25 octobre 2022 (Lubéron 2) Le Mont Ventoux par Bédoin
120km en 5h09, D+ 2421m, coef 2
Météo: douceur, vent seulement au sommet
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25/10/2022 Lubéron 2: Mont Ventoux - Baptiste F.'s 120.6 km bike ride
Dure, cette montée. On n'en sort jamais indemne, un peu comme la Barillette 😝😅 Trop habillé, du coup trop chaud sauf en haut et pour la descente ou c'était tout confort.
Un séjour dans le Vaucluse, il se doit d'inclure une montée sur le mont Chauve ! Ca sera chose faite ce 25 octobre, et avec cuissard court s'il vous plait... l'été indien se poursuit.
Départ de l'Isle sur la Sorgue à 10h, après avoir posé les enfants à leurs activités du jour. Mon itinéraire est très simple sur la carte: direct vers le nord pour atteindre Bédoin, puis la montée au Ventoux, descente sur Malaucène, et retour direct plein sud jusqu'à l'Isle sur la Sorgue. Hop, on saute en selle.
Il fait quand même un peu gris et frais au départ, j'ai donc mis un maillot de corps manches longues sous le maillot court d'été... erreur de ma part, j'aurais trop chaud presque toute la journée. Et n'ayant pas de sac à dos, et les poches deja bien pleines, je ne peux donc pas facile l'enlever, cette première couche qui sera bientôt superflue.
La sortie commence par une montée douce, irrégulière, par la Saumane, joli petit virage précédé par une superbe 'S' formé par la route entre de grandes roches et murs. Oui, j'assume mon amour inépuisable pour les beaux murs blancs du sud.
Encore un bout de montée à la Crémade, puis descente plus pentue que la montée pour atteindre St Didier. D'ici, c'est plutôt de la plaine. Ca m'approche de Vénasque sans y entrer. Puis ensuite Malemort du Comtat, sans y entrer non plus. Itinéraire sans trop d'histoire, à doubler quelques cyclistes qui ont toujours le bon mot à mon passage.
Montmoiron et les vignes des côteaux rosés du Ventoux... terres de vignoble. Encore une descente/remontée, et j'atteins Bédoin. Je passe toujours ici en pensant à Franco, avec qui je m'étais garé il y a des années pour effectuer les trois faces du Ventoux dans la même journée... de beaux souvenirs... un peu lointains, mais forts et beaux !
D'ici, il faut compter 20km de montée pour atteindre l'antenne sommitale. C'est le versant le plus difficile, peu devant celui de Malaucène côté ouest/nord, qui est probablement plus régulier, mais très difficile aussi (et que je trouve plus monotone, ce qui peut ajouter à la difficulté !). Bref, je pars ici en réalisant à quel point j'ai chaud avec ce maillot noir qui couvre mes bras.
Je double quelquee cyclistes ici, mais en rattrapant un mec en gravel, je discuterai 5 minutes... bien sympa, et le bon coup de pédale, surtout qu'il est en gravel, donc avec des pneus plus larges, moins lisses, moins gonflés... lui va grimper par la piste forestière... d'ailleurs je le croiserais lors de ma redescente sur Malaucène, à quelques bornes du sommet sur la route.
Comme de nombreux cyclistes, il est venu s'établir ici pour sa retraite (assumée sportive !)... bien sympa, et quelques minutes plus tard je repars devant, peu avant le virage de Saitn Estève, celui qui annonce l'entrée dans les bois et dans la longue partie la plus pentue de ce versant.
A partir d'ici, je me retrousse les manches (au premier et au second sens), je serre les dents, et j'attaque la grimpée à grand renfort de moulinette. Concrètement, ça veut dire que j'essaie de rouler au-dessus de ma zone de confort, pour avancer au mieux, mais sur un rythme que je puisse tenir longtemps.
Je vais doubler un tas de cyclistes... mais clairement, bien moins qu'en aout 2021 ! Il y a vraiment peu de monde ici... sur une route pourtant prise d'assaut le reste de l'année. Moins de voitures, surtout, ce qui est un vrai plus.
En doublant, j'envoie toujours un petit mot, ou un encouragement... pas quelque chose qui soit mal pris comme le mec qui se la pète en doublant... mais en général avec le sourire c'est toujours assez sympa. Comme ce jeune qui a une enceinte connectée... je crois reconnaitre la musique et lui demande (bon euh, avec le souffle court, quand même !) si c'est du Rage Against the Machine... 'non, c'est une reprise de James Brown'... 'c'est pas mal aussi, pour grimper'... et hop je repars devant.
En arrivant au Chalet Reynard, je pioche... ce n'est pas l'explosion de moteur, mais je dois vraiment lever le pied, j'ai roulé trop vite en bas. Je roule toujours en observant la tour tout en haut, lorsqu'on l'aperçoit... je prends quelques photos, filme un peu aussi. Je profite de la fraicheur qui s'est établie ici en altitude. ICI AU MOINS, je ne suis pas trop habillé.
Dans la rocaille, j'observe les virages et le haut de la montagne, plutôt que le bas... c'est la particularité de ce mont très haut en altitude, mais très isolé géographiquement de toute autre montagne, du coup, on voit loin, mais il n'y a pas grand chose à observer, je trouve. C'est aussi un peu l'appel des cimes, l'envie d'arriver.
Le dernier kilomètre est vraiment difficile. Le vent s'est levé à 2km du sommet, il est de face seulement sur le dernier kilomètre, mais j'en bave un peu. Pas fâché d'arriver en haut, je pose le front sur le cintre pour reprendre mon souffle, tout en profitant du calme au sommet... seuls quelques petits groupes de cyclistes qui se congratulent, échangent sur leur ascension... Clic-clac, quelques photos... je mets le k-way pour couper le vent, et je pars dans la descente sur Malaucène.
Descente prudente, gêné par le vent. Quelques photos sur le sommet, mais sinon je ressens assez vite la température qui remonte au fur et à mesure de ces 20km de descente. A Malaucène, la boulangerie est fermée, normal c'est le milieu d'aprem. Bon je suis un peu juste, et j'ai faim moi ! Alors je chercherai à me ravitailler plus loin.
Encore un peu de vent en bas, mais ça se calmera assez vite. La petite bosse du col de la Madeleine, une superbe route dans les pinèdes... en fait, j'appelle ça pinède car ça sent les odeurs du midi, mais je me rends compte que c'est surtout des petits chênes ici... il faudrait que j'enquête un peu plus avant d'écrire des bêtises ici. La bosse passe bien, et au cours de la descente, je vais tourner raide à droite, pour prendre cette mini route toute cabossée, celle que j'avais prise en sens inverse il y a 2 ans.
Cette mini route où un cycliste et une voiture auraient même du mal à se croiser, m'emmène à Crillon-le-Brave... une petite bosse et une longue descente rectiligne. Puis la route que j'avais prise à fond l'an dernier en rentrant du Ventoux, jusqu'à Mazan... ce qui me rappelle que j'y avais fais une pause sur la place centrale à l'ombre des arbres (des platanes, ceux là, j'en suis à peu près sur), et donc que je vais pouvoir me restaurer. Ca me fait pédaler encore plus vite, et à Mazan: "après l'effort, le réconfort" !
J'en profite pour faire remplir mes bidons... pas trouvé d'eau depuis le début, toutes les fontaines semblent éteintes. Je bois goulument, réalisant qu'avec mon accoutrement trop chaud, j'ai du énormément transpirer.
Vent dans le dos pour rentrer, c'est impeccable. Je pédale en puissance, j'essaie vraiment d'envoyer le paté pour les bornes qu'il reste, sur ces grosses routes qui ont au moins l'avantage d'avoir un bitume parfaitement lisse... Perne les Fontaines, l'Isle sur la Sorgue, souvent au-dela de 40km/h en ayant l'impression de faire une course contre la montre... quel pied.
Terminus !