26 octobre 2021 - Route Napoléon depuis Grasse
125km en 5h07, D+ 2159m coef 1.73
Météo: soleil, vent irrégulier, froid en altitude, mordant à l'ombre
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26/10/2021 Au nord de Grasse - Baptiste Fontaine's 124.7 km bike ride
Globalement frais, pas mal de vent par moments, puis plus du tout. Jambes très bof. Paysages incroyables. La route Napoléon vaut le détour, hors saison !
Relive Nord de Grasse, route Napoléon
By Baptiste * yesterday * 125 km cycling Activity on map View your adventures, add your photos and share the best ones with your friends and family. Get the Relive app for Android and iPhone! View ...
Une superbe sortie aujourd'hui, au départ de Grasse. Un peu plus de 30min de voiture depuis la Colle sur Loup, ok ça fait de la logistique en plus, et du temps en moins, mais ça permet d'aller taper dans des routes superbes, notamment des morceaux de la célébrissime "route Napoléon". Pour moi, le nom de cette route évoque surtout les milliers de motos qui y passent l'été en vrombissant... pas du tout compatible avec une pratique cyclo. Mais voilà, hors saison, la donne est différente.
Peu après 10h30 je suis garé en face de la parfumerie Fragonnard, emblème mythique de cette ville des parfumeurs. Il me faut d'abord remonter jusqu'au centre-ville et déjà ça, ça prend du temps sur cette ville bondée de trafic auto, et construite tout en pente.
Le profil du parcours tracé est limpide: grimpée au nord sur environ 60km, des pentes régulières et jamais trop pentues, mais un profil clairement montant, puisque je me hisserais pas loin des 1400m d'altitude, puis un retour très largement descendant. Avec au milieu du parcours, une boucle éventuelle en plus au niveau du village d'Andon (si j'ai les jambes, si j'ai le temps).
Pas fâché de m'éloigner de Grasse et de ses environs immédiats, pour enfin trouver moins de voitures sur cette première longue ascension via Spéracèdes et le Tignet.
La route va lentement bifurquer sur la droite en suivant la colline, puis devenir moins montante. C'est peu après que je quitte cette route sur une mini "contre-allée", une "route qui ne mène à rien" (ou presque), pour aller chercher le Pas de Pique (alt 377m) en aller-retour.
A proximité de St Cézaire, la route devient plus irrégulière: descente/montée, changements de direction nombreux. Puis ça repart un moment en montée ; deux lacets assez espacés, avec deux grands 'tout droits' entre les deux. Puis c'est le col de la Lèque (alt 695m), avec un peu de faux-plats qui permettent de souffler en arrivant sur St Vallier de Thiey. Je suis ici au 'centre' de la première des deux 8 imbriqués formés par mon parcours. Grossièrement, j'ai fait un tiers de la montée.
Le second tiers va être beaucoup plus ardu. Depuis St Vallier, on voit très facilement la route marquée dans la montagne au-dessus ; là encore, de (vraiment) grands bouts tout droits, avec de très rares lacets. Faut avoir la tête solide pour partir là-dedans, surtout que malgré l'effort physique engendré par la montée, il fait plutôt frais.
Col de la Faye (alt 981m), en haut de cette première montagne. Courte pause photo, et j'enfile ma veste sans manches, pour m'isoler du froid mordant qui commence à prendre. Sans manches du tout, je suis "juste". Beaucoup d'humidité sur la chaussée, ce coin ne doit pas beaucoup voir le soleil. Arrivé en bas d'un grand bout rectiligne, ça repart pile sur le versant opposé, dans le sens opposé... un lacet au fond du vallon et on repart.
Cette route Napoléon se dévoile alors sous ce jour que j'ignorais... un manteau automnal jaune-orange-rouge, une belle chaussée en superbe état, des montagnes à perte de vue, et un trafic auto proche du néant. Le top ! Je serre les dents, car ce n'est pas la grande forme physique, mais j'avance quand même doucement pour poursuivre mon bonhomme de chemin, dans ce froid qui parfois perd de sa méchanceté au soleil.
Un bout de route sous les falaises, la route bifurque sur la gauche, et j'atteins La Collette (alt 1039m) au niveau du village d'Escragnolles.
La route poursuit vers le nord-ouest, à flanc de montagne. Une montée régulière sur cette chaussée de belle facture. Tout ce qui convient à mon gros gabarit, même si ça n'avance pas super vite.
Le col de Val Ferrière (alt 1169m) est atteint sans souci, et donne droit à une courte redescente dans un soleil resplendissant. Je me perds dans mes vagabondages intérieurs, et profite de cette mini aventure à vélo, dans un coin que je ne connais absolument pas. En tournant à droite, je quitte la route Napoléon, pour amorcer une courte montée sur la route des Combes.
Observant deux planeurs au-dessus de ma tête, j'atteins un carrefour plus haut. Ici, prendre à droite pour aller chercher le point culminant du jour, le col de Cornille (alt 1387m). Celui-là m'en a fait baver. Des pentes plus exigeantes, après avoir enquillé beaucoup de montée et très peu de descente sur ces premiers 55km, c'est dur. La montée se fait en totalité à l'ombre, et donc par un froid de canard. Je double deux 'vieux' VTTistes et les salue; ensuite je souffre en silence !
Un premier lacet, encore une portion difficile, puis un dernier lacet et je retrouve le soleil au niveau du col, au sommet. Vite, je referme la veste isolante et pars dans la descente. Bizarrement au soleil j'ai moins froid, ça passe bien. Petite descente et voilà Andon, le centre de la seconde boucle du 'double 8' de mon parcours.
Décision à prendre. Soit je rentre direct, et je transforme mon parcours de 120km en 100km, pour m'assurer d'arriver à l'heure pour récupérer les enfants à leur club d'activités. Soit je 'tente le coup'. J'ai potassé le truc, retourné ça 20 fois dans ma tête. Même si j'avance doucement, le retour devrait être autrement plus rapide, donc ça devrait passer. Allez hop, je rajoute la petite boucle de 15-20km tout au nord du parcours.
Ca commence par un sublime petit faux-plat descendant vers l'ouest, la montagne sur ma droite, une belle plaine bien verte sur ma gauche. Arrivé au fond, lacet à droite pour emprunter la D79 et atteindre après une très courte remontée le col Bas (alt 1194m).
Descente en lacets, descente à l'ombre. Chaussée mouillée, prudence !
Puis remontée sur le village de la Ferrière, ou plutôt juste en dessous. Ca repart à droite pour longer la montagne dans le sens inverse. La chaussée n'est pas toujours en bon état, mais ce sont des faux-plats qui permettent de tourner les jambes sans lutter, c'est appréciable.
Cette D2 s'oriente plein est, et je vais 'refermer' la boucle supérieure de mon parcours par le col de Castellaras (alt 1248m). Panorama plein sud dégagé, rochers en bord de route, falaises à venir, voilà encore une section de route dont je me délecte. Surtout qu'il y a une grosse descente à venir, il faut savoir gouter les bonnes choses.
Je rate la bifurcation pour aller chercher le collet de la Selle (alt 1178m), ce qui après constat m'oblige à une remontée de 500m. De retour sur ma trace GPS, je peux profiter de cette toute petite route menant à Andon plus directement. Ici les couleurs automnales détonnent encore.
Aux portes d'Andon, je tourne à gauche pour une descente rapide, sur une belle chaussée... ça roule à tombeau ouvert, mais bientôt il faut remonter un bout sur la droite.
Le col de la Sine (alt 1108m) ne m'aura pas laissé de grands souvenirs, hormis les paysages sur ma gauche, ensoleillés. Moi je suis à l'ombre, et il y a de l'humidité, parfois de l'eau sur la chaussée. Bizarre, il n'a pas plu depuis des jours.
Environ 100km de parcours depuis le départ, et voici le col du Ferrier (alt 1041m), surplombant St Vallier, où j'étais tout à l'heure. Il reste pas mal de descente avant St Vallier, et c'est la partie la plus aérienne De beaux, longs lacets, échancrés dans la montagne, une vue dégagée et ensoleillée.
Après avoir traversé St Vallier, je vais prendre à droite pour aller chercher le collet de Gasq (alt 738m), 'par derrière'. Une pitrerie de cent-coliste, un col qui n'a aucun intérêt sur une chaussée en très mauvais état.
Puis de retour sur la route Napoléon, il ne me suffit plus que de suivre la direction de Grasse pour un retour tout en descente, hormis les faux plats du col du Pilon (alt 786m).
La route me fait passer sous le centre pénitentiaire de Grasse, un gros bâtiment entouré de miradors et de hauts murs barrés de barbelés. Puis ensuite la route descend plusieurs kilomètres jusqu'au centre ville de Grasse. D'ici, je me perds dans le trafic auto, et me laisse glisser jusqu'à la voiture dans la partie inférieure de la ville. Largement à temps pour récupérer les enfants, j'ai bien fait de m'autoriser la boucle sommitale cet après midi !