27/10/2024 (Vosges 2) Poignée de cols d'Alsace, et ballon de Servance
121km en 5h17, D+1903m
Météo: soleil et frais
Départ depuis Belfort, sur le parking d'un supermarché, à deux pas d'une bonne boulangerie, où je fais mes provisions avant de partir.
Sur le papier, c'est la sortie la plus coriace de mon séjour entre Vosges et Haut Rhin... pas une surprise donc de la tenter le second jour de suite. Car je sais qu'après 2 jours pédalés de suite, j'ai tendance à fatiguer et à avoir du mal à faire très long. Bon ce n'est guère que 120km, pas le bout du monde non plus... quand je repense à ce que je pouvais enchainer il y a dix ans, je me dis que je vieillis quand même un peu...
Les premiers 20km bien sympas, bien que très caillants, sont plutôt roulant, dans la forêt relativement opaque, occulante, avec pas mal d'étangs ici et là qui ajoutent au côté glaçant du moment. D'ailleurs plusieurs cyclos doublés ou croisés portent une veste thermique, carrément. Moi je suis idéalement habillé, pas trop, mais suffisamment. Rougement le Chateau, puis Masevaux. C'est ici que commence la première ascension, en prenant à gauche au centre du village. Une montée courte, mais pentue (surtout en bas) et irrégulière, entièrement dans des bois humides, pour atteindre le col du Schirm (altitude 605m).
Courte descente, froide, tournante, toujours dans la forêt, sur une chaussée très humide, pour atteindre Bourbach le Haut, et repartir en montée immédiatement sur le col du Hundsruck (altitude 748m). C'est en descente que je franchis, sans trop le remarquer, le col Diebold-Scherrer (altitude 600m).
Bitschwiller les Thann, retour sur le plancher des vaches. C'est un bout de la 'grosse route' empruntée hier pour aller contourner le Grand Ballon, mais je ne vais pas y rester très longtemps puisqu'après quelques bornes, je tourne à gauche vers l'ouest.
C'est une route assez passante niveau voiture, vers le col de Bussang (altitude 727m). Un cyclo me double à très bon rythme, je ne peux pas m'accrocher, un costaud lui. Je franchis le col sans m'arrêter, pour descendre sur St Maurice sur Moselle, où je m'arrête manger un bout tiré du sac, sous un soleil très agréable.
Grand moment de souvenirs ici. Je me suis arrêté là où en 2018 j'avais cherché, sans succès, à remplir mes bidons d'eau avant de partir sur la montée du petit Ballon d'Alsace, au milieu de la dernière nuit roulée sur mon Trirhéna 1000km ! Que de bons souvenirs... pourtant ça avait été dur et j'étais sacrément déshydraté et épuisé !
Ici, je vais prendre la superbe piste cyclable en fond de vallée, en sens inverse de 2018 donc. Super équipement routier pour les cyclistes et sportifs... sous un soleil comme aujourd'hui, c'est le panard.
Au Thillot, je sors de l'itinéraire cyclable, pour amorcer mon retour vers le sud. C'est ici le début d'une chouette ascension, la plus grosse du jour, qui m'amènera au Ballon de Servance. Mais avant dejà atteindre le col des Croix (altitude 679m) sur la route principale, où je tourne à gauche sur le début de la montée du ballon de Servance, puis le Trou de l'Enfer (altitude 725m), un court aller retour à l'extérieur d'un lacet à droite.
Petite route très calme, aucune voiture mais quelques cyclistes quand même, qui arrivent en sens inverse. Belle vue sur le hameau de Belmont en contrebas à droite, et un joli clocher lointain.
Je pioche, ça grimpe longtemps, c'est plus dur que je ne l'avais prévu. Plus long surtout ! C'est une montée un peu interminable, ce qui en dit long sur l'état des jambes qui ne tournent pas super bien.
Enfin le sommet du Ballon de Servance ! Purée, il m'aura fait transpirer, celui là. Une descente chaotique s'ensuit, sur une chausée avec pas mal de feuilles mortes, pas mal d'humidité aussi. Alors prudence. J'essaie de deviner la Planche des Belles Filles à travers les arbres, je sais qu'elle se trouve de lautre côté du vallon très resserré dans lequel je me trouve. Mais aucune idée où c'est précisemment.
Longue descente prudente, puis la route devient plus rectiligne, en passant par Plancher les Mines après avoir laissé la route de la Planche sur ma gauche. Ici c'est la plaine, ou presque, je suis enfin sorti de ces terribles montagnes qui m'auront fait soufrir aujourd'hui.
Avec un brin de vent de côté, je mets les mains en bas du guidon pour tenir un semblant de rythme sur cette route roulante, rectiligne, mais pas ennuyeuse pour autant.
Après une courte pause sandwich, je finis par tourner à gauche pour suivre la direction de Belfort un moment, sur une petite route changeante. Un itinéraire avec pas grand chose à dire, à part qu'il y a des petites alternances en faux plats qui font mal aux guibolles. Pas mécontent de retrouver la voiture. Fin.