27 mai 2013 - La Barillette 'by night'
75,5kms en 3h15, D+ 1501m, coef 1,98
Météo: soleil, douceur. Froid en altitude !
Il y a des longues sorties qui ne valent pas un article de blog. Mais il y a aussi des courtes sorties qui en valent un !
Introducing.... la sortie préparée par messages interposés le midi à la pause déjeuner à l'arrache, pour aller grimper la grosse grimpette du coin, la Barillette. C'est à ce jour la troisième fois que je vais aller voir tout là haut à 1523m d'altitude, au niveau des antennes relais Swisscom, une montée dont j'avais dejà parlé ici.
Après la sortie "entre les gouttes" d'hier, il ne me reste plus que ce soir avant que le mauvais temps reprenne ses droits. Enfin, ses droits... façon de parler car franchement, non, il n'a PLUS le droit. Quand c'est l'heure c'est l'heure, quand c'est plus l'heure...
On part avec les lumières car on sait qu'on rentrera de nuit, puisqu'on part sur 75 bornes environ. Mais j'avais été pessimiste et pensait qu'on arriverait au sommet dans le noir... que nenni ! On fera bien mieux que ça.
Si ça, ça ne vous donne pas envie de monter à la seule force de vos mollets, vous pouvez arrêter le vélo !
RDV pris à Crozet chez Thomas à 18h45... j'arrive un peu en retard, c'est la course après le boulot ! A 18h55 on est en route sur la route vers Naz Dessous/Gex. On passe la petite bosse de Naz Dessus et retombons sur Gex.
Une fois cette petite agglomération passée, nous sommes à Vesancy. On peut éviter Divonne les Bains en passant par le chemin de la Vie de l'Etraz. Une bonne descente, une petite remontée, passage vers le camping (dejà bien plein... ça doit cailler sous les tentes la nuit !), puis nous voilà bientôt en Suisse, au-dessus de la Rippe.
Le temps de traverser le champ et déjà, ça grimpe costaud.
Pendant la première longue rampe, on discute tranquille. Je mouline doucement, la respiration prend en intensité tout doux. Puis survient le virage à gauche en épingle, où commence immédiatement le dur de la montée. C'est probablement du 10% ici. Puis ça enchaîne encore plus pentu sur ce qui suit. Résultat, comme attendu, Thomas part au devant. Je continue à mon rythme après m'être accroché deux minutes, la montée est longue, il ne faudrait pas exploser trop vite.
Thomas oscille à 30, puis 50 mètres devant. La différence est claire, mais je suis content de ne pas le perdre de vue. Au bout d'un moment il fait un court demi tour pour reprendre son chemin à ma hauteur.
La montée est longue, éprouvante. Mais je me sens mieux que les deux premières fois où je suis passé ici. Clairement, avoir quelqu'un pour discuter, poser un rythme, suivre ou en compagnie de qui accélérer à l'occasion (Thomas fait des exercices de puissance en fractionné), ça AIDE !
Je suis impressionné... les paysages ont changé de A à Z depuis ma dernière montée sur cette route... finis les murs de 1,5 à 2m de neige... maintenant il n'y a plus que quelques paquets de neige... et encore ils sont rares ! La verdure a pris le dessus.
Nous voici maintenant au-delà du 'replat' (comprendre la pente est moins sévère) à 1,5km de l'arrivée. Ici, Thomas remet une dernière accélération pour donner ce qui lui reste dans les pattes. Je le suit puis finit par le lâcher - forcément, moi j'ai géré toute la montée à ma main. Résultat des courses, ça me laisse le temps d'arriver en haut pour prendre la photo finish d'un Thomas décidément motivé à se faire mal sur une montée ultra méchante !
Là-haut, il ne fait que 4 petits degrés. Mais avec l'effort, je n'ai vraiment pas froid ! J'enfile un maillot manches longues et ajoute le kway, les gants longs et le bonnet. Puis les surchaussures. Le soleil se couche derrière la Dôle - c'est vraiment une sensation extra d'être là-haut perdus (il n'y a qu'un photographe isolé en notre compagnie sur le petit parking au sommet), d'être montés là haut à la seule force de nos guibolles exténuées... après le boulot en plus !
Le soleil tombe derrière la montagne au loin, il va bientôt commencer à faire sombre. On s'élance donc dans la descente. Une descente que Thomas a l'air décidé d'avaler aussi vite que j'avalerai mon plat de pâtes une fois rentré à la maison ! Pas l'habitude de descendre comme ça moi, mais quel pied ! Ca tourne sans arrêt et on file. Tout comme ce blaireau énorme qui détale juste devant nous, rapide comme l'éclair. Mais je me sens en bonne sécurité, il fait encore assez jour, et la route a été très bien nettoyée, un vrai billard... surtout en comparaison à mon dernier passage ici... où j'avais crevé justement !
Arrivée à la Rippe je mets le gilet jaune de sécurité, enclenche la loupiotte avant. Thomas nous fait rentrer par des coins que je ne connais pas encore tous. Notamment pour éviter la bosse de Divonne pour remonter sur Gex, sur une route exigeante et pas intéressante du tout.
On remet quelques petites accélérations dans les dernières bosses, dans le noir complet depuis maintenant plus de 35min. Puis je laisse Tom chez lui à Crozet et termine seul jusqu'à St Genis, à fond, mains en bas du guidon.
Une sacrée sortie d'après boulot !