1er aout 2023 - (VTT) Ancienne route du Galibier, vallon de la Lauzette
/https%3A%2F%2Fdgtzuqphqg23d.cloudfront.net%2FqxI1dJyfmTGrggr4g_8x7uwUkeGNruYV3Qb2aObYRUo-2048x1531.jpg)
01/08/2023 Ancienne route du Galibier, vallon de la Lauzette - Baptiste F.'s 33.2 km bike ride
Serre Che > Col du Galibier par l'ancienne route > Valloire par le vallon de la Lauzette. Gros vent de face, pluie fine, froid. Montée exigeante, descente bucolique et perdue, peu technique, avec ...
Aujourd'hui, je laisse mon lourd sac à dos aux parents à l'appart de Monétier, je vais 'simplement' rallier la voiture, garée à Valloire, en passant par l'ancienne route du Galibier. C'est le parcours qui existait avant la route bitumée. Ces lieux sont remplis d'histoire, à lire notamment ce très bon article et toutes ses références: https://cyclotourisme-grenoble-ctg.org/CTG/une-histoire-de-la-route-du-col-du-galibier/
Le temps de me mettre en selle et la météo semble tourner... la grisaille semble l'emporter 'en haut', et un fort et pénible vent me fait face dans ma progression.
Je pars sur les pistes de ski nordique... c'est plat un moment et ça roule bien. Après le Casset, ça commence à grimper. Un bon passage de nouveau sur la route vers les Boussardes, puis je retrouve la piste de graviers. Ici ça commence à monter plus fort, ça commence à souffler plus fort, aussi ! Je fais une pause photo / technique puis je traverse le premier torrent. Des traversées de torrents, j'en aurai beaucoup aujourd'hui ! Ca ajoute un côté alpin et aventureux à ma sortie.
Plus loin, la piste longe la Guisane, traverse le Torrent des Valois, puis après le passage en replat au milieu du champs de rochers, ça va grimper fort! J'arrive tout juste à passer en selle dans le petit lacet à gauche... je serre les dents, faut dire que j'ai de bonnes courbatures de ma sortie d'avant hier. En selle, je le resterai jusque sur le long double lacet en dessous de la route du Lautaret, qui finisssent par me faire atteindre la route elle même, sous les encouragements (et même applaudissements !) gentils d'un groupe de VTTistes qui se sont sagement rangés sur le côté pour me laisser passer.
Je reprends mon souffle en traversant la route, mini pause de quelques secondes. Car c'est ici que commencent les choses sérieuses ! 6.5km à 10.5% de moyenne, le tout sur une piste caillouteuse et inégale, ça annonce du lourd.
Une fois l'embranchement passé (route bitumée traversée, retour sur la piste en face), on laisse un petit chalet sur la gauche et un premier virage à droite relance la piste dans la pente... pas facile. Je croise quelques VTTistes en descente. Plus haut, un VTTiste à assistance électrique me double. Je profite de la vue sur le col du Lautaret, deja bientôt en contrebas ! Le glacier de la Meije, majestueux, bien que partiellement pris dans la grisaille, me regarde droit dans les yeux, alors que je dodeline de la tête en soufflant, en souffrant.
La montée se poursuit, lacet après lacet. Les pics et rochers d'au-dessus sont de moins en moins haut, je monte doucement, mais surement. Les sifflements des marmottes sont très présents. Je rattrape un groupe de 3 VTTistes arrêtés, en train d'observer une marmotte à quelques mètres de là, et m'excuse si je la fais fuir en poursuivant ma route. Pourtant, la marmotte me regarde sans broncher, et reste là.
Plus ça monte, moins il y a d'herbe. La rocaille prend ses aises ici. Traversée une ou deux fois d'un torrent, puis la piste se rapproche d'un coup de la route bitumée. D'ailleurs, on entend les moteurs qui pétaradent, pas si loin d'ici. Ils raisonnent contre la roche.
J'ai souffert, mais voici la route, que je traverse une première fois, en arrivant au niveau de l'ancien blockhaus, et le monument au souvenir d'Henri Desgranges, et le tunnel du Galibier. Il ne me reste plus qu'un kilomètre de bitume pour atteindre le sommet ultime, le col du Galibier à proprement parler. Deux vélos de route me doublent facilement, je serre les dents pour relancer et avancer un minimum, même ici sur un terrain où mon Canyon n'est pas très à l'aise.
Arrivé en haut, c'est midi passé, largement l'heure d'avaler mon sandwich magique, fromage de brebis local, saucisson maigre (pas local) dans une baguette de Monétier... miam et remiam, avant de m'engouffrer dans la descente.
Quelques kilomètres de descente sur le bitume, puis au collet du Plan Nicolas, je tourne à gauche pour atteindre le vallon de la Lauzette. C'est reparti pour un bout d'aventure sur piste non bitumée...
Ca commence par un bout de piste très pentu, très rectiligne, très glissant. Prudence, donc. Je double un groupe de randonneurs... je ne croiserai que très peu d'autres personnes dans ce vallon, et bien sur, aucun cycliste !
Quelques gouttes de pluie commencent à tomber, au loin, dans la direction où je vais, ça semble même se stabiliser avec une vraie pluie fine qui s'installe. Il fait frais. Pas trop de vent, heureusement.
La piste retombe rapidement au fond de la vallée, passe un renfoncement et éboulement de montagne (et bien sur, enjambe un gros torrent, ici un petit pont de bois en facilite le passage), avant d'entrer dans de beaux alpages verdoyants.
Un 'étage' dans les alpages, je dois traverser une série de petits lacets étroits, pentus, et donc pousse le vélo, c'est trop technique ici. Avant d'atteindre l'étage suivant, traverser encore un torrent, cette fois en selle. La piste s'est transformée en single ici, en faux plat descendant. Ca passe en vélo, globalement, mais ça reste joueur... juste l'équilibre que j'aime ! Puis le single prend la direction toute droite, pour viser entre les deux montagnes, en direction du ruban de bitume qu'on voit au loin. Il pleut, mais ça reste correct, je ne suis pas trempé.
Je longe ici le torrent de la Lauzette, sur ma droite. Passage un peu plus aérien, très sympa, qui se prête bien aux pauses photos !
Puis voilà, je rejoint bientôt la route du Galibier, vers la Valloirette. Un bout de piste après l'avoir traversée, sur une piste très très cassante, faite de cailloux noirs pris dans le chemin, et me voici sur la route, pour descendre quelques kilomètres de bitume. Après le golf, aux portes de Valloire, je reprendrai un court instant l'itinéraire flêché jaune, pour atteindre la voiture, qui m'attend sagement là où je l'ai laissée. Une courte, mais rafraichissante petite aventure à VTT se termine ici !