24 novembre 2022 - Léman solo depuis la maison
226km en 7h50, D+ 1315m, coef 0.49
Météo: grisaille, froid, routes trempées (aller), soleil et douceur relative (retour). Un peu de vent tournant, parfois gênant, entre le Lavaux et Evian
24/11/2022 Léman solo depuis la maison - Baptiste F.'s 226.5 km bike ride
Froid mais pas trop de vent... Un peu dans le dos vers Nyon, un peu de face vers Vevey et St Gingolph, puis de nouveau un peu de 3/4 dos vers Evian. Bon rythme régulier, mais qui s'écroule un peu a
Jour de RTT à utiliser d'ici fin novembre, alors je choisis la journée qui semble la moins mauvaise en termes de météo, et je me choisis un parcours qui ne monte pas trop, au vu des températures d'hier, je n'ai pas envie d'aller chercher le verglas. Ca sera donc le tour du Léman solo. Au départ de la maison histoire d'ajouter un peu de changement et de piquant... ça fait au moins 230km (en fait non, ça fait moins, mais ça ne le re-découvrirai que ce soir à l'arrivée).
Départ à 8h10, la nuit a été pluvieuse, mais il fait clairement moins froid qu'hier à la même heure; il n'a pas gelé. Ca sera mon premier tour de flaque dans le sens des aiguilles d'une montre cette année; puisque je ne l'ai fait que deux fois, mais de nuit, et donc en sens inverse.
DIrection Péron, puis Crozet. Les routes sont mouillées, mon cul aussi. Mais le froid n'est pas si mordant que ça honnêtement. Descente sur Cessy, détour par Tutegny et Grilly, avant de descendre sur Divonne les Bains. Ce qui n'est pas sans me refaire penser à mes remontées ici au coeur de la nuit avec Massimo il y a un mois, et avec Thomas il y a plusieurs mois, à l'issue d'un Léman nocturne en sens inverse...
Courte remontée pour franchir la frontière à Crassier. D'ici, ça roule facile jusqu'à Nyon, où j'arrive quand même à faire une erreur de direction, et me retrouve à faire un demi-tour dans l'impasse du parking de l'hopital...
Une fois en bordure du lac, ça roule tout seul. Bitume incroyable, un peu de vent dans le dos, et terrain vraiment roulant, impeccable. La moyenne remonte doucement, et je note qu'après 1h de vélo je suis à 29km/h de moyenne, après 2h je suis à 30km/h, et après 3h, je suis un peu au-dessus de 30km/h. Tout bon...
3h de vélo, c'est à dire, un peu après Lausanne. J'ai donc dejà franchi toutes les lignes droites faciles et roulantes de Rolle, Morges, et la ville de Lausanne aussi, par son petit parc en bordure de lac et le siège du CIO, ainsi que Lutry puis sous les côteaux du Lavaux. Le soleil essaie de sortir de derrière les nuages, mais ce n'est encore qu'assez limité.
Les travaux sont toujours en cours sur la route de la riviera, trafic alterné. Cette fois ci, je n'attends pas que le feu passe au vert et je roule sur la bande cimentée derrière la barrière. Les jambes tournent encore bien, mais je sais que je laisse des forces à tenir ce 30km/h de moyenne au mieux. Je prends encore un peu d'avance sur le '30 horaire' sur ces routes jusqu'à Vevey, Montreux. A Montreux, forcément les feux rouges me ralentissent, m'agaçent aussi un peu ! Je fais au mieux et poursuis ma route en levant le pied à la fin, il est temps que la pause à la station essence jaune arrive. J'y commande un sandwich-yop-snickers, avalés vite fait. La télé est allumée et transmet le match Suisse-Cameroun de la coupe du monde de foot - je verrai même le but de la Suisse et les travailleurs du coin, attablés devant un sandwich qui se lèvent et crient quand le ballon touche les filets.
Je ne m'attarde pas trop, je sais que je n'en suis même pas encore vraiment à la moitié du parcours. Presque pile 4h de route pour arriver ici, il m'en reste donc environ 4h encore. La bonne nouvelle, c'est que le soleil est sorti. La douceur vient avec, et je peux même ouvrir partiellement ma veste thermique.
J'arrive dans la 'glacière' du bout du lac, vers les Evouettes, avant de débuter le retour le long du lac à Saint Gingolph. A part quelques courtes remontées, c'est roulant. Le bitume est de moins bonne qualité côté français, la moyenne risque de s'en ressentir. C'est là que le mental prend le dessus, mains en bas du guidon, je m'efforce à appuyer sur les pédales même si les jambes commencent à moins bien tourner. Ce n'est pas ici que ça sera le plus difficile, cette portion jusqu'à Evian est TRES roulante. C'est toujours ici en groupe que ça roule le plus vite. Seul, c'est une autre paire de manches... pas une seule petite roue dans laquelle je puisse me caler et souffler un moment.
Petite pensée pour Brigitte ici en voyant du coin de l'oeil le panneau 'la Renarde' en bord de lac. Puis c'est l'arrivée sur Evian. Je tiens encore les 30 de moyenne ici, pas mal.
Thonon bientôt, mais d'abord la longue zone commerciale où le conducteur d'une camionette me frôle d'un peu trop près à mon gout, et il se permet encore d'ouvrir sa fenêtre pour me crier un truc...
Ca file vite sur le court passage de 'deux-voies', mais à Sciez, je tourne à gauche et là, le rythme va prendre un coup. Les jambes ne tournent plus trop, je mange un truc au cas ou. Il fait assez doux, finalement je suis presque trop habillé cet aprem.
Le détour par Yvoire, je suis dans le dur. Ca n'avance plus ! Mais je note du coin de l'oeil sur le compteur que c'est parce que certains de ces 'faux plats' sont à plus de 2%, donc oui, pas étonnant que la moyenne en prenne un coup. En plus, le bitume n'est plus aussi bon qu'à l'aller. Je m'accroche un peu dans la tête, c'est mon moment le plus dur de la journée, ça va passer.
Descente sur Hermance bientôt, faite sans pédaler pour laisser respirer les jambons. Ca fait du bien, et je remets la machine pour entrer bientôt dans Genève. Je ne roule plus à 30 km/h ici, plutôt à 27-28, mais c'est dejà pas si mal après de nombreuses heures de pédalage solo. La vue sur les montagnes enneigées de l'autre côté du lac vaut le détour, et les eaux bleues du lac...
Après de bon bouts de piste cyclable, large et propre, voilà enfin le petit rond point et le virage à droite, pour entrer dans Genève par la descente et les quais en bordure du lac. Pause bien méritée pour la photo traditionnelle devant l'horloge fleurie, puis je repars en start & stop vu le nombre de feux, tous rouges !
Je pensais rentrer par Jonction et Onex, mais comme souvent je me paume un peu ici et je finirai par filer sur Châtelaine. Pas si mal en fait, ça roule correctement. Je prendrais à gauche plus haut direction Vernier, je passe à proximité de l'ancienne boite d'Amandine. Je prends pas mal de poussière dans la gueule avec ces camions qui me doublent ici, sur une route rendue sâle par les constructions alentours à Aire la Ville.
D'ici c'est terrain connu, je traverse le Rhône en bas, et remonte doucement sur Cartigny. J'aime bien cette remontée toute douce... j'y traine parfois mes roues le week end ou le midi en semaine quand j'ai un peu de temps. Ensuite je récupère la longue piste cyclable qui rallie Bernex à Chancy, pour filer de manière plate, rectiligne, roulante, sur Chancy. Non sans profiter de la dernière descente de la journée !
Traversée du Rhône une toute dernière fois, et remontée sur Collonges par Pougny. Ici, faut pas se mentir, je fais comme je peux... jambes lourdes quand même ! La soleil disparait rapidement derrière le mont Vuache, la luminosité est en baisse, mais j'avais remis l'éclairage rouge arrière depuis Genève de toutes façons.
Pas mécontent de cette bonne journée de pédalage. Je vais bien dormir !