21 octobre 2011 - A Montaud en mode cyclo-cross
68,8kms en 3h16, D+ 1370m, coef 2
Météo: soleil et quelques nuages, temps très froid, voire glacial en altitude.
Départ de l'Albenc un peu tard aujourd'hui pour pouvoir encore appeler ça 'début d'après midi'. Je n'avais pas prévu de rouler aujourd'hui, mais finalement je peux sortir le vélo... rapidement. Du coup je n'ai rien prévu, donc après une journée d'hier où j'ai été congelé en altitude, je pars naturellement vers la route la plus basse en altitude du coin: la piste cyclable sur la digue de l'Isère, depuis St Gervais. Il fait bon en comparaison avec hier où je me suis réellement gelé, et ça fait du bien de tourner les jambes sur du plat.
Et ma sortie du jour va pouvoir être résumée par cette photo, que je prendrai plus tard dans l'après midi...
... à savoir que ce vieux panneau sali et abimé à l'ombre indique... une vieille route salie, abimée et à l'ombre... avec risques d'éboulements en plus, la totale ! Ca résume parfaitement ce qui m'attend :)
Arrivé à St Quentin sur Isère, je traverse l'Isère et emprunte la D218 pour aller à Montaud. Dans la montée je pars un peu vite et m'essoufle... ça me prendra un petit quart d'heure pour trouver un rythme qui me convient mieux. Surtout que c'est le début de cette montée qui est la partie la plus pentue.
Après un petit moment d'effort, me voila à Montaud. Je tourne à droite en direction du hameau 'les Coingt' et du col de Montaud (qui, comme je l'avais expliqué ici, n'est pas bien placé par openrunner, ce qui explique qu'il n'apparaisse pas sur le profil altimétrique ci-dessous).
(photos prises dans la descente)
La pente est désormais moins dure, et je suis enfin chaud. Je n'avance pas au-delà de 10-11kmh, mais les jambes tournent bien, et c'est deja ça. Après les Coingts, la route départementale devient route forestière, interdite aux voitures mais tout à fait praticable en vélo de route. Du moins, c'est ce que je crois à ce moment, étant passé avec Tom ici plus tôt dans la saison...
Un peu plus haut j'arrive au col de Montaud (altitude 1069m), mon second passage de l'année ici. Je ne m'arrête pas et poursuis ma route en direction de l'éboulis qui barre la route quelques kilomètres plus haut. La photo sera prise dans la descente.
A partir de là, et après un dernier passage plus raide que le reste, les paysages sont époustouflants. Mais il fait froid aussi. J'étais parti aujourd'hui en pensant (en en voulant) éviter le froid, mais au-delà de 1000m, j'ai réussi à trouver un coin à l'ombre ! Quel idiot. Du coup la température tourne autour des 3-4°. Heureusement qu'il n'y a pas de vent !
Pas si loin de la 'fin' de la route (= de l'endroit où l'éboulement a emporté la route sur son passage), il y a deux endroits où la route a litéralement disparu sous une grosse couche de boue. Ce que j'impute, sans en être sur, aux charieurs de bois (les troncs d'arbres alignés sur le côté de la route en sont peut être la preuve) et aux pluies torentielles de mercredi. Résultat, je récupère plein de boue sur les freins et les jantes, que je suis obligé de nettoyer illico pour ne rien abimer. C'est que je n'ai pas de mulet moi !!! Plus haut je décide même de porter le vélo sur 30m pour arrêter le carnage.
Voila pour le passage cyclo-cross du jour ! Ensuite, je peux prendre le temps de profiter des paysages alentours, des falaises... et des endroits absolument pétrifiés par le gel que l'on aperçoit en haut (ou est-ce de la neige...? je ne suis pas monté pour vérifier !).
La route est désormais presque plate. Je passe le panneau indiquant la fin de la route, et me voila arrivé au 'bout du monde', devant l'éboulement.
C'est ici (photo ci-dessus) que débute, sur la gauche, le sentier ultra-pentu qui permet de contourner l'éboulement pour se rendre derrière, au tunnel du Mortier. Mais ça ne sera pas mon cas aujourd'hui ! Le temps de prendre quelques photos, et le bruit de pierres qui tombent un peu plus loin ne me donnent pas l'envie de m'éterniser ici ! Marche arrière - je reviens sur mes pas en direction de Montaud.
Je suis bien gelé dans la descente. J'aurai d'ailleurs supporté les surchaussures, mais je ne les ai pas prises aujourd'hui, croyant à mon départ ne pas me retrouver en altitude, ni à l'ombre... ni au froid ! Du coup la descente se fait lentement, à travers la forêt, sur une route dégradée, qui ne permet de toutes façons pas de rouler vite ! Passage à Les Coingt dans l'autre sens qu'à l'aller et redescente à Montaud.
Le village de Montaud qui s'apprête une nouvelle fois à rentrer dans l'ombre... le soleil tombe vite !
Après avoir traversé Montaud et rempli un bidon d'eau à la fontaine près de l'église (que l'on voit sur la photo), j'hésite à redscendre sur Veurey-Voroize plutôt que par le chemin emprunté à l'aller, histoire de faire une petite boucle et d'arrondir le kilométrage. Mais les feuilles et petits branchages rencontrés à l'aller sur la piste cyclable m'en dissuadent, et je retombe donc directement sur St Quentin sur Isère, où je traverse l'Isère puis la longe, cette fois sur ma gauche.
Arrivé à Poliénas je quitte la piste cyclable pour traverser quelques champs de noyers et me rendre à Poliénas...
... et je tombe nez à nez avec un raidard que je ne connais pas ! Pas le choix - je prend la photo en roulant et sans m'arrêter fonce mettre les roues sur cette jolie pente de 100-120m à probablement pas loin de 18% sur une portion !
Ici, là... juste en face ! Ben ça monte bien.
Une fois en haut, je récupère la D201B en direction de Cras/Chantesse. Je traverse plus haut la D1092 qui relie Tullins à l'Albenc, pour partir me perdre dans les champs de noyers à nouveau. Mais l'heure tourne et je devrais donc m'en tenir à une très courte sortie aujourd'hui, en rentrant au plus court via Chantesse et la D152.
Carte (parcours openrunner 1286499):
Profil altimétrique:
Conclusions:
- Nettoyage du vélo en bonne et due forme ce soir... le cyclo-cross, c'est pas fait pour moi !
- Pas de nouveau col aujourd'hui, mais un second passage au col de Montaud.
- Quel joli coin quand même... je ne m'en lasse pas ! Et déserté en plus - je n'ai croisé que deux voitures sur la partie forestière de la route. Et pas un cyclo.
- J'étais pas loin de 1300m d'altitude au plus haut de la sortie... une situation à ne plus reproduire si je suis à l'ombre, par ces températures.