29 décembre 2012 - Der de la saison au Haut Crêt du Jura
138,12kms en 5h40, D+ 2314m coef 1,67
Météo: soleil, température oscillant entre -2° et 3°
La der de la saison... je croyais deja l'avoir faite en grimpant au col de la Faucille en mode chrono le 24.12 avant de filer sur Lyon fêter le réveillon de noël. Finalement j'ai bel et bien une dernière opportunité ce samedi puisque les prévisions météo sont bonnes - pas question de la gâcher. Ayant deja rempli mon objectif 'ligne de Karman' depuis le 17.12, rien ne m'oblige à grimper... mais la montagne ça vous gagne alors ça va grimper !
Départ en courant de matinée direction Gex par la route rectiligne qui y mène depuis St Genis Pouilly. C'est ici que commence cette montée que je connais désormais par coeur.
Au début ça grimpe pas trop fort...
A partir de cette bicoque, autour de laquelle s'enroule une belle épingle à 8%, ça devient plus costaud !
Petit couac lors d'un déraillage inattendu... sur une portion de route embêtante car je suis un peu à la corde d'un virage et une rampe de sécurité m'empêche de me mettre à l'abri. Et avec le traffic qu'il y a aujourd'hui (touristes montant dans les stations de ski du Jura), c'est pas fastoche. Je déraillerai une seconde fois sur le petit plateau de nouveau aujourd'hui... peut être qu'un petit ajustement est à l'ordre du jour ???
Bien que je ne sois pas en mode 'chrono', je jette un coup d'oeil au compteur en passant devant l'auberge de Florimont: temps intermédiaire de 53 minutes (contre 46 minutes il y a une semaine à fond !). J'arriverai en haut en 1h18min (contre 1h10 et des poussières en chrono la dernière fois).
Ici ça grimpe autour des 8% aussi... le coeur monte dans les tours car je n'ai plus trop d'entrainement sur ces pentes !
La fin de l'ascension est plus roulante, peut être entre 4 et 6%...
Centre/gauche de la photo; le Mont Blanc qui garde un oeil sur la vallée du Léman
Et me voilà en haut pour la 19è ascension de mon col fétiche cette année...
J'ai beaucoup transpiré en montant, heureusement je ne le paierai pas trop en descente. J'ai d'abord une longue portion de faux plat très roulante jusqu'à la Cure, puis je poursuis en descente sur la D1005 jusqu'à les Rousses.
Ce sont ici les portions de la journée où je ne suis jamais passé ! Après un peu de tricotage dans les rues des Rousses, je trouve enfin la D29e1 qui mène à la D415, laquelle va me permettre de faire le tour du petit lac des Rousses... un coin très joli !
Un fort vent de sud-ouest, constant, souffle et me pousse le long du lac... ça avance vite sur cette longue ligne parfaitement rectiligne ! Facilement au-delà des 30km/h, bien que cette route ondule un peu à l'occasion. Mais je sais que le retour sera plus difficile !
Me voilà maintenant au bout du lac (et même bien au delà !) à Bois d'Amont. C'est l'occasion de faire une pause photo et de dégainer un petit sandwich.
Je prends le vent de face maintenant, alors que je remonte dans le sens contraire sur la D29e2. Mais la vue sur le lac vaut le coup... On voit bien mieux le lac de ce côté, par contre une méchante alternance de bonnes petites montées me casse les pattes.
Mon tour du lac se termine par une petite remontée sur les Rousses. Arrivé là, je peux prendre la N5 qui va m'emmener plus dans le département du Jura, jusqu'à Morez. Cette descente est rapide, il y a de la pente de ce côté ! On passe par des petites gorges, et je me dis à plusieurs reprises que monter ici serait difficile, notamment en raison du traffic: il y a vraiment beaucoup de voitures. Bon... après, c'est une nationale quand même donc faut pas s'étonner.
Me voilà à Morez.
Ici recommence une autre montée de plusieurs kilomètres. Je vais suivre la direction de Longchaumois dans un premier temps. Celle-ci est régulière et peu pentue: du 3% qui me convient à merveille et où j'ai la sensation de très bien avancer.
Je traverse le hameau les Mouilles où la route donne un peu de répit. Puis ensuite ça remonte de nouveau.
A Longchaumois, la route grimpe un peu plus fort, et ce de manière assez irrégulière: des 'paliers' de pente se succèdent et mettent mes jambe à mal. Je commence à bien fatiguer. Heureusement, je me situe dans les 1200m d'altitude et donc il fait très froid: idéal pour grimper.
Peu à peu la D69e1 que j'emprunte en suivant la direction de Lamoura commence à être en moins bon état: il y a des plaques de givre... oh.. au début rien de bien méchant. Mais sur une portion à l'ombre et d'environ 8% de pente, je sens que la roue arrière "chasse". Aie.
Plus haut, c'est la roue avant qui dérape fortement... heureusement j'ai le réflexe de déclipser la pédale automatique et me retrouve à l'arrêt. En plus, après avoir repris mon chemin, je dois de nouveau m'arrêter pour cause de déraillement.
Une seconde fois je dois pousser le vélo une dizaine de mètres. D'ailleurs, on voit bien sur la photo ci-dessus la zone brillante: ce n'est ni du gel ni de l'eau qui s'écoule, mais bien une petite plaque de glace épaisse de bien 1cm. Puis peu à peu, je sors enfin des bois, et je sens que j'approche du sommet.
Me voila au sommet: mais il ne s'agit pas d'un col. D'ici il va me falloir redescendre sur Lamoura, puis remonter sur Lajoux, redescendre à Mijoux et me coltiner la belle montée directe qui mène au col de la Faucille, point de passage obligatoire pour rallier la maison.
Le souci, c'est qu'en dehors de ces montées identifiées, il y a aussi un bon nombre de courtes remontées/redescentes le long des pistes de ski nordique... je relance à chaque fois de manière bien énergique, mais ça me bouffe un peu les jambes.
La D304 m'emmène à Lamoura, où je trace tout droit sur la D438. Une courte remontée, puis une autre redescente. Mais c'est surtout la vraie remontée de peut être 2km avant Lajoux qui va me faire perdre le rythme; je n'ai plus l'habitude de faire de distance, et j'en suis deja à au moins 100kms.
Le vent continue à m'embêter... mais de manière occasionnelle seulement - ici par exemple (voir le manche à air !)
La remontée vers Lajoux
C'est juste avant Lajoux que je retrouve des routes connues: ici au niveau du 'grand vélo' à l'entrée de Lajoux, où j'étais passé cet été (lire ici)
Je sais que Lajoux est séparé de Mijoux par une petite bosse. La bonne nouvelle, c'est que de ce côté il s'agit à tout casser d'1km de pente très douce. OUF. La redescente sur Mijoux est beaucoup plus pentue, technique... et jolie ! Je roule doucement par prudence: en retombant sur Mijoux, loti au creux de la vallée de la Valserine, la température est probablement inférieure à 0° et donc la route gèle par endroits.
Mes doigts aussi, gèlent ! Il faut dire que je n'ai pas remis le bonnet ni les gants. Car je sais ce qui m'attend désormais - une fois Mijoux traversé - la belle et exigeante remontée à la Faucille.
Pas de photo prise dans cette montée de 7-8kms... j'étais concentré sur mon effort ! La douleur dans les jambes est là, mais globalement j'arrive encore à gérer et à alterner avec des passages en danseuse qui crament bien les cuisses comme il faut. Puis plus haut je rejoins la D1005 que j'avais empruntée dans l'autre sens plus tôt dans l'après midi: je sais que c'est gagné ! Je peux tomber une ou deux dents, reprendre un rythme au-dessus des 20km/h (de peu !) et franchir ma 20è Faucille de l'année. C'est de nouveau un Mont Blanc clair et rayonnant qui m'accueille là haut.
Le retour se fait sans histoire... en tournant bien les jambes et en prenant mon petit détour favori via Echenevex, Naz Dessous et Crozet.
Carte (parcours openrunner 2150357):
Profil altimétrique:
Conclusions:
- Les jambes ne sont plus aussi bonnes qu'il y a quelques mois - sans surprise. Mais c'était quand même une sortie exigeante, j'en reviens ravi !
- A titre de comparaison, la dernière fois que j'avais fait plus de 100kms à vélo... ça remontait à fin octobre (lire ici): plus de deux mois sans 'vraie sortie'... une éternité en vélo !
- Cette fois ci, rideau sur 2012... et vivement les premiers beaux jours de 2013. Ce coup-ci je peux vous souhaiter une bonne année 2013... le blog se met en veille jusqu'à la première de 2013... euh... peut être dès le week end prochain à vrai dire ! Affaire à suivre.