28/10/2024 (Vosges 3) La Planche des Belles Filles
104km en 4h26, D+ 1724m
Météo: soleil, fraicheur
J'étais passé à son pied hier. Aujourd'hui j'y grimpe ! Oui oui, je parle bien de la Planche des Belles Filles, une montée dont la notoriété a été construite par le passage du Tour de France à plusieurs reprises, mais surtout par l'avènement du règne de Pogacar sur le cyclisme mondial lors du CLM il y a quelques années.
Pour moi ça sera une belle découverte faite de fraicheur, de sueur, et d'un superbe soleil retrouvé au sommet.
Départ du même parking qu'hier, re-passage par la boulangerie pour emporter des victuailles dans mon sac à dos. Et c'est partiiii. A l'assaut un mythe.
Je pars plein nord d'abord, sur une petite route sympa, plate, qui m'emmène sous un beau soleil vers Grimagny en passant par Sermamagny. C'est à Giromagny que je vais rencontrer la première bosse, pas méchante. J'amorçe un virage à gauche, vers l'ouest. C'est comme ça que j'atteindrai la zone de Plancher Bas. Je roule ici en sens inverse d'hier, sur ce faux plat montant vers le nord.
Je poursuis sur Plancher les Mines, où la route commence à monter. Mais c'est à l'intersection franchie hier en descente, entre la route du Ballon de Servance et la Planche des Belles Filles, que commence le menu principal. Une montée sévère immédiatemetn après avoir laissé la construction sur la gauche de la route, un espèce de chateau d'eau.
On est dans le vif du sujet avec une longue rampe à 10%, et même des passages plus pentus. C'est assez rectiligne ici, et donc visuellement assez saisissant. Ca rend l'ascension fun, exigeante. On se prend au jeu. Je double ici un duo père-fils avec un bambin de peut être 12 ans seulement sur un gravel... respect !
Après le premier lacet à droite ça se calme globalement. Ca restera exigeant tout le long, mais dans un sens une fois qu'on a trouvé son rythme, ça va. Le plus dur est deja derrière moi.
Plus je monte, moins il fait froid, et plus la luminosité remonte, alors que la route commence à s'extraire de la noirceur du fond de vallon.
Les lacets s'enchainent tout doucement... sans vraiment avoir de repère visuel sur cette route, on reconnait bien le type de montée vue et revue à la télé. Mais c'est aussi ce dernier lacet à gauche qui donne le ton, avec des inscriptions à la peinture sur un parapet en béton, qui encouragent 'TiboPino', le local... sur plusieurs dizaines de mètres...
Un dernier coup de cul et on atteint un petit carrefour. Sur ma droite ça sera l'itinéraire où j'arriverai en descente. Il faut continuer un batiment technique, et tourner à droite juste derrière... ici c'est le mur de la mort, le dernier passage très pentu. Exigeant, faut serrer les dents... mais au sommet, belle cassure de pente, d'un seul coup je m'imagine sur la ligne d'arrivée de l'étape du jour, il fait un superbe soleil et c'est parfaitement plat au niveau des panneaux indicateurs.
Superbe. Encore une belle montée mythique à mon arc de cycliste du dimanche. Je n'irai pas chercher la 'super planche', le bout de montée en gravel que les organisateurs du TDF on ajouté ces dernières années... pas envie de crever avec mes pneus route sur une piste forestière !
Quelques photos, donc, puis la descente sur Plancher les Mines en sens inverse.
Je prends ensuite à droite pour aller grimper le col de la Chevestraye, non sans avoir enlevé les différentes couches de vêtements que j'avais enfilées pour la descente de la 'PBF'. La chaussée est partiellement recouverte de gravillons, prudence.
Les jambes tournent bien, une belle surprise !
Arrivé au col de la Chevestraye (altitude 640m), après un coup d'oeil au GPS, je décide de dévier très largement de ma trace, en allant chercher la route à droite.
Celle-ci, assez longue mais pas trop difficile, m'emmène au petit village de Belfahy. Très panoramique, sous ce beau soleil automnal. A partir du village, ça va se corser, le dernier kilomètre est très irrégulier et assez pentu. Petite frayeur ici, en allant chercher quelque chose dans ma poche de maillot en roulant, j'ai fait tomber la pochette plastifiée qui contient mes papiers et ma carte bancaire, et ça m'a pris quelques secondes pour m'en rendre compte !!! Ouf... je fais demi-tour, descend une centaine de mètres et retrouve la pochette sur la chaussée. Un crise évitée de peu.
Col des Chevrères (alt 914m), le panneau routier m'inidique que c'est Thibaut Pinot qui tient le KOM... un peu comme toutes les bosses du coin, en fait ! C'est vraiment la légende locale ce mec.
Descente sur une chaussée cassante... ç'aurait été mieux de monter de ce côté là, mais bon. Arrivé en bas, je me paume un peu sur une route qui termine dans une scierie... demi-tour, et je retrouve enfin la route qui me permet de descendre vers le sud. Je passe ici par le fief de 'TiboPino', Melissey. A gauche ici pour rejoindre Malbouhans.
Encore à gauche ici sur une route très passante. Je suis un peu 'pressé' à l'idée de rallier la voiture à Belfort, et cette route me permettra certes de rentrer au plus court. Mais il s'agit d'une de ces départementales très passantes, qui alterne des montées/descentes parfois pentues, et donc une section assez éreintante... au début je mets les watts pour essayer de garder du rythme dans les montées, mais je me brûle assez rapidement les cuisses... alors je rentrerai comme je pourrai !
A Châlonvillars, je tourne à gauche, quitte cette grosse route, suivie environ 17km tout de même... et m'enfonce dans la forêt. Petite route plus sympa, meme s'il reste encore une petite bosse, effacée en moulinant petit.
Et voici la voiture qui m'attend. Ce soir, je pars un peu plus à l'ouest pour la nuit.