31 mars 2012 - RDV à Romeyère
68,78kms en 3h11, D+ 1275m, coef 1,85
Météo: soleil, chaleur relative
Je ne pensais pas rouler aujourd'hui mais finalement à 14h30 je me décide à sortir. En week end à l'Albenc (38), c'est l'occasion de monter pour la première fois au col de Roméyère, que j'avais grimpé 11 fois en 2012 (col le plus souvent gravi de l'année pour moi).
A la sortie de St Gervais – le Village, je passe devant le panneau indiquant ce qui rend ce col si ‘spécial’ : « éclairage obligatoire à 8 kms » (voir photo de ce panneau sur un autre article : ici). Car oui, il me faudra traverser le tunnel des Ecouges, un tunnel non éclairé où il fait nuit noire…
Voila ce qui m'attend dans quelques minutes...
Il fait doux - voir chaud. Dès les premiers lacets après être descendu à St Gervais je réalise qu'il fait même chaud. Clairement, c'est la première sortie de l'année où je vais avoir trop chaud ! Et ça change pas mal la donne. Mais bon il vaut mieux s'y faire... les mois à venir risquent d'être autrement plus chauds... voire étouffants !
Cette ascension me plait beaucoup car rapidement, on prend de l’altitude et on a sur sa droite la vallée qui s’étend sous nos yeux : St Gervais, son pont, Vinay, l’Albenc, et derrière, les bosses des collines de Chambaran. Ceci dit, l’ascension n’est pas de tout repos : il faut savoir se faire mal pour monter là haut – ce n’est pas un col extrêmement difficile, mais avec des pourcentages souvent autour de 7%, il faut quand même pousser la machine.
Evidemment je suis tout à gauche en 30*25 presque tout du long. Puis arrive le virage fatidique sur la gauche, après avoir traversé une sorte de pinède. Ici, les pourcentages vont monter à 9 et 10% pendant heureusement pas trop longtemps. C’est le passage le plus pentu du col – un passage qui, quelques années en arrière, me paraissait quasi insurmontable. Mais maintenant que je roule plus régulièrement, je sais qu’il faut simplement donner un peu de sa personne et patienter que ça ‘replate’ au niveau du tunnel.
Le tunnel… m’y voila déjà. J’allume la lumière avant et la lumière arrière pour être en toute sécurité. Et me voila en pleine pénombre. Avec les efforts consentis pour me ‘monter’ jusqu’ici, je suis surpris mais je n’ai même pas froid dans le tunnel où il fait pourtant toujours frais et humide. Est-ce une impression… mais je trouve le bitume encore plus ‘défoncé’ que l’été dernier… ça ne s’améliore pas ici !
A la sortie du tunnel une voiture me croise, mais m’a vu parfaitement alors que j’étais encore à peut être 30m de la sortie de ce passage ‘de nuit’, donc pas de souci. Je traverse le petit ‘canyon’ des Ecouges, et tourne à droite. Devant moi s’aligne la grande rampe finale qui m’emmènera au col. Pas facile cette rampe, même si les pourcentages sont plus abordables (peut être 5-6% ?). La route est plus large et surtout très rectiligne… je n’ai pas l’impression d’avancer beaucoup. Mais je connais les lieux donc de nouveau, je prends mon mal en patience. Petit coup de plat avant la dernière portion montante, et me voila en haut…
… j’arrive au col de Romeyere (altitude 1069m) exactement en même temps qu’un cyclo vêtu de rouge qui montait de l’autre côté (côté Rencurel / gorges de la Bourne). Tiens, il prends une photo des lieux… peut être un blogueur ? Rapidement on se reconnaît – rigolo ! Il s’agit de Jean Philippe Battu, qui organise les Brevets des Randonneurs Mondiaux de Grenoble (dont j’ai fait le 200km il y a quelques semaines) ! En plus d’être un cyclo hors norme (aujourd’hui il tourne encore autour du Vercors… je vous fais grâce de la distance en question !!) et un très bon cuisinier (miam le gâteau au chocolat au retour du BRM 200kms !), il est très sympa et m’a donné pleins de conseils pour gérer mes soucis de genoux à vélo (réglage de selle, etc), via emails interposés. C’est donc l’occasion de parler vélo et de papoter… peut être bien 10-15 minutes. Agréable ce genre de rencontres, surtout que ‘si on s’était donné rendez vous, on n’aurait pas fait mieux’, vu que nous sommes arrivés exactement ensemble :)
Après avoir immortalisé l’instant, nous nous souhaitons bonne route et chacun redescend de son côté. Me voila donc dans la belle et rapide descente vers Rencurel. Dans la descente, mon guidon vibre beaucoup. J’ai l’impression depuis plusieurs mois d’avoir quelques mini soucis de direction. Auparavant, je pouvais rouler, même en descente, sans tenir le guidon (le temps de prendre un sandwich dans la poche de dos, ou de m’étirer le dos). Désormais je ne peux pas trop, car le guidon vibre et commence à ‘osciller’, de manière à ce que la roue semble ‘perdre son contrôle’ de manière exponentielle. Je songe à faire une révision du vélo prochainement, chose que je n’ai plus faite depuis plus de 6 mois. Mais ce n’est tout de même pas quelque chose qui me paraisse dangereux, bien entendu, sans quoi j’y aurai déjà fait quelque chose…
Passage rapide par Rencurel où je remplis un bidon. J’ai déjà beaucoup bu dans la montée, car il fait chaud. Et puis comme je me sais sur un tour court, pas besoin d’économiser mes réserves !
Arrivé en bas au niveau de La Balme de Rencurel, je tourne à droite pour m’enfoncer dans les gorges de la Bourne. La descente se poursuit sur plusieurs kilomètres, et bientôt me voila à Choranche, puis Pont en Royans. Je prends à droite et traverse le village prudemment – avec le beau temps, les habitants et touristes sont dans les rues et visiblement les vélos et voitures n’ont PLUS la priorité sur la route !!!
Entre Pont en Royans et St André en Royans...
Ca remonte à la sortie de Pont en Royans. Je déteste cette montée, pourtant pas très longue (peut être 1km ?). Souvent je crois que j’y passe un peu cramé, et en plus il y a toujours pas mal de trafic. Je double deux vélos dans la montée, dont un à l’arrêt, quelqu’un qui a l’air complètement cuit ! Plus loin j’emprunte la D58 sur ma droite, qui monte vers St André en Royans à travers des champs de noyers.
Après un bout de montée, me voila à St André, où j’admire toujours le château et le clocher, qui ont quelque chose de particulièrement joli, je trouve. Ils sont construits, tout comme le village, sur un petit promontoire qui les met en valeur. Après le passage du village, ça redescend fort. Prudence car un tracteur travaille sur le bord de la route et ne fait pas attention à ceux qui passent derrière lui alors qu’il recule. Passage sans encombre mais je me dis que ce papi n’est pas bien prudent quand même !
Arrivé à St Romans, je tourne à droite sur la D1532. A Beauvoir en Royans je tourne à gauche pour descendre jusqu’au niveau de l’Isère. Je traverse le fleuve puis prends illico à droite après le pont. C’est ici que j’avais ‘calé’ (= du poser pied à terre et pousser le vélo !) en tout début d’été 2011, à un moment où je reprenais tout juste le vélo après plusieurs années d’arrêt.
Je souhaite me ‘mesurer’ à ce mur, avec passages à 15%, maintenant que les jambes sont mieux. Je me retrouve derrière un tracteur qui charrie une longue remorque pleine de bottes de foin en plein mur. Ce n’est pas un souci – je peux le doubler. Doucement bien sur – et le cultivateur qui le conduit me fait un grand sourire et m’encourage. Car c’est ici quand même un bon raidillon pas facile à grimper. En haut, je traverse les champs de noyer, tourne plus loin sur ma gauche puis à droite pour passer au-dessus de l’autoroute Valence-Grenoble. Me voila à St Sauveur.
Il ne me reste plus qu’à rentrer, avec un gros vent de face – comme c’est le cas depuis Pont en Royans – via la D1092. Je lutte contre le vent et ça me flingue un peu les jambes. En plus j’ai mal aux fesses. Je me rends compte que le minitour effectué hier soir a peut être également contribué à me fatiguer aujourd’hui… je n’ai pas l’habitude d’enchainer des sorties deux jours de suite, aussi courtes fussent-elles…
Passage par Têche, Beaulieu, Vinay, et me voila bientôt revenu à l’Albenc. Avec au compteur des stats (notamment la distance) moins importantes que je ne l’aurai cru, surtout au vu de l’état des jambes et des fesses, qui sont contentes d’en avoir fini.
Carte (parcours openrunner 1545505):
Profil altimétrique:
Conclusions :
- Première montée à Romeyere… ça en appelle d’autres ! Surtout que désormais, je suis bien mieux équipé (j’ai en permanence sur moi gilet réfléchissant jaune, lumière avant et arrière) pour le tunnel des Ecouges.
- Ce vent de nord… grr. Tous les amis cyclo-blogueurs isérois/dromois en parlaient depuis plusieurs semaines, et je viens de m’y frotter pour la première fois cette année. Je supporte toujours aussi mal les mauvaises conditions de vent. Ceci dit, je suis rentré, sans poser le pied à terre… une petite victoire en soi ?!