26/10/2024 (Vosges 1) Le Grand Ballon d'Alsace
110km en 4h43, D+ 1693m
Météo: grisaille et fraicheur en bas, douceur et soleil en haut, inversion de température
Début d'une petite semaine 100% vélo-vadrouille, prévue au dernier moment. J'avais envisagé un moment d'aller rouler dans les Pyrénées, si la météo se maintenait (car oui, l'hiver arrive). Puis j'avais aussi pensé au massif des Maures, que je connais peu, et l'idée d'aller faire coucou à Franco à Bormes les Mimosa me disait bien, aussi. Pas de bol, à 48h du départ on annonce des orages pas possible pour tout le week end, et plus, dans toute la moitié sud de la France. Je jette un coup d'oeil à l'Ardèche ; pareil (dommage, il me reste à aller découvrir les gorges de l'Ardèche à vélo, encore jamais fait). Du coup je regarde les Vosges, sans trop y croire (les Vosges, ça caille, non??). Et là, surprise, la météo prévue est plutôt bonne ! Alors ce samedi matin, je pars direction les Vosges, en conduisant via la Suisse - à Bâle je suis coincé dans les bouchons, comme toujours quand je passe ici
Après environ 4h de route, je m'arrête à Cernay. J'ai jeté mon dévolu sur le grand Ballon d'Alsace pour commencer; j'espère qu'il ne fera pas trop froid là haut. L'idée est de le contourner par le sud-ouest, et de grimper là haut par la route des crêtes et le Markstein. Au départ, il fait frais et très gris. La montagne est prise dans les nuages, ça fait pas rêver. Je tente de partir en cuissard et maillot manches longues à plusieurs épaisseurs. Ca se révèlera un bon choix.
Je passe à Thann, puis Birschwiller. C'est une grosse route passante, et la piste cyclable en bord de route n'est pas engageante, état pitoyable. J'ai mis le feu arrière clignotant pour être prudent. Faux plat montant, pas super intéressant en soi, mais je suis content de pédaler quand même, et les jambes se comportent très bien.
Willer sur Thur, Moosch, Saint Amarin, on continue direction le nord-ouest. A Oderen, je reconnais à moitié les lieux, j'étais passé ici à l'occasion d'un ou deux BRM 300km du CCK (Mulhouse). Je me rappelle d'une jolie piste cyclable dans le coin, mais ne la retrouve pas, alors je reste sur la route principale.
Joli passage ici à proximité du lac de Kruth-Wildenstein, les montagnes se resserrent. D'ailleurs bientôt on entame une belle vraie montée, bien roulante, sur une belle chaussée, qui m'emmène au col de Bramont (altitude 956m), que j'ai eu l'impression de très bien monter. Peut être cette impression est due au fait que je reprenais doucement un cycliste en gravel, qui roulait fort, et qui s'est accroché à ma roue un long moment avant de lâcher derrière.
Belle descente rapide sur l'autre versant, ça caille vraiment, malgré le soleil qui brille à fond désormais.
Le col des Feignes sous Vologne (altitude 954m), ce nom me dit carrément quelque chose mais je ne le 'remets' pas... j'y étais passé en 2018... peut être sur le Trirhéna 1000
Ensuite encore un bon petit bout de montée pour atteindre le Collet (altitude 1110m), où j'étais passé, en sens inverse, sur ma dernière journée de vélo sur le Trirhéna 2018... j'étais passé sous la pluie et de nuit.
Bientôt voilà le col de la Schlucht (altitude 1139m) - beaucoup de monde ici, attablé aux auberges du sommet. Un joli coin, mais moi je ne traine pas, il me reste de la route. C'est ici, en demi-tour, que commence la route des crêtes. Je m'attendais à encore beaucoup grimper, et finalement ce sera une route en toboggan, quelques montées, quelques redescentes. La météo est idéale, et bientôt se découvre une mer de nuages.
En parfait petit col-lectionneur (défi du Club des Cent Cols), je vais faire quelques petits détours à pied pour aller chercher successivement le Collet du Rainkopf (altitude 1192m) sur une petite bosse herbeuse juste en bord de route, puis le col du Rothenbach (altitude 1205m), le col du Neurod (altitude 1223m) et le col du Herrenberg (altitude 1191m).
Ici, la chaussée est particulièrement mauvaise... pas sur trop long heureusement, car j'y laisse des plumes. Je crois rouler sans gants à ce moment, en octobre et en altitude dans les Vosges, c'est bonnard.
Aller chercher le collet du Schweisel (altitude 1195m) me donnera un peu plus de fil à retordre en termes d'accès.
Le col d'Hannenbrunnen (altitude 1186m) est lui sur la route. Je fais la pause pour manger un morceau sous le soleil, avant de reprendre mon chemin, avec un petit bout de montée ici. La mer de nuage s'est épaissie, c'est assez saisissant.
C'est peu après que j'arrive au Markstein, où le tour avait célébré une arrivée sommitale il y a... deux ans ? Beaucoup de monde ici, je pars dans la descente... qui ne dure pas.
Col du Moorfel (1197m), puis col du Haag (1133m), ici un dernier bout de montée pour atteindre le sommet du Grand Ballon après avoir contourné la montagne et franchi un petit lacet isolé.
Je ne fais même pas la pause au Grand Ballon, je préfère continuer d'avancer. Ici, c'est une longue descente qui commence, et je ne me réjouis pas d'entrer de nouveau dans la brume bientôt.
Ca descend vite, mais je ne rate pas la petite piste à gauche qui monte pour aller chercher le col de Sudel (altitude 955m) dans un court aller-retour sur une piste gravilloneuse.
C'est juste après que j'entre dans la brume. On n'y voir absolument rien ici, d'ailleurs je rate même le panneau du col Amic, où j'étais monté au tout début d'un BRM 300 CCK il y a une paye (en sens inverse).
Ca remonte quelques hectomètres pour aller chercher le col du Freundstein (altitude 860m), ce qui me permet de ressortir de la brume.
Le col de Silberloch (altitude 906m) franchi en descente, c'est bientôt que j'entre définitivement dans la mer de nuage... il fait bien froid et j'ai beaucoup perdu en luminosité, forcément.
Le col de Herrenfluh (altitude 835m) sera lui aussi passé en descente, avant de foncer sur Cernay.
Terminus ? Pas exactement, car pensant trouver mon chemin pour retrouver la voiture sur le parking d'un grand centre commercial, je pars ne fait totalement dans la mauvaise direction ! Une fois arrivé au bout de la ville, la route donne sur une bretelle... pas question d'aller là à vélo. Alors je cherche un peu sur le téléphone ou diantre j'ai pu garer la voiture à midi ! Oups... re-départ en sens inverse, pour traverser Cernay dans l'autre sens.... tout se ressemble ici !!!
Ce soir, dodo à Belfort, d'où m'attend une belle sortie demain.