Séjour pays Cathare (6/6) - Corbières orientales
89,5kms en 3h55, D+ 1604m, coef 1,79
Météo: soleil, chaleur
Dernière journée dans la région... déjà ! Dernière sortie vélo aussi - demain nous avons de la route à faire pour revenir dans le pays de Gex (et un paquet de bouchons aussi !), je ne prendrai donc pas le temps de rouler le matin avant le grand départ.
Pour la dernière sortie, je me paye le luxe de 'délocaliser' le lieu de départ. A 7h30, je pars avec le vélo dans la voiture. Une petite demi-heure de conduite plus tard et je me prépare sur la place principale du village de St Paul de Fenouillet. Puis c'est le départ à vélo.
A peine un coup de pédale et je comprends que quelque chose ne tourne pas rond niveau mécanique. Ca frotte, pourtant le dérailleur avant semble bien positionné ! Ah zut... non de non c'est encore cette petite plaque qui protège le cadre carbone des sauts de chaîne qui a sauté et s'est encore décollée ! Zut. J'avais eu ce souci à Serre Chevalier en juillet, après ma sortie au col du Granon. C'est ennuyant. Mais je ferai attention au passage des vitesses, à ralentir la cadence de pédalage à chaque fois que je retomberai sur le plateau de 30 - ce qui présente plus ou moins le seul cas de figure où la chaîne pourrait heurter le cadre. Mais pas question d'annuler cette (belle) dernière sortie dans le sud !
Il fait bien plus chaud que les jours précédent... Déjà 23° ce matin alors qu'à horaire équivalent les 5 jours précédents, il faisait entre 9° et 14° !
La D117 m'emmène à Maury via le col de Bose (altitude 234m). Mon seul col dans les Pyrénées Orientales (66) à ce jour ! Arrivé à Maury, je tourne à gauche sur la D19 (qui devient D123 un peu plus loin). Celle-ci monte illico, à travers les vignobles des Corbières, ici les AOC Maury.
Un bon gros passage à 11% rectiligne... que j'avais repéré en voiture quelques jours auparavant !
Prudence en passant sur le plateau de 30 ! C'est bon, aucun souci. Ferais-je sauter cette petite plaque en question parce que je passe les vitesses comme un bourrin ? Bizarre, pourtant le Shimano 105 est sensé être un groupe déjà très précis...
Ça me gave un peu de me dire qu'après tant d'années de vélo, je ne sais ni pédaler (lire conclusion de cet article) ni changer les vitesses... grrrr :(
C'est dejà une belle montée, sous une chaleur toute relative, qu'il faut se coltiner ici. Mais elle me plait beaucoup, car pour le coup, le paysage est à couper le souffle. Derrière / sur ma droite: la vallée et les vignobles de Corbières. Devant moi se rapproche le château Cathare de Quéribus. Et sur ma gauche, le sec, l'aride, la rocaille des Corbières.
Arrivée au Grau de Maury
Puis enfin se profil le col, lové entre deux collines, dont celles sur lequel le château de Quéribus est niché. Me voilà de retour dans l'Aude en arrivant au Grau de Maury (altitude 432m). Pas de panneau, pas de pause non plus, je début à peine la ballade ! Je retombe dans la vallée derrière, et bientôt je passe à proximité du village de Cucugnan, lui aussi construit sur une petite colline, et facilement reconnaissable à son moulin (qui fonctionne encore, et se visite, d'ailleurs !).
Mais avant de laisser Cucugnan sur ma droite, je note mon passage au niveau du col de l'Auzine (altitude 335m) - sans m'arrêter puisque je le franchis en descente, mais je crois avoir entre-aperçu un petit panneau sur un bout de parking en gravier sur la gauche de la route.
Les 3 kilomètres qui suivent sont une série de petites bosses. Au sommet de l'une d'elles, je franchis le col du Triby (altitude 344m).
J'aperçois maintenant le château Cathare de Peyrepertuse, probablement le plus joli de tous ces châteaux... en ruines, certes, mais superbe ! Je profite de la vue en arrivant à Duilhac sous Peyrepertuse, puis il disparait temporairement alors que je contourne la colline sur laquelle il est niché, en grimpant au col de la Croix Dessus (altitude 403m).
Le château vu d'en haut (quelques jours avant, au cours d'une visite touristique)
Photo également prise depuis le parking du château; on distingue en face, au milieu de la photo, la route du Grau de Maury (c'est d'où je viens aujourd'hui)
Juste un peu plus loin, je passe au col de Grès (altitude 406m) - franchement, celui là il est cadeau ! C'est assez roulant ici, et le 'terrain' est assez changeant, et donc agréable: passages entre des champs arides, forêts de buis, puis forêt. Pas le temps de s'ennuyer ni de trop laisser mon esprit se fixer sur l'effort.
Après Rouffiac des Corbières, j'arrive à Soulatgé. De nouveau, je fais bien de jeter un coup d'oeil sur le GPS puisque dès l'entrée du village, il faut prendre à droite sur une toute petite route qui ne paie pas de mine.
J'entre dans une grand forêt, mais la roche est souvent présente - ce qui semble être chose courante dans le massif des Corbières, qui est réputé très aride. Et très rural ! Attention à ne pas rater le virage à gauche un peu plus loin, et la montée se poursuit en pente douce... pente douce, mais qui se durcit progressivement.
Plus loin, la pente se durcit pour de bon, avec quelques sections à 9%. Mais bientôt, j'arrive au col Redoulade (altitude 705m). Bizarrement - le col qui m'aura paru le plus difficile aujourd'hui !
La section qui suit est l'une des plus belles de la journée (entre le col Redoulade et le hameau d'Auriac, notamment). Au début je descend dans la forêt, avant de traverser de superbes gorges calmes. Le soleil va doucement remplacer la brume légère qui commençait à entourer le sommet des collines autour de moi. Il fait chaud, mais pas trop.
Arrivé à Auriac, je fais une courte pause pour remplir un bidon à une petite fontaine à côté d'une petite auberge au bord de la route. Un joli chien intéressé vient me tenir compagnie. Je termine mon paquet de figues, et je repars.
A Savignan, je tourne à gauche et ici débute une longue montée vers le col suivant, sur la D74. Compter environ 8,5kms de grimpette jusqu'au col de la Fage (altitude 731m). Toujours sur une route calme; les % sont très variables mais globalement c'est très roulant. Super agréable cette montée.
En arrivant au col de la Fage, je quitte la forêt de Fourtou et entre dans la forêt au drôle nom de 'forêt domaniale de l'Eau Salée'. Je sors le sandwich du sac, même s'il est encore tôt. Puis j'amorce une longue descente via Soubraigne et jusqu'au croisement de la D74 et de la D14, où je prendrai à gauche peu avant Rennes-les-Bains. Une descente à travers la forêt, sans trop d'histoire.
Puis ici commence une nouvelle montée, en faux-plat, direction Bugarach.
A Bugarach, la route monte pour de bon, et ce sur quelques kilomètres en lacets à travers des champs où chantent les grillons.... sous un soleil un peu écrasant ! Et me voilà au col du Linas (altitude 667m).
Encore un bon bout de descente et une mini remontée, et je franchis le dernier col du jour, le col de Bancarel (496m).
5km de descente plus loin, je tourne à droite sur la D10/D7 au niveau de Cubières sur Cinoble. Je m'engage sur la route ultra-touristique des gorges de Galamus, l'un des sites naturels les plus connus (et les plus visités) du coin. Sur une route en corniche, avec la rivière qui coule au fond, à une distance vertigineuse en dessous de la chaussée !
Ici, les voitures n'ont pas la priorité - elles ne peuvent pas se croiser sur la route (qui est d'ailleurs alternée... toute les 5 minutes (!) entre 13h et 19h). Les touristes qui partent en ballade sur la chaussée, ou alors au fond en mode canyoning, ont la priorité. Ca en fait un coin sublime.
Les photos parlent d'elles-même.
L'arrivée aux gorges de Galamus...
Il ne me reste plus qu'à me laisser glisser jusqu'à St Paul, où la voiture m'attend.
Profil altimétrique:
Conclusions:
- Voilà qui met fin à notre séjour entre Aude, Ariège et Pyrénées Orientales. En termes de vélo, ça donne 6 sorties, pour un total de 27 nouveaux cols, 8530m de dénivelé, et 390kms.
- Ca se sera probablement vu dans les 6 articles du blog et les (très !) nombreuses photos publiées... j'ai absolument adoré cette région que je ne connaissais pas... et elle est vraiment belle à explorer à deux-roues !