2 mars 2024 - Léman et Chablais avec le Velogessien

246km en 9h31, D+ 3158m, coef 1.28

Météo: fraicheur, ciel voilé, gris, éclaircies

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Une grosse, grosse sortie en bonne compagnie et avec les bonnes jambes !

Amandine va chercher les enfants ce week end, j'ai donc ma journée entière dispo ce samedi. Lever 5h20, départ voiture jusqu'à Val Thoiry à 6h15, pour m'approcher un peu. Départ vélo 6h45, pour une sortie épique.

Objectif, faire le tour du Léman ++ avec les copains du Velogessien: Thomas, Yann, Massimo. Un pote de Yann, Iannis, se joindra aussi à nous. L'idée est de faire le tour du Léman, et d'ajouter, en fonction des jambes, le Pas de Morgins, et éventuellement des petits cols du Chablais sur le retour. Moi j'ai en tête de ne faire 'que' Léman + Pas de Morgins, ce qui est dejà assez énorme... je ne l'ai fait qu'une fois, en solo en 2016.

L'idée qui me plait dans tout ça, c'est de faire un gros 'rapproché' jusqu'à Villeneuve, au bout du Léman, en groupe à moindre effort, et qu'arrivés là bas, c'est à la carte, chacun fait ce qu'il veut, et à son rythme. Moi j'ai demandé très tôt à ce que les copains ne m'ettendent pas dans le Pas de Morgins... je me sais le grimpeur le moins rapide du groupe (aka 'le gros').

Quelques minutes de retard au RDV de 7h à Crozet avec Thomas et Massimo. On file sur Gland récupérer Yann & Iannis au parking du bowling, comme la semaine dernière. Avec un petit détour dans Nyon par erreur, on perd un peu de temps, et on arrive avec 5min de retard au RDV à 8h à Gland. Pas le bout du monde. Le groupe de 5 est formé, on peut partir sur Rolle.

Je retiens les chevaux de course, en rappelant à Thomas et Massimo de lever le pied dans les faux plats montants. sur la section Gland > Morges, ça roule trop vite à mon gout. Je peux suivre, mais j'y laisse de l'énergie que j'aurai aimé conserver. Après Lausanne, Thomas nous met un relais de 20 minutes solo contre le vent sur la riviera, moi je suis à moindre effort derrière et trouve enfin le rythme que j'espérais. Je passe même un moment devant entre Vevey et Montreux... puis discute un bout avec Yann. Bref, on arrive groupés à la station essence de Villeneuve, où on fait la pause.

Jusque là, tout va bien, j'ai bien économisé mes forces. Un sandwich, un yop, et on repart.

Direction Monthey, environ 15km plats et globalement rectilignes, où je profite des copains, discute avec Yann. Il faut dire qu'au rond point, on tournera à droite et je les verrai partir devant, pour finir solo les dernières 'nombreuses' heures.

Voilà le virage à droite. Thomas s'arrête enlever sa veste pour la longue montée de 15km. Moi j'essaie de me découvrir en roulant, résultat je fais tomber mes lunettes 200m plus haut. Je m'arrête, finis d'enlever le bonnet sous le casque, d'ouvrir les deux maillots, et c'est parti. Yann, Massimo, Iannis sont partis devant dès le début, je ne les vois plus.

Thomas mettra quelques kilomètres à me rattraper. En passant, il me dit que c'est pas la grande forme. D'ailleurs je reste pas trop loin de lui, 50m, 100m, 150m, je le garde à portée de tir sur la majorité de la grimpée. Après les nombreux longs lacets, partie rectiligne plus difficile.

Autant j'ai crevé de chaud sur le bas (le soleil est sorti, il fait beau et bien doux), autant plus on monte plus ça se rafraichit, se qui me réussit bien. Le trafic auto était horrible en bas, sur les premiers kilomètres de montée, une vraie autoroute... mais là ça va mieux. A l'approche de Morgins, petit replat, je viens de perdre Thomas de vue. Dernier bout de montée après le village sur la droite, et voilà le sommet.

Surpris, et content, de constater que le groupe entier est ici à mon arrivée. Massimo répare une crevaison. Yann est arrivé il y a environ 6 minutes, Thomas une minute... finalement je me suis bien débrouillé. Surtout, j'arrive pas exténué, la seconde moitié de la grimpée s'est bien mieux passée, avec les températures qui sont tombées. Je remets tout mes vêtements, k-way inclus, pour la longue descente via Chatel. Pas froid pour un sou comme ça, c'est tout confort.

Deux trois petits replats dans la descente, où Thomas et moi passons un coup devant. Moi j'ai la pêche et suis surpris que le physique passe bien sur ce parcours... du coup je confirme que je ferais finalement aussi le col du Corbier avec le groupe. Quelques bornes passées dans la roue de Thomas en descente, lui toujours posé sur ses barres aéro, et voilà le virage à gauche pour grimper le col du Corbier. Je ne l'ai grimpé que par le versant opposé, en 2015.

Courte pause pour enlever le bonnet, le k-way, ouvrir la veste, et c'est parti pour une belle ascension, 5.5km et 400m de dénivelé au programme. Je laisse tout de suite filer Massimo, Thomas, Iannis. Yann lui, traine un peu derrière mois, puis accélère... il reprendra le trio à quelques encablures du sommet. Thomas me crie 'allez Baptiste' depuis un lacet au-dessus de ma tête... quel pied cette sortie à la senteur des bons vieux BRM de la grande époque ! On se double, on se rattrape, on s'encourage. J'adore. Je n'avais plus pris mon pied comme ça sur le vélo de route depuis bien longtemps.

Massimo vient à ma rencontre à 1km du sommet, alors que je reviens doucement sur Thomas quelques encablures devant. Soleil et sourire au sommet, encore un col d'effacé !

Descente technique sur le versant ouest, en ordre dispersé. Yann & Iannis trainent derrière. On se regroupe en bas pour descendre la superbe route des gorges du diable. Descente rapide, tournante, joueuse. Puis sans crier garde, une mini route se découvre à gauche, paf dans la montée immédiatement, c'est la montée de la Vernaz. Iannis file tout droit en criant au revoir, je n'avais pas réalisé qu'ici il terminerait tout seul par la route de Thonon.

C'est donc un quatuor qui part grimper les 3km de cette montée pentue. Superbe avec ses petits lacets resserrés en bas, dans des sous bois aux senteurs de mousse et de feuilles mortes, on se croirait en septembre. Je pars devant avec Massimo avant qu'il ne s'envole. Thomas et Yann me doublent sans tarder. La fin de la montée sort des bois, pente un peu rude, je suis en surchauffe, surtout que j'ai gardé le bonnet.

Arrivé au sommet, je me baffre de 3 petites barres, je réalise que j'ai faim, et que je n'ai pas du assez manger cette dernière heure. Aie. Résultat des courses, peut être les prémisces d'une hypogylcémie, évitée je crois, mais ça signe quand même la fin des bonnes jambes aujourd'hui. Je terminerai en rythme 'ultra', tout doux, à mon rythme.

Une belle descente sous un ciel sombre et couvert... pas du type annonciateur de pluies du tout, simplement il fait gris. Courte remontée puis long faux plat montant vers Vailly. Je suis décroché sur cette route qui part vers le col de Terramont. On tournera à droite avant le col pour aller enquiller le col des Arces (altitude 1163m), 3km à 9% qui feront bien mal. Je suis seul, je fais encore tomber mes lunettes sur la chaussée en enlevant le casque... je m'arrête, clipse la branche décrochée de mes lunettes, me remets en ordre de marche. Les copains sont devant. Je garde Thomas en mire, je reprends même un peu de mon retard... mais j'arrive au sommet quand même bien cuit, même avec Massimo qui vient me rechercher à 800m du haut. 

Descente caillante, technique, sur une mini route agricole, sâle et inégale. Pas longue heureusement, voilà le col de Cou pile en face de nous, que Yann me montre du doigt. J'avais compris qu'il y aurait encore 9km de montée, mais que nenni, il ne reste que 2km environ ! Youpi, la montée c'est quasi fini. Je roule solo, un peu loin derrière le trio magique, mais j'arrive au sommet heureux. Je souffle et je transpire... mais je sais que nous attend une belle et longue descente rapide. 200km franchis en descendant, dejà ! Et les 3000m de dénivelé qui ne sont dejà plus loin.

Col de Cou

Bons en Chablais, quelques morceaux de plat, on roule en ligne, toujours Thomas qui appuie devant, moi derrière qui m'accroche comme je peux. Vers Douvaine je souffle et demande à Thomas de lever le pied... je me fais vanner mais au moins on retrouve un rythme qui me permet de respirer ! Ouffffff.

Encore des bouts de plat avant d'entrer dans Genève. Les quais, le jet d'eau, l'horloge fleurie. Voilà un tour mené de bon train, géantissime. Ici, on dit au revoir à Yann & Massimo... Thomas et moi remontons par Servette. Tout doux, je suis naze. Mais on discute tout du long et ça passe bien. Ciao l'ami, il prend à droite et moi je file sur Meyrin et Bourdigny pour ensuite filer à Val Thoiry où la voiture m'attend.

Couché à 20h30 après une douche, un repas et demi.

Rideau.