tête de vis... dans les dents pour la desserrer ! Ouf, au moins ça a fonctionné et je ne me suis pas esquinté les dents pour autant. Je regonfle tout doux, peut être à 4 bar, et je repars, voir si ça va...
Le souci avec ça c'est dans les virages, le pneu se comporte bizarrement, du coup je dois rouler doucement dans les descentes et les virages, et dois aussi éviter de me mettre en danseuse pour ne pas poser trop de mon poids sur la roue avant.
La remontée en pente douce, irrégulière, surtout des faux plats, direction Seyssel se fait face à un fort vent de face. Etant fatigué, et encore pas arrivé, j'y vais tout doux, parfois même sur le petit plateau quand ça monte un peu. J'épargne le moteur et les jambes... en quelque sorte, je retrouve certaines des habitudes du vélo à longue distance, des habitudes que j'ai perdu ou partiellement oublié, maintenant que je ne roule plus 'long'.
Courte descente sur Seyssel, puis je vais rouler le long de la petite rivière des Usses. Ici il y a de l'ombre, un bon bitume, et c'est plat. J'en profite pour me relacher le dos et profiter d'un moment de répit partiel.
C'est par Chassenaz que j'ai décidé de remonter. Cette montée est globalement facile, et surtout je sais que je trouverais de l'eau dans le village. Courte pause pour me vider des bidons d'eau sur la tête, boire, et je repars sur Arcine-Clarafond. Je me sais à proximité de la maison, et pas triste de l'être !
Descente sous le chateau d'Arcine, passage dans les gorges du Fort l'Ecluse. Je rentre sans chichis, direct par Vulbens, le Pont Carnot et la remontée sur Collonges et Ecorans. Satisfait d'avoir passé la barre des 3000m de dénivelé positif sur la journée, pour la première fois de l'année.
Bien crevé ce soir, mais surtout cette impression de ne pas avoir toléré la chaleur... à 22° dans la Biche (effort intense) et à 30° sur le retour (mais tempéré par le vent et sur un effort plus relatif).