23 avril 2013 - Vous reprendrez bien un peu de Pilat ?
141kms en 6h, D+ 2519, coef 1,78
Vitesse moyenne roulée: 23,4km/h / totale: 21,1km/h
Météo: vent de nord, variations importantes de températures, grand soleil.
Suite à ma sortie il y a deux jours, j'ai l'occasion de faire coup double en allant trainer du côté du Pilat; compléter ma chasse aux nouveaux cols écourtée dimanche, et aller récupérer ma tenue du Team Mont Ventoux à Beaurepaire auprès des Cycles Argoud, sur le chemin du retour.
Levé tôt, j'ai quand même pas mal de route pour rallier le Péage de Roussillon en voiture, où j'ai décidé de me garer et d'où un parcours alléchant m'attends. A 8h30, je suis en selle... et deja légèrement écarté de ma trace GPS au coeur de Roussillon. Puis je trouve la bonne route et c'est parti direction l'Ardèche via la D4 qui m'emmène à Serrières, où je traverse le Rhône. C'est ici que commence la boucle du jour; autrement dit, je prendrai aussi au retour la section Serrières-Péage de Roussillon.
Une fois le Rhône traversé, de fait je suis en Ardèche. Je prends à droite puis à gauche pour amorcer une belle montée sur la D271.
Je me suis trouvé une raison de rouler plus fort que d'habitude aujourd'hui. Je ne sais pas à quelle heure le magasin des Cycles Argoud ferme le soir (et il faut que j'y passe ce soir), et puis ensuite il me faudra encore conduire plus de 2h30 pour rallier St Genis Pouilly. Résultat, je vais essayer de limiter les pauses, et volontairement, j'appuierai un peu plus sur les pédales que d'habitude pour garder un rythme correct au court de cette sortie. Cette première montée est l'occasion de mettre ça en pratique.
L'antenne au sommet de l'Oeillon (au milieu de la photo) - mon 'Mont Ventoux' du jour, qui sera aussi le point culminant de ma sortie
Après une première section montante, la route devient vallonnée... idéal pour mettre les mains en bas du guidon et rouler comme il faut. Sauf qu'un fort vent de nord me ralentit beaucoup. Passage à Charnas, puis D242 jusqu'à Maclas.
Courte hésitation quant à l'itinéraire à suivre, il y a de nombreuses routes qui partent depuis le centre de ce village. Heureusement, un petit zoom sur le GPS permet de tout solutionner. Après quelques minutes, me voilà à Pélussin via la D19.
Pélussin: nous étions passés à deux pas d'ici avec David avant-hier...
Je commence à croiser, et doubler, quelques cyclos... une si belle journée de printemps, pas étonnant que tout ceux qui le peuvent soient dehors. Par contre je peste intérieurement de m'être habillé en long en bas... il fait si doux ! Mais la météo annonçait des températures froides... trop tard de toutes façons.
L'entrée dans Pélussin est un peu pentue. Je ne m'arrête pas pour prendre de photo, malgré la présence d'une belle tour de chateau moyen-ageuse... et je poursuis ma route; maintenant je rejoint la montée que nous avions commencée, mais pas terminée, avec David ce week end; l'ascension vers le collet de Doizieux sur la D63.
Les jambes sont très bonnes, je me permets de très longs passages debout sur les pédales, les voyants sont tous au vert. Je profite aussi d'un beau panorama sur les collines et montagnes alentours, ainsi qu'un point de vue sur l'antenne du collet de l'Oeillon, un peu sur ma gauche.
Comparez cette photo à celle prise avant hier juste au-dessus au hameau le Priel, sur cet article... la visibilité n'est pas exactement la même ! A noter: le col suivant se situe dans le creux de ces montagnes
Je passe au niveau du point de demi-tour d'avant hier, mais ce coup ci je continue tout droit, pas question de revenir sur mes pas une seconde fois. Au creux du vallon qu'on voit ci-dessus, la route reprend un peu de pourcentage et s'oriente sur la gauche, en pleine forêt.
Les pourcentages oscillent plus entre 5 et 7% qu'entre 6 et 9% comme c'était le cas dans la première section de cette montée. Je suis à l'ombre et il fait frais. Bientôt, la neige va faire son apparition sur les côtés de la route... avec l'hiver rude qui vient de se terminer, il a du y avoir des monceaux de neige ici...
Puis après une section plus facile au pédalage, la route émerge momentanément de la forêt et forme une épingle vers la gauche... je suis arrivé au collet de Doizieux (altitude 946m).
Pas la peine de faire une pause si tôt, je poursuis. La route pénètre dans la forêt de nouveau, mais les pourcentages redeviennent exigeants. Sans compter qu'avec deja quelques bornes de montée derrière moi sans le moindre replat réel, j'accuse le coup. Par sécurité, j'en profite pour manger une crème de marron en roulant.
Sans le savoir, je franchis le collet Royet (altitude 1050m) à un endroit où la route tourne fort sur la droite. Je sais que j'approche du sommet, mon altimètre m'indique deja une belle altitude, et je sais que le point culminant là-haut est à environ 1300m. Lorsque je vois l'antenne ci-dessous... je sais que c'est gagné.
Avant d'arriver au sommet, la route replate un coup... l'occasion de repasser sur le plateau de 39. Puis ça y est m'y voila. D'abord, le col de l'Oeillon (altitude 1234m).
Mais je ne m'y arrête pas tout de suite; la photo ci-dessus a été prise en descente. Car je veux d'abord poursuivre mon effort sans pause jusqu'au sommet, au niveau de l'antenne relais de l'Oeillon. Pour ça, il faut affronter une belle pente à 9% avec 4 lacets rapides.
Encore quelques efforts...
J'y suis presque !
Et voilà !
Changement des piles du GPS au sommet (l'écran indique ma position près du relais antenne de l'Oeillon par une petite flèche noire) - heureusement que j'avais des piles en plus pour me permettre de poursuivre mon chemin :)
Ce bout de montée en aller-retour depuis le col de l'Oeillon me fait aussi franchir le collet de l'Oeillon (aussi nommé 'col de la Chaumette'), altitude 1318m. De retour au niveau du col principal sur la D63, je mets mon coupe vent; il fait vraiment froid. Finalement, le collant long n'est pas de trop !
A peine le temps de descendre 300m et me voila au niveau du col du Gratteau (altitude 1205m). Je remets même les gants longs, il fait frisquet ! Puis j'amorce ma descente.
Seulement, cette descente est courte ! Elle va remonter doucement à flanc de colline puis ensuite serpenter dans la forêt. Je lève un peu le pied au niveau du rythme, contre-coup de ma montée assez rapide à l'Oeillon.
Je trouve la D8 un peu plus bas... la descente était courte, mais la remontée aussi. Je suis ici à l'abri du vent, ça aide ! Puis j'arrive ensuite au col de la Croix de Chaubouret (altitude 1201m). A peine le temps de prendre la photo du panneau et un cyclo me rattrape et m'interpelle pour savoir si je peux lui prêter une clé allen pour régler sa selle... aucun souci, et bien sur que j'en ai une ! Vu ce qu'il m'est arrivé à la Barillette, je suis content de pouvoir donner un simple coup de main pour dépanner un cyclo :)
Brrr ici aussi il fait froid ! Il faut dire que j'ai retiré mon k-way depuis peu... le garder au cours de montées et redescentes à la suite, c'est pas une super idée. Je poursuis ma descente jusqu'à Le Bessat où je m'arrête pour remplir une gourde à une borne fontaine... qui ne fonctionne pas.
Un cyclo a vu que je cherchais de l'eau et me propose de le suivre dans une rue adjacente pour remplir mon bidon... il est du coin donc il connait ! Très sympa, nous ferons d'ailleurs un petit bout de route ensemble. Ce cyclo retraité roulera avec moi tout d'abord en descente, en A/R jusqu'au col de la Barbanche (altitude 1040m); même s'il insiste qu'il n'y a rien à aller voir là bas, je sais que le Club des Cent Cols recense ce col... il serait dommage de ne pas y aller !
Arrivés en (courte) descente juqu'à ce col, nous faisons demi-tour et remontons sur la D8 pour prendre la descente vers Tarentaise sur la D37. La descente est belle et rapide. Puis de nouveau nous faisons face à une petite montée à travers bois, que nous grimpons doucement en discutant.
Mon compère me quitte alors que je poursuis tout droit sur la D1082... j'ai oublié de lui demander son prénom... peut être lira-t-il cet article et se reconnaitra-t-il, puisque nous avons parlé photos à vélo et blog ! En ce qui me concerne il me reste encore à finir cette ascension du col de la République / Col du Grand Bois (altitude 1161m). Il s'agit d'une route avec pas mal de trafic automobile, puisqu'à la base de ce long col, derrière moi, se situe la ville de Saint Etienne !
'premier col de plus de 1000m franchi par le Tour de France cycliste le 5 juillet 1903'
Vu au sommet !
Je sors un sandwich et une compote pour déguster ça en haut. Première petite pause pour me restaurer... ça fait du bien. Et je m'élance ensuite dans la descente. Pas très longue celle-là non plus, puisque je tourne à droite puis à gauche sur la D28 très rapidement en-dessous. De nouveau, la route replate dans la forêt. Quelle chouette région ! Je goute avec bonheur au plaisir de rouler sur ces routes isolées :)
Ici, la route descend en faux plat pendant quelques kilomètres. J'en profite pour faire remonter un peu la moyenne roulante en mettant les mains en bas du guidon.
Plus loin, je franchis le village de Bourgaud, puis celui, plus grand de Saint Régis du Coin. C'est via la D74 que j'atterris en descente, juste en amont du Tracol (altitude 1083m).
J'ai fait une très courte incursion en Haute Loire comme l'indique cette énorme borne - mais de nouveau j'entre en Loire
La descente qui m'attend est la plus rapide et la plus longue de la journée. Elle est pentue, avec pas loin de -7% de pente. Ca file à plus de 60km/h par moments, et je perds ainsi une altitude incroyable en très peu de temps ! Courte pause à Saint Sauveur en Rue pour remplir un bidon d'eau au lavoir du village.
D'ici, j'embranche sur la D22 à droite, où débute une longue montée que j'ai trouvée exigeante, après deja 90 bornes casse-pattes depuis le départ...
Je continue à essayer de garder un tempo. Un tempo qui me convienne car je dois pouvoir le tenir jusqu'au bout. Mais un tempo qui me pousse à forcer l'allure quand même. Pas facile sur cette énième grimpée.
Me voilà enfin au sommet - c'est en fait en (très courte) descente que j'atteindrai le col de Burdignes (altitude 891m)...
Arrivée au village de Burdignes
Encore une belle descente qui m'attends ! Cette D29 m'emmène jusqu'à Bourg-Argental. Pas question de finir la descente sans prendre une chouette photo de cette petite ville... lotie au coeur de collines !
A peine arrivé en bas, il faut deja remonter ! C'est par la D503 que je dois resortir d'ici... Ca ne grimpe heureusement pas trop fort. Je monte 'en force' en danseuse au début, pour sortir des lotissements qui bordent cette petite ville. Plus haut, je dois me résoudre à remettre les fesses sur la selle pour mouliner un peu... c'est que je suis quand même pas encore arrivé !
La fin de l'ascension du col du Banchet (troisième du nom en ce qui me concerne !), altitude 673m, se fait avec un gros vent de face. Je suis fortement ralenti mais je m'entête à rouler en force. Ca passe, mais arrivé en haut, heureusement que ça redescend illico sinon j'aurai eu besoin d'une pause pour respirer !
11è col franchi aujourd'hui... et dernier col de Loire de la journée !
La descente est assez rapide et avec quelques virages sympas pour relancer. Je me fais plaisir ! A deux reprises, je m'attelle à rattraper doucement mais surement 2 cyclos au loin devant moi. C'est dans ces conditions que j'entre dans le village au drôle de nom de St Julien Molin Molette.
Je retrouve ici un bout de D8, mais sur une section encore non parcourue à ce jour. Puis rapidement, c'est la D109 qui m'emmène vers la dernière montée du jour. De nouveau, j'appuie bien sur les pédales... ce qui est plus facile maintenant que je suis abrité du vent !
Arrivée au col suivant, qui se situe sur la droite de la photo au niveau des arbres
C'est le col du Fayet (altitude 611m), un col d'Ardèche, qui sera le dernier col de la journée. Le panneau "l'Ardéchoise" à gauche du panneau du col semble indiquer qu'un des parcours de la célèbre course passe ici !
Je m'accorde une courte pause sandwich dans la descente vers Vinzieux sur la très calme D342. J'admire en contrebas la vallée du Rhône, et j'observe - deja visible et pas si loin - la ville du Péage de Roussillon, où se terminera bientôt mon raid solo...
Courte remontée sur le village de Félines, à deux pas du parc zoologique de Peaugres. Ma seule vraie erreur de parcours, je la fait ici. Pas trop le temps de regarder le GPS car ça descend, du coup je ferai la descente sur le Rhône via la grosse nationale qui va directement à Serrières et non la petite route alternative que j'avais prévue. Pas grave, en descente je vais plus vite que les voitures de toutes façons, vu le trafic.
De nouveau, je m'applique à faire les dernières sections plates A FOND pour faire travailler un peu les jambes et utiliser le jus qu'il me reste. A mon arrivée à la voiture au Péage de Roussillon, je remets tout le bardas dans le coffre avant de filer à Beaurepaire, à temps, récupérer ma belle tenue 'Team Mont Ventoux', puis rentrer à St Genis dans le pays de Gex.
Une journée... bien remplie !
Openrunner 2418825:
Profil altimétrique:
Conclusions:
- 12 cols franchis aujourd'hui, portant mon total à 298.
- Plus de 23km/h de moyenne sur un parcours au coef de presque 1,8 - les efforts fournis récemment en régularité et en dénivelé cumulé paient ! Ainsi que les difficiles parcours longs effectués
sous des températures négatives en janvier, février et début mars
. Non pas que je sois 'coursier' et que j'envisage des performances... loin de moi cette idée ! Mais je sais que cette forme, si j'arrive à la maintenir, me promets une saison pleine de jolis cols et de panoramas montagneux à couper le souffle.
- Jusqu'à il y a deux jours, je n'avais jamais mis les pieds dans le massif du Pilat. J'en suis maintenant convaincu, c'est un coin exceptionnel pour rouler à vélo. Et je n'y ai pas encore épuisé les ressources en cols à franchir !