11/08/2021 - A/R Lautaret-Galibier-Plan Lachat
59km en 2h50, D+ 1726m, coef 2.9
Météo: soleil, vent moyen, douceur
Déjà la dernière sortie vélo de ces vacances ; demain il sera temps de rentrer dans l'Ain.
Je vais retrouver mon col de coeur, le col du Galibier. Des souvenirs plein la tête, notamment quand on était adolescents et qu'on le grimpait entre frères. J'ai surtout un souvenir d'avoir monté ça en VTT (mais sur la route) avec Tom avec les sandwiches dans le sac, puis une fois arrivés en haut, d'être descendus manger sur le gros rocher situé entre les lacets resserrés, sur le dernier kilomètre côté Lautaret. Des souvenirs qui marquent, du type de ceux qu'on chérit toute sa vie !
Départ en milieu de matinée, je sais que ce n'est pas une sortie particulièrement longue, je peux donc monter immédiatement dans le rythme. Compter 13km de montée roulante depuis Monétier les Bains jusqu'au col du Lautaret, puis environ 8.5km, plus pentus, aériens, du Lautaret au Galibier. Je double quelques cyclistes avant le Lautaret, il faut dire qu'un bon petit vent de face nous donne du fil à retordre. Il va en s'amplifiant en avançant du Lautaret, sauf à 2km du sommet, où la montagne nous en abrite un peu.
Mais la vraie partie de plaisir commence à partir du Lautaret. Beaucoup de monde au niveau du col, et le trafic auto/moto/caravanes qui continue en flux tendu. Mais ce n'est pas ça qui va me dégouter de ce moment en haute montagne, surtout avec cette vue saisissante sur le glacier de la Meije et les sifflements des marmottes qui vont en s'intensifiant.
L'effort est constant, je double quelques belges, néerlandais... des italiens surtout. La bonne ambiance règne sur la route parmi les cyclistes, mais c'est la grimace à l'effort qui prime. Peu à peu, les écritures à la peinture laissées depuis les derniers passages du Tour de France s'affichent ici et là. Le col du Lautaret est en contrebas, on s'en éloigne doucement.
A mi-ascension, un cycliste grand et relativement maigre me rattrape. Il reste derrière moi, calé dans la roue. Pas de souci, je repense à avant-hier avec mon italien qui m'a attendu toute la montée. C'est mon tour, alors je le protège du vent, surtout ce passage face à la pente, face à un vent qui s'est renforcé, de face, à 3-4km du sommet. C'est dur, je souffle, je pioche.
Mon binome ne semble pas décidé à passer devant... mais à 500m du tunnel du Galibier, annonciateur du dernier kilomètre (bien raide) jusqu'au col, il passe devant, accélère. Je reste calé dans la roue, j'en profite bien... chacun son tour. Mais ce cycliste n'a pas la valeur de mon italien d'avant-hier... lui il est là pour profiter des roues puis jouer à qui est le plus fort... en l'occurrence, c'est lui le plus fort, alors à 500m du sommet, après avoir laissé l'entrée du tunnel sur notre gauche, il accélère encore et me décramponne. Bon voilà, tous les cyclistes ne sont pas solidaires et partageurs, lui il était plutôt profiteur et avait envie de prouver qu'il était meilleur (et il l'était, clairement !)... c'est un peu frustrant de ne pas terminer ensemble après avoir pris le vent pour lui un long moment, mais ça n'enlève en rien mon plaisir d'arriver en haut !
Ca grouille de monde ici, je n'essaie même pas d'aller près du panneau sommital pour la photo, tant pis. Je mets la bache et je retombe jusque Plan Lachat, côté Maurienne, où je fais demi-tour.
D'ici, il me reste 8km de grimpette pour retrouver le Galibier une seconde fois. Je vais bien plus piocher ce coup-ci, et je le sais bien. Une petite gourde de crème de marrons pour m'assurer d'avoir du sucre... et je mouline... et je double. Ici, ceux qui grimpent côté Maurienne viennent probablement de se taper la totalité du Télégraphe + la longue approche du Galibier, alors j'ai du respect pour eux... je sais que c'est un col vraiment pas facile.
Pas trop de marmottes de ce côté là, ou alors je n'ai juste plus la tête à ça. Beaucoup de motos, beaucoup de cyclos. Je repasse aux granges du Galibier où l'on vend du Beaufort et des canettes fraiches.
Bientôt me voilà au tunnel, je passe à gauche. Dernier kilomètre bien pentu, mais il me parait toujours moins dur, moins pentu de ce côté là, allez savoir pourquoi... J'encourage un bambin de pas plus de 12 ans sur un magnifique Specialized... je ne sais pas d'où il est parti, mais bravo juste d'être là à cet age, et de se mesurer à une bête de la taille du Galibier !
Toujours autant de monde en haut... je remets la bache, et profite de la longue descente jusque Monétier, via le Lautaret. Je me suis tapé un bon bout de montagne ce matin, quel bonheur ici, surtout avec le soleil !