3 aout 2013 - Lac des Rousses, de Joux, Léman
245kms en 9h17, 1987m D+, coef 0,81
Moyenne roulée: 26,4km/h / moyenne pauses inclues: 20,5km/h
Météo: soleil, chaleur étouffante
Valex et Thierry me rejoignent ce matin après un départ très matinal de la Bourgogne. A 8h, nous partons de chez moi. Ce sera mon 5è tour du Léman, mais pour la première fois on y ajoute un bon détour par le Jura pour ajouter un peu de pente à la platitude du Léman, et aussi parce que Valex souhaitait découvrir un peu du Jura qu’il ne connait pas trop. Or, passer par ‘mon’ col de la Faucille, le lac des Rousses, le superbe lac de Joux, et un petit col du Mollendruz avant de retomber sur Genève, lui donnera déjà un chouette aperçu des lieux.
Je me suis bien remis du BRA qui m’avait été difficile, avec 3 sorties bien grimpantes depuis (dont une montée chrono pas dégueu à la Faucille avant hier).. La distance d’aujourd’hui, environ 240kms sur le papier, ne me fait plus peur du tout. J’ai quand même un gros point d’interrogation qui pend au-dessus de ma tête ; une douleur au genou ressentie au cours de mes deux dernières sorties, et qui ressemble comme deux gouttes d’eau au classique ‘syndrome de l’essuie-glace’ décrit çà et là sur internet. Rien de trop grave, ce qui m’inquiète surtout c’est que je n’en comprends pas l’origine. Je n’ai pas modifié ma position sur le vélo ni le positionnement de mes cales de pédales automatiques. L’autre raison classique mentionnée à la source de ce problème est l’augmentation de la fréquence sportive. Ai-je été trop loin sur le BRA ? Peut-être ? Ai-je réellement augmenté mon activité sportive récemment ? Pas vraiment. Bref, j’espère que ça va tenir aujourd’hui ! Si ça passe les deux cols de la journée, situés sur les premiers 80kms, je sais que ça ira jusqu’au bout.
Allez les rouges - à la fin de la journée, les cuisses et les bras seront rougis par le soleil... méchamment même !
Départ pile dans les temps, à 7h48. Le soleil brille déjà et... chauffe déjà. Oh, rien de trop méchant encore, mais ça annonce une journée aussi caniculaire qu'annoncée...
Petit passage par Crozet, Avouzon, Naz Dessous. Bientôt, nous voilà à Gex, au pied de la seule vraie difficulté du jour, le col de la Faucille.
Une Faucille baignée de soleil, douceur au sommet garantie par l'ombre de la forêt !
Nous grimpons les 12kms de la Faucille à rythme relativement doux. Moi de toutes façons, je suis très vigilant vis à vis de mon genou, donc je mouline, et ne me dresserai sur les pédales que deux courtes fois sur cette ascension - il semblerait, au feeling, que ça ne fasse qu'aggraver les choses donc j'évite.
Nous ne doublerons qu'un cyclo, et nous ferons doubler par un jeune cyclo qui s'épuise et va rester 20m devant nous sur les 5 dernières bornes de la montée... repris par Valex qui nous met une bonne accélération à 1km du sommet. Et voilà déjà mon second franchissement du col de la Faucille (altitude 1320m) en trois jours !
Je prend la tête pendant un moment pour mettre un peu de rythme... en fait, j'adore surtout cette longue section en faux plat très peu descendant, qui passe toujours super bien quel que soit le sens dans lequel on la parcourt. En plus il fait bon, et je suis rassuré de voir que le genou tient parfaitement jusqu'à présent.
Alternance de chaussée toute neuve, toute lisse, et de sections très granuleuses, typiques des routes jurassiennes... Puis plus bas, nous tournons à droite pour passer à la Cure sans pousser jusqu'au village des Rousses. Et déjà, voila le petit lac des Rousses sur notre gauche... et nous arrivons à Bois d'Amont, où nous ferons une courte pause pour (déjà !) remplir les bidons d'eau fraîche.
Valex a sorti son maillot Team Mont Ventoux... et les manchettes du vieux Schtroumpf qui vont avec !
La longue ligne droite du Bois d'Amont derrière nous, nous basculons en Suisse au niveau du Brassus. Après les petites montagnes russes qui suivent, nous entrons dans le village du même nom, où nous tournons à gauche immédiatement.
Je retrouve ici la jolie petite route qui longe un bout du lac de Joux, que j'avais découverte en compagnie de Didier il y a quelques mois (lire ici).
Le Brassus, la Suisse, le lac de Joux ! Un coin magnifique.
Cette route se termine par un assez sérieux 'coup de cul' à 10% qui fait piquer les jambes. Valex a mis une nouvelle accélération, je suit derrière comme je peux, accompagné de Thierry. Regroupement au sommet, nous pouvons terminer par la belle ligne droite qui mène au patelin 'Le Lieu', puis retomber, après une courte bosse, sur Le Pont. Pause à l’extrémité nord du lac de Joux, sous un ciel radieux.
Comme prévu, nous attaquons immédiatement la seconde (et dernière !) difficulté du jour, la courte remontée au col du Mollendruz, où j'étais passé il y un peu plus d'un an (lire ici).
La montée me parait beaucoup plus gérable que dans mes souvenirs. Après une rampe de peut être 2kms sérieux, la route perd de la pente et les 3 derniers kms d'ascension sont en réalité un faux plat à peine montant. Plutôt le genre de pentes qui me conviennent... bref, en deux tours de cuillère à pot, nous voilà au col du Mollendruz (altitude 1174m).
Nous nous accordons une très courte pause au sommet, le temps pour Valex d'essayer de resserrer sa sacoche de selle qui se ballade de gauche à droite de manière de plus en plus importante.
Puis nous partons dans la descente - rapide celle-ci, je le sais. Car très rectiligne. Nous ferons une courte pause pour rester 'groupir' dans la descente, et c'est à ce moment là que je sors le GPS de ma poche... voici dans les 20 bornes à venir la seule section d'itinéraire où je n'ai jamais mis les roues. Et va falloir tricoter un max.
C'est peu après avoir traversé le patelin de Mont la Ville que mon GPS me fait faire une première boulette - nous nous retrouvons dans un petit lotissement en impasse. Demi-tour, et voilà Thierry qui est parti dans l'aspiration d'un gros tracteur "à plus de 40km/h sans le moindre effort". Ouais. N'empêche que ça ne nous fait pas retrouver notre chemin :)
La section qui suit est longuette. Les longues portions rectilignes, exposées à un vent de face qui me pèse dans les jambes et dans la tête, font suite à des traversées de village où je dois sortir le GPS de ma poche arrière à chaque fois. Grrrr. Une pause gourdes + eau fraiche + douche quasi entière pour faire retomber la température nous fera le plus grand bien.
Puis malheureusement, il nous faut faire un brin de 'grosse route' en entrant dans Lausanne. Et nous trouvons enfin le fil du lac Léman juste entre St Sulpice et Lausanne. Nickel, c'est ce que j'espérais pour pouvoir rouler à travers les parcs collés au port de plaisance de Lausanne.
Peu après le musée de l'Olympisme, nous ferons la pause sur un banc. Je mange deux sandwiches et avale quelques pruneaux en plus. Voilà de quoi tenir un moment. La pause est légèrement trop longue pour moi. Je donne le bran-le-bas de combat et on se remet en selle.
La pause s'impose. Et le re-départ aussi... il nous reste un max de distance à couvrir ! Je rigole en disant à mes compères qu'on mettra probablement encore bien 2h pour se retrouver 'juste en face' au niveau d'Evian les Bains, qui nous fait face à l'instant
Une fois sortis de Lausanne, il va nous falloir bouffer un paquet de plat et de ligne droite. Chacun y va de son relais et on file bon train. Pas de montée dans les coteaux du Lavaux aujourd'hui, pas trop le temps. Puis, il fait chaud et je n'ai pas trop envie d'aller m'esquinter le genou là-dessus. C'est déjà bien joli vu d'en bas !
Une fois Vevey traversée, malgré les installations d'une fête (probablement liée à la fête nationale suisse qui a eu lieu ce jeudi 1er août) qui rendent impossible l'utilisation des pistes cyclables le long du lac, nous arrivons sur Montreux. Nous reprenons un étranger tout de orange vêtu, qui roule sur un superbe S-Works qui claque bien. Mais le gars ne prend pas un relais et use et abuse des notres. En arrivant vers Château Chillon à la sortie de Montreux, Valex perd son compteur vélo qui tombe sur la route. Le type nous redouble; on le reverra plus loin.
Encore une petite pause 'douche' à la fontaine du coin, et nous repartons. Difficile de rester hydraté avec une telle chaleur ! Sans compter que l'eau des bidons devient chaude en l'espace de 15-20 minutes !
Traversée de Villeneuve au 'bout du lac', et nous prenons tout de suite le raccourci à droite. A L'OMBRE.... ahhh... il était temps. Bientôt nous longeons le Rhône sur la belle piste cyclable qui le jouxte, puis nous le traversons sur la petite passerelle grise que j'avais découverte en compagnie du Velogessien le premier week end de cette année 2013.
La poursuite des opérations, c'est dejà de rattraper ce 'maillot orange'. Il s'accroche à nous et Thierry finit par lui faire comprendre que participer aux relais, ça serait toujours assez sympa de sa part plutôt que de rester sagement derrière.
Bizarre ce mec qui nous met un relais à 40km/h, ça file vite vite vite mais juste derrière il nous lance un 'have a good trip' et ralentit à 20km/h en s'écartant. Bon, on continuera sans lui. Nous voilà à Evian les Bains, où Valex a le toupet de se boire une bouteille de Cristalline, dans l'esprit provocateur qu'on lui connait :) On se paie un coca et on repart. Fait très chaud. Trop chaud. En plus, maintenant il faut se taper de la grosse route... on approche de la traversée de la zone urbanisée entre Evian et Thonon. Une fois Thonon derrière nous, on retombe un peu en-dessous, au niveau du lac. Cette petite route calme, c'est Cricri qui me l'avait faite découvrir (lire ici) en février 2012. Puis de fil en aiguille, nous récupérons un bout de grosse route 'au-dessus', et bifurquons enfin à droite direction Yvoire. Un bout de route pas toujours facile car exposé au vent. Mais aujourd'hui ça va. Chacun met son coup de relais, et nous faisons une pause à Yvoire. Encore de l'eau... pas super fraiche, ce coup-ci.
Dans un patelin plus loin, arrêt pour boire quelques canettes fraîches. Les jambes commencent à tirer, clairement je ne relance plus aussi bien qu'au début dès que ça monte un peu. Et je dis ça... alors que notre itinéraire est à 99% plat depuis des heures !
Et finalement, cette longue section qui alterne route et voies cyclables me parait moins longue que d'habitude. Et le fameux virage à gauche... puis à droite, qui annoncent la descente sur les quais de Genève ! Yipee.
Ce sont les fêtes de Genève en ce moment. Toutes les routes des quais sont fermées aux voitures. Un luxe ! C'est plus agréable et ça file bien, malheureusement on est aussi beaucoup gênés par des gens à vélo qui roulent à contre sens et font n'importe quoi.
Traversée du pont du Mont Blanc et passage à proximité des Bains des Paquis. Puis on remonte en direction de Ferney Voltaire, via l'Avenue de France et la place des Nations. Non sans une petite pause ludique pour mes compagnons de canicule.
Remontée à proximité du Bureau International du Travail (ILO), redescente sur le Grand Saconnex. Traversée de la frontière via la piste cyclable qui mène à Ferney Voltaire. On va couper presque au plus court en prenant à gauche direction St Genis, puis passerons par Prevessin et Prégnin... avant de terminer devant une mousse à la casa.
Conclusions:
- Belle sortie bien accompagné. Thierry & Valex, les deux vieux inséparables (qui bossent même ensemble) sont de sacrés cyclos. Ca a roulé comme il fallait, quand il fallait.
- Voilà mon dodecaudax (= un parcours de +200km par mois pendant 12 mois) d'aoùt dans la poche ! Je suis rentré bien fatigué mais pas carbo. Pas si mal au vu des 26km/h roulés qui me paraissent pas mal du tout.
- Franchissement de la barre des 6000km cette saison. La ligne de karman se rapproche doucement mais surement...
- Heureusement que les sections grimpantes du Jura ont été parcourues tôt dans la journée. La seule idée d'imaginer cette sortie dans le sens inverse me fait tomber les jambes.
- Un point important aujourd'hui; Thierry m'a signalé que je pédale sur la 'pointe' des pieds, que je n'écrase pas la pédale avec le pied à plat comme il faudrait. Ceci pourrait (ou pas) expliquer mes soucis de genou, mais en tout cas voilà un gros défaut que personne ne m'avait jamais mentionné et que je n'avais pas réalisé. En revoyant certaines photos prises aujourd'hui, je réalise que c'est vrai et complètement bête que j'ai ignoré ça jusqu'à aujourd'hui. Il va falloir travailler à perdre cette mauvaise habitude !