18 avril 2023 (Verdon 3) - Gorges du Verdon en sens horaire

135km en 5h53, D+ 2743m, coef 2

Météo: fraiche, temps changeant, grosse averse de pluie et passage de grêle !

18/04/2023 Verdon 3 - Baptiste F.'s 134.7 km bike ride

https://www.strava.com/activities/8912801383

Relive Verdon 3

https://www.relive.cc/view/vPv4A8W4eRO?r=oembed

Celle-là, c'est la grosse sortie du séjour ! L'une des deux seules journées où je peux poser les enfants au kids club pour la journée entière de 9h30 à 17h. Comme je vole solo sur ces vacances, Amandine étant au boulot, j'en profite pour aller tater les gorges du Verdon. J'y suis dejà allé à vélo, il y a deux ans environ (lire ici), et c'est un grand souvenir. C'est vraiment l'un des plus beaux coins où j'ai jamais promené mon vélo honnêtement. Hors saison bien sur, pour éviter le gros trafic auto/moto, et pour m'épargner les grosses chaleurs que la région doit connaitre l'été.

Cette fois-ci, j'ai décidé de tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, au contraire de la première fois. Puisqu'une section de la route des crêtes au-dessus de la Palud sur Verdon est en sens unique, cela veut dire que je devrais la chuinter - dommage, c'est l'un des plus beaux passages, peut être même le plus beau de toute la boucle. Mais ça ajoute aussi un sacré dénivelé en peu de kilomètres, alors c'est toujours ça de gagné... j'hésite cette année à me lancer sur des tours à 3200m de D+ ou même plus. Ca ne passerait pas au niveau timing vis à vis de l'horaire des enfants, en plus. Par contre, j'ai noté sur la carte un petit détour au-dessus de la Palud, de l'autre côté (versant nord) par une petite route bucolique qui a l'air sympa, et qui me fera passer par deux nouveaux cols, jamais franchis.

Sur le papier, j'ai environ 40 minutes sous le pied, en plus du temps que j'estime nécessaire pour boucler ce parcours. Ce qui me permettra d'arriver à temps récupérer les enfants, même en cas de gros coup de bambou, ou de pépin mécanique sur le chemin. L'objectif est quand même de 'rouler', et de ne pas perdre de temps. Je prends donc au plus court au début, via la route découverte hier, et la descente pentue sur Moustiers Sainte Marie. D'ici, je récupère la route principale, pour partir en direction du lac, mais rapidement prendre à gauche l'itinéraire des gorges. Go !

Belle montée dans la forêt, avec quelques passages où on découvre le lac en contrebas. En bordure de route, la terre vire au rouge-orangé. Quelques motos et mobile-homes me doublent au niveau du replat, avant de franchir l'embouchure des gorges à proprement parler. Je me rappelle bien de cet endroit, c'est magique ! Les falaises, la verticalité, les eaux turquoises en contrebas... que c'est beau. La dernière fois, je m'arrêtais tous les 20 mètres prendre une photo... cette fois, je poursuis mon chemin, pour ne pas trop semer de temps en route. La montée va reprendre peu après l'embouchure franchie. Une belle montée régulière, plutôt agréable. Elle est longue, par contre, encore 11km annoncés jusqu'à la Palud, où je sais qu'il y aura un bout de descente pour récupérer.

Je laisse quelques plumes en route, mais ça avance convenablement. J'aperçois de l'autre côté des gorges la route que je grimperais tout à l'heure, le dernier bout de remontée, qui me permettra de sortir des gorges sur le versant opposé. Vu de ce côté, c'est une sacrée montée ! On verra bien.

Après une montée tempo, j'atteins le sommet de cette bosse, et redescend sur la Palud. A l'entrée du village, je tourne à gauche sur une toute petite route anonyme, qui remonte immédiatement. Elle émerge d'un petit hameau assez rapidement, pour retrouver la forêt. Un coin très mignon, et cette bosse me fait rapidement franchir le Col de la Croix de Chateauneuf (altitude 1042m).

Un bout de descente, et un espèce de petit plateau.

Au bout de ce plateau, une route 'principale' (mais en impasse, il me semble) sur la gauche, elle mène à un village. Mais moi, je prends à droite sur une bosse très pentue, très courte, qui me fait tout de suite passer le Pas des Fourches (altitude 1021m).

Ensuite, la route redescend de manière assez vertigineuse, en ligne droite, à flanc de montagne. La chaussée est en mauvais état ici, ce n'est qu'une mini route touristique de rien du tout. Arrivé au fond du vallon, un petit lacet et hop, ça remonte sec sur le versant opposé. Là, il y a du gros, gros pourcentage ! Effort exigeant pour me hisser au-dessus, en serrant les dents.

Arrivé au-dessus, je pensais retrouver une 'grosse route', mais même l'itinéraire 'principal' sur cette chaussée en meilleur état que celle que je quitte, reste une toute petite route perdue à flanc de montagne. Ca redescend, et c'est magnifique, avec de beaux points de vue sur les montagnes alentours. Je note notamment des cimes enneigées au fond à gauche. A une altitude où je n'irai clairement pas aujourd'hui, mais c'est dire que le coup de fraicheur récent a eu des conséquences !

Tout en descente, à l'exception d'une courte remontée, je passe par le hameau de Lioune, et redescend sur le 'Point Sublime' (je crois le nom du hameau, pas seulement de l'auberge). Effectivement, c'est sublime ici. Et je récupère l'itinéraire classique des gorges. En descente, ce qui m'amène à l'endroit où la route décrit un long arc de cercle en descente. En 2020, je m'étais arrêté prendre des photos à l'automne (en sens inverse)... des photos qui avaient terminé en fond d'écran sur le PC familial pendant de nombreux mois.

C'est dejà bientôt le bout des gorges, avec le long détour en plat (presque la seule section de plat de la journée) qui me fait passer le Verdon par un petit pont. Tournant à 180° ou presque sur la gauche, pour remonter en faux-plat (ou montée douce, très douce) sur Soleils. Plus loin, embranchement à droite encore. Je croise ici mon 'ghost', rigolo.

C'est la petite anecdote du jour... j'avais prévu de tourner en sens inverse au départ, ce qui fait que sur mon GPS et sur la base de ma vitesse de croisière habituelle, une petite flèche me représentant (mon 'ghost') tourne en sens inverse de moi aujourd'hui, au rythme que je suis sensé devoir tenir. Je l'ai perdu de vue depuis le début de la sortie, puisque je tourne en sens inverse... mais le croiser très exactement ici, au moment où je tourne à droite tout au bout de la carte, me prouve que je suis dans les clous, sur le rythme prévu.

Sauf qu'ici commence bientôt, après avoir franchi la courte bosse de Trigance, une montée costaude. Le temps tourne du gris-couvert au franchement noir. Le ciel est menaçant, alors que je grimpe cette bosse très régulière, assez difficile. Trop rectiligne pour être réellement agréable. Je me rappelle l'avoir franchie à tombeau ouvert en sens inverse il y a 2.5 ans. Là, il faut s'armer de patience, et en garder sous la pédale encore et toujours, car le parcours est loin d'être terminé !

Arrivé en haut, je tourne à droite et il commence à pleuvoir. Assez sérieusement, en plus. Suffisamment pour que je m'arrête tout de suite mettre le k-way, et le buff sous le casque. Il faisait bon, là ça caille tout de suite. En quelques minutes, je me prends un gros orage... et la grêle qui commence à tomber, en plus !

Quelle histoire, lorsque j'étais passé ici la dernière fois, je m'étais aussi pris une grosse pluie. A croire que c'est un endroit maudit.

Du coup, plus trop de photos ou de film, je descend en essayant de conserver un peu de chaleur. Belle et longue descente, ça tournicote pas mal.. prudence sur les freins, prudence sur la chaussée, dans ces conditions ! Heureusement, ça va se calmer rapidement... 15 minutes plus tard, il ne pleut presque plus. Je passe le pont qui enjambe l'Artuby (et non le Verdon), celui où j'avais vu des gens faire du saut à l'elastique la dernière fois.

D'ici, ça repart en montée. Une belle montée, irrégulière. Je ne me rappelais pas qu'elle était si longue... à ce stade de la journée évidemment, je suis fatigué. La route fait quelques détours, je me fais doubler, puis redouble, des voitures de touristes qui font la pause ici et là pour profiter des lieux en s'arrêtant aux belvédères et autres points de vue. Encore un bout de grimpette et voici le tunnel ouvert sur la droite par moments, peu avant le col de Vaumale.

A l'intérieur du tunnel, je fais tomber ma carte bleue en essayant de sortir mon téléphone en roulant. Petite pause, du coup j'en profite pour le break technique, et manger un bout de pate d'amande. La petite photo qui va bien, et je remonte en selle pour finir les dernières dizaines de mètres de montée, sortir du tunnel, et retomber de l'autre côté.

Belle et longue descente, il ne pleut plus, j'ai même pu ouvrir le k-way par moments.

Arrivé en bas, petite section de plat bien sympatoche, avec des vues incroyables sur le versant nord des gorges, et notamment ici les falaises en dessous de la route des crêtes, celle que j'ai chuinté aujourd'hui.

Je lance à un mec de la DDE qui bosse sur la chaussée qu'il y a 'pire comme bureau'-  il a le sourire et n'a pas l'air malheureux dans ce cadre idylique... je repars sur la dernière grosse montée du jour. La pluie se remet à tomber, de plus en plus fort. Ca prendra un moment à tomber dru, mais j'avoue que je suis bien détrempé, là. Dommage.

Je vais jeter mes dernières forces, ou presque, dans cette montée. Elle m'aura paru assez interminable. Je me rappelle m'être caillé ici en octobre 2020 en descente. Là il fait froid mais au moins la machine tourne à plein régime et me tiens au chaud. La route émerge des bois sur les hauteurs, peu avant d'atteindre le sommet.

Un sommet dans aucune histoire, sans lieu marquant, juste des paysages à couper le souffle, beaucoup de hauteur, mais pas de col ni de panneau, ni de parking ni rien. Hop d'un coup sans le réaliser, on est en train de descendre et la route bascule sur une portion plus tournante, plus technique. J'ai fait la petite pause en haut pour refermer le k-way et prendre une photo sur la chausséer mouillée. La pluie s'arrête alors que je redescends.

De beaux points de vue ici, mais je dois continuer d'avancer pour rester dans les clous en termes de timing et des enfants. Descente sans histoire sur les hauteurs d'Aiguines, et son chouette chateau qui se découpe avec en toile de fond les eaux turquoises du lac, qui se dévoilent de nouveau.

Encore pas mal de descente, puis une section fatigante de descente/remontée. Sur ma gauche, la zone militarisée, interdite au public. Celle où il y a eu tous les exercices militaires ces derniers jours, qui faisaient tonner le ciel et les explosions, même au coeur de la nuit, à 20km d'ici. Le soleil refait son apparition. Encore un bout de faux plat montant et j'atteins l'extrêmité sud de mon parcours. Tournant à 180° vers le nord-ouest, un moment en direction de Bauduen, où je retrouve la route empruntée le jour 1.

D'ici, je fais un retour à petit rythme - fatigué - jusqu'au village vacances à Montpezat, d'abord en longeant le lac, jusqu'au pont qui enjambe le Verdon au sud du lac, à côté du barrage EDF. Ici, je tourne à gauche pour grimper sur la petite route touristique, celle que j'aurais prise tous les jours, ou presque, dans un sens ou dans l'autre. Ici c'est surtout en descente, puis la petite remontée pentue jusqu'à Montpezat, où j'aurais le temps de prendre une douche et même de manger un peu avant d'aller voir les enfants, pour nous raconter notre journée respective... bien occupée et dépaysante pour eux comme pour moi.