5 septembre 2013 - Un 200km en impro totale
234kms en 9h13, D+ 3102m, coef 1,32
Météo: chaleur et soleil
Aujourd'hui, accompagné de Thomas, nous avions prévu de rouler du via Lausanne, Neuchâtel, le Jura Suisse, et de finir par le col du Marchairuz via son versant le plus court mais qui 'pique' fort les guibolles.
L'idée étant de ne pas partir trop vite, car la difficulté de notre parcours arrivera plutôt dans l'après-midi. Au menu, donc, un bel itinéraire de presque 250 bornes et de presque 3000m de dénivelé.
Mais ça, c'était la théorie.
La pratique... a été toute autre.
J'enfourche mon Scott dès 5h15 du matin; nous avons décidé de partir tôt, pour ne pas rentrer trop tard de cette longue ballade... c'est toujours sympa d'avoir ensuite le temps de se reposer. Je passe récupérer Thomas au vol chez lui à Crozet, mais juste à l'entrée du village il vient à ma rencontre, et nous faisons demi-tour, puis allons nous embarquer sur une série de petites routes et autres voies cyclables qui me feront complètement perdre mes repaires. Déjà qu'il fait nuit noire, et que les éclairages des vélos ne suffisent pas à bien se repérer, mais alors là... il me fait tourner en rond ou quoi ?!
Je me repère tant bien que mal avec l'antenne éclairée de rouge de la Barillette, une belle montée que nous avons faite ensemble avec Thomas à deux reprises... dont la dernière fois en date, pris dans une vraie tempête, qui renversait même les arbres sur la route !
Puis nous franchissons la frontière, nous voilà à Bossy. Le parcours est plutôt vallonné pour le moment, en dehors d'un bon gros mur... je peux pas vous dire le pourcentage de la chaussée, il fait noir et je ne vois pas mon compteur !
Puis bientôt, nous nous trouvons juste au-dessus de Versoix, à traverser les champs de vignes. Et enfin, nous retombons au niveau du lac Léman. A partir d'ici, je connais, et je reconnais.
Nous prenons 2-3 relais à plus de 35km/h après avoir franchi deux mini bosses. Et... tout va foutre le camp à la fin d'une petite descente. Calé dans la roue de Thomas, je ne vois pas un petit décrochement dans la piste cyclable... choc de la roue arrière qui porte tout mon poids... RAYON CASSE = ROUE VOILEE.
C'est déjà ma troisième casse rayon, sur deux roues arrières Aksium, cette saison. Ça fout le cafard.
Bon, qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? Virer mon rayon cassé, déjà. Ensuite, Thomas met quelques coups de clé à rayon (ouf, je l'ai sur moi !), une clé qu'il manie bien mieux que moi. Ma roue est partiellement dévoilée, je peux au moins rouler un peu. Pas question de partir sur notre long raid dans cet état, ceci-dit.
Finalement Thomas me fait une offre en or; que l'on rentre chez lui, où il me prêtera une roue arrière, puis nous pourrons repartir pour une boucle que nous improviserons pas à pas, en roulant. Histoire de remplir une journée commencée tôt, et que nous avons de libre, tous les deux.
Le retour se fait d'abord sur une belle piste cyclable à travers champs, puis ensuite via Gingins, la difficile montée de l'abbaye de Bonmont, puis la remontée sur Vesancy via les deux sections assez exigeantes aussi. De là, nous tirons tout droit à Gex, puis empruntons le raidard menant à Echenevex. Costaud, celui-là aussi ! Puis rapidement, nous retombons de Naz Dessus à Avouzon/Crozet. Ici, nous faisons la pause chez Tom.
Attelé devant son garage, Thomas nous joue un concerto pour mécanos en ré majeur, sur fond de clé à cassette, fouet à chaîne et huile de coude. En 30min, il a monté ma cassette sur la roue qu'il me prêtera. Une belle roue à 32 rayons 'ronds'. OK, peut être plus lourde et moins performante qu'une Aksium ou autre... mais au moins c'est du SOLIDE. J'envisage d'investir là-dedans très bientôt !
Nous pouvons maintenant repartir. Nous décidons de grimper au col de la Combe Blanche ('col de la Vattay'). Direction Gex, Vesancy. Arrivé là, nous tournons à gauche au début vers la chapelle de Riamont, puis illico nous restons à gauche, sur la 'montée de Riamont'.
Voilà une belle découverte pour moi, puisque cette route débouche plus haut sur la fin de la route du col de la Combe Blanche, mon 'col favori' du moment ! MAIS. Il y a un mais. Ne pas venir emprunter cette route sans avoir la forme car c'est clairement une montée plus dure que sa petite sœur, que je connaissais déjà, la route du col de la Combe Blanche 'depuis en bas'.
Les pourcentages sont terribles. Je mesure un max de 15% (Tom un peu plus) mais surtout... c'est interminable ! Environ 4.5 kilomètres sans que le pourcentage ne redescende sous le 9%... c'est vraiment exigeant !
L'effort est intense, et relativement long, probablement 25min à lutter contre la pente. Bizarrement, on papotte moins qu'avant ! Puis le silence se fait presque complètement.
Après une longue section rectiligne, nous abordons quelques lacets rapides, et ENFIN, nous voilà en haut !
Un bout de descente plus loin, où nous perdons quand même la bagatelle de 300m en altitude, et nous nous retrouvons sur la route que je connais, de la Combe Blanche. Mais les portions les plus difficiles de cette route étant plutôt à sa base, il ne nous reste plus que les portions les moins ardues... dont des longues sections roulantes sur le sommet.
Courte pause en rencontrant la première personne que nous aurons croisée sur cette route... depuis maintenant presque 45min, nous n'avions croisé personne ! Et il se trouve que c'est un pote cyclo de Thomas. Puis nous reprenons notre chemin... et atteignons le col de la Combe Blanche (altitude 1390m).
Il est encore tôt, mais nous sommes partis aux aurores... on s'autorise une petite pause sandwich.
Puis nous nous élançons dans la descente, récupérons la route de la Faucille, mais tournons à droite et roulons fissa jusqu'aux Rousses.
Nous longeons maintenant le joli petit lac des Rousses, qui nous mène au Bois d'Amont. Très joli, ce coin du Jura !
Une fois la route du Brassus récupérée à la sortie du Bois d'Amont, Thomas rencontre un souci sur sa chaîne. Un maillon de tordu l'empêche de pédaler correctement, ça le fait frotter et dérailler sans arrêt. Ayant vu un magazin de vélo / sport au Bois d'Amont, nous décidons de passer les voir pour essayer de réparer.
Bingo, les gars du magasin sont très sympa... je taille la discute pendant que Thomas répare sa chaîne en enlevant le maillon le plus défectueux, en utilisant leurs outils. Un grand merci à eux ! L'un d'eux est pote avec les Velogessien et a fait Gex-Nice à vélo l'année passée... avec notamment Yann, qui est sur le BRM 1000 du sud en ce moment même !
Bon, après cette seconde pause liée au second incident technique aujourd'hui, on espère être tranquilles ! C'est reparti direction le Brassus. Doucement, car les jambes commencent à être lourdes, sans compter que ces pauses n'aident pas à trouver un rythme !
Après encore une mini pause car, décidément, Thomas semble connaitre tous les cyclos que nous croisons, nous voilà au Brassus, où nous allons débuter notre tour du lac de Joux, dans le sens des aiguilles d'une montre.
Après le bon raidard à 12-13% en 3 parties, nous entrons bientôt dans Le Lieu. Puis nous voilà au bout du lac de Joux. C'est encore l'heure du repas ! Il fait presque 30°, c'est quasi caniculaire aujourd'hui... incroyable pour un début septembre ! On fera le plein des bidons plus loin, et nous en profiterons pour nous verser un peu d'eau fraîche sur la tête... pour pas trop crever de chaud.
Ça cogne dur, autour du lac de Joux !
Quelques relais plus loin, et nous voilà de retour au Brassus. Ici commence la difficile montée vers le col du Marchairuz. Je ne l'ai encore jamais prise dans ce sens, mais même visuellement, à chaque fois que je l'ai descendue, je me suis dit que ça devait vraiment piquer les jambes dans ce sens là ! Compter 7kms de grimpette, pour l'équivalent de 400m de dénivelé.
Thomas me prévient qu'il veut monter cool. Moi j'ai bien envie de pousser un peu sur les pédales alors je pars devant. Cette montée se présente en 3 sections: une première très irrégulière, de 3kms à 8%. Puis un replat où la montée est plus en faux-plat seulement. Et les 3 dernières bornes où ça remonte à 6-7%.
La première section sera, effectivement, assez difficile. Je roule en 30x24, mais finalement j'atteint le replat tant bien que mal.
Et enfin, voilà le sommet, après en avoir un peu bavé dans la dernière section... les jambes sont lourdes et ne répondent plus aussi bien. Et surtout, il fait SI CHAUD !
Col du Marchairuz, altitude 1447m. Point culminant de la journée.
Quelques minutes après, Thomas me rejoint et nous partons dans la descente. A partir d'ici, il y a principalement de la descente du faux plat descendant pour aller jusqu'à Divonne les Bains.
Ca file !
Le retour est finalement sans histoire. Il y a bien quelques remontées, mais rien de trop long, donc ça passe toujours très bien. Bien sur, les relances ne sont plus très vigoureuses. Mais on est bien, au soleil, c'est un jour ferié, et on est sur le point de boucler notre parcours de +200km du mois de septembre...
... malgré les déboires mécaniques de la journée, nous sommes allés au bout !
Profil altimétrique :
Profil 'approximatif' extrait du compte Strava de Thomas - y ajouter qques bornes avant et après puisque St Genis doit se situer à 3-4km de Crozet, lieu de départ et d'arrivée de ce profil...
Conclusion:
- Un grand merci à toi Thomas, pour toute ton aide... et le prêt d'une belle roue costaude qui me fait me dire que bientôt j'en achèterai une toute pareil :)
- Je passe la barre des 7000km cette saison, à l'occasion de cette belle et longue sortie. Après deux saisons passées terminées aux alentours de 6500km, c'est la première fois que je franchis cette barre. Et les 8000km cette saison devraient être faisables !