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08 Jul

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Publié par cestdurlevelo  - Catégories :  #Hautes Alpes, #Col de l'Izoard, #Monétier les Bains, #Briançon, #Col de la Platrière, #La casse déserte, #Col de Vars, #Vars, #Chasse aux cols, #Club des Cent Cols, #Col +2000m

160km et 3352m de D+ en 6h48, coef 2.01

Météo: soleil et chaleur

Une saison cycliste est rythmée par les défis qu'on s'impose. Avant un défi, on se prépare. L'envie, l'intensité, la régularité des sorties vélo est donc fortement influencée. Cette année, j'avais trois défis: le BRM 400 assez grimpant depuis Grenoble. Ensuite, l'Ardéchoise Vélo Marathon, il y a deux semaines. Et enfin, il y aura le contre la montre à Paladru en octobre.

Le second effet kiss-cool du 'franchissement' d'une de ces étapes, c'est un creux plus ou moins important après... un manque de motivation et surtout des jambes en berne. Après l'AVM, ce creux est abyssal pour moi. Il est aussi bas que mon résultat aura été 'haut' (= bon) au vu de ce que je pensais pouvoir faire.

Ca, couplé à la canicule récente (30° enregistrés dans le salon en soirée récemment...), et je n'ai même pas sorti le vélo le week end dernier. En deux semaines, du coup je n'ai fait que deux courtes sorties vélotaf, ainsi qu'une session môlassonne sur le home trainer, commencée à fond, et où j'ai terminé les derniers 80% à intensité minimale, étant incapable de me sortir les tripes.

Pour faire face à la situation, une seule solution ! Le changement de contexte. Ca se couple parfaitement à la logistique familiale: vendredi soir je mets les enfants sur le porte vélo, le vélo dans le coffre (ou le contaire), et je file sur Monétier les Bains, où j'arriva tard après avoir passé le col du Galibier (en voiture, c'est plus facile).

Une courte nuit dans cette petite station paisible des Hautes Alpes - et passablement vide en cette période estivale - et le lendemain matin, lever matinal pour aller pédaler. A moi les cols d'altitude !

Il est encore tôt, j'ai décidé de prendre le coupe vent sans manches et les manchettes. J'utiliserais ça la première heure, mais une nouvelle j'aurais du faire sans - ça va passer le plus clair de la journée à encombrer les poches de mon maillot.

Le rythme est bon jusqu'à Briançon et au-delà... il faut dire que ce ne sont que des faux plats descendants, et j'ai un léger vent dans le dos.

Pour la première fois, je vais éviter la grosse route pour aller à l'Argentière, et découvrir la magnifique route de St Vérand (sans aller à St Vérand), sur le versant opposé. Vraiment très jolie, avec une courte montée facile et une superbe descente panoramique.

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

A l'Argentière, je vais faire un détour sur une toute petite ruelle qui grimpe très très fort... courte montée de peut être 7-8 minutes qui me mène aux Collets (altitude 1060m) simplement pour franchir ce nouveau col que je ne connaissais pas. C'est le premier 'nouveau' col que je franchis cette année dans le cadre du défi du Club des Cent Cols... j'avoue que c'est un défi que je n'ai plus trop le temps de continuer. Mais bon...

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Le prochain 'nouveau col' c'est un plus gros morceau: le col de Vars, allègrement au-delà des 2000m d'altitude ! Pour ça, il faut reprendre un bout de grosse route, prendre à gauche après Mont Dauphin, enquiller sur Guillestre. Puis plus haut, petit rond point anonyme... mais qui est un haut lieu de ma journée cycliste... puisque je prends à droite pour m'attaquer à 19km de montée. Je ferais ce col de Vars en aller-retour, autrement dit je reviendrais sur ce petit rond point pour ensuite aller chercher le col d'Izoard.

19km de montée, pas facile dans la tête, et les jambes ne semblent pas au top, dès le départ. Il fait plutôt lourd, la fraicheur du matin s'est vite envolée. Et puis ça grimpe sans relâche, souvent à  7-8% je trouve ça costaud. C'est aussi là que je me rends compte à quel point les routes ardéchoises sont roulantes ! Je me voyais trop beau peut être après avoir volé sur l'AVM... là, je retombe un peu sur terre, sur des pourcentages qui me rappellent que je ne suis pas super bon grimpeur !

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Les paysages sont sympas, mais sans plus. Ca me fait penser au début de la Bonnette depuis Barcelonnette... c'est joli, mais il faut s'élever plusieurs kilomètres avant que les paysages ne commencent vraiment à se révéler.

J'en bave bien, le rythme n'est pas super bon. Je mouline beaucoup assis. Je reprends bien 3-4 cyclistes, dont un sympa que je fais sursauter en arrivant par derrière et en lui disant bonjour, qui m'encourage et me dit un mot sympa. Mais globalement, la chaussette n'est pas légère, et le coup de pédale plutôt pataud.

Après un joli passage qui permet à la route de franchir des gorges assez larges, la route replate, redescend même un coup. Voilà qui fait du bien au palpitant. C'est ainsi qu'on rejoint Vars. Après, ça remonte encore 7km de mémoire. Passage par quelques sections irrégulières un peu casse pattes, puis on franchit enfin la station de ski. Genre béton à souhait, moi qui espérais des vaches et des criquets.

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Les derniers kilomètres, eux, sont bien sympas. Quelques mini étangs en bordure de route, du ciel bleu, des sommets d'alpages, et un calme relatif sur la route, en dehors des traditionnelles motos. Et puis voilà, même pas le temps de dire ouf et me voilà au col de Vars (altitude 2108m). Le col est très échancré, bien ouvert, et bien sympatoche. Mais je ne traîne pas tellement, quelques photos et je retombe côté Guillestre. Voilà qui fait 825 cols de franchis...

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)
6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)
6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Belle descente à doubler quelques camping-cars, et à Guillestre paf ça repart dans la pente. Pas trop coriace au début, et puis bon je connais, c'est la 3 ou 4ème fois que je le grimpe par ce versant. Les gorges du Guil sont toujours belles. En plus cette année, extra, j'ai le vent dans le dos. Je reprends plusieurs paquets de cyclos italiens qui me gratifient tous (ou presque) du traditionnel 'ciao' ; à peine j'ose leur dire bonjour en français !

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Le col de l'Ange Gardien, petit raidillon d'environ 1.5km, j'envoie un peu de moulinette là dedans pour le franchir à vitesses décente... mais j'ai chaud, trop chaud.

Et voilà le virage à gauche qui annonce la montée pentue vers l'Izoard. Un col que je n'ai jamais bien franchi... il est dur, j'arrive toujours à son pied entamé physiquement... enfin bref... je peux me chercher des excuses ou simplement attester du fait qu'une fois de plus, il va me mettre un bonne branlée.

Dejà, se hisser à Arvieux. A vitesse d'escargot. J'ai TELLEMENT chaud ! Pause à la fontaine à gauche de la chaussée pour me verser des litres d'eau fraiche sur la caboche.

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Puis ensuite la caméra embarquée me donne du fil à retordre... elle foire et je n'aurais plus de vidéos à partir de là, c'est con, c'est là que ça devient vraiment beau. Brunissard, ça grimpe sévère et je suis quasi à l'arrêt... à transpirer à grosses gouttes. Je reprends un cyclo ici, un cyclo-campeur là. Un duo de triathlète dont un gars avec un vélo de CLM, pas franchement fait pour grimper ici. Il encourage son pote qui semble en baver sévère. Je les laisse derrière moi.

Enchainement de lacets à faible vitesse. Petit développement, grosses gouttes.

Et enfin la Casse Déserte ! Toujours aussi belle ! Et pourtant je n'en profite qu'à moitié, la machine est carrément bridée par la chaleur.

Alors je fais une pause photo / repos au mémorial à Fausto Coppi et Louison Bobbet, ça fait classe, ça fait historique... ça fait chaud surtout en fait. Le duo de triathlètes me redoublent, je les retrouverais au sommet, mais certainement pas avant.

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Allez encore 2 bornes. A vitesse faible, ça grimpe très fort pour sortie de la Casse Déserte.

Puis les derniers lacets, des hectomètres à grimaces. L'effort est difficile, je suis pas vraiment dans mon élément, mais quel pied d'arriver en haut !

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Allez j'ai ma dose pour aujourd'hui ! Alors hop descente prudente sur Briançon.

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)
6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Pour éviter la grosse montée dégueulasse de la 'grosse route' direction le Lauratet, je prends le 'mur de la mort', la longue ligne droite qui tape fort dans la pente, jusqu'à la porte inférieure de la ville fortifiée. Dur, mais une fois là, il ne reste plus qu'à prendre la route de l'hopital et on débouche en haut de la ville. Puis vent dans le dos, je remonte la vallée de Serre Che jusqu'à Monétier les Bains.

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)

Non sans la traditionnelle pause au lavoir de St Chaffrey, et le petit détour par la route des Guibertes, qui non seulement me rappellent les sorties ski de fond de cet hiver, mais aussi et surtout donnent un magnifique point de vue sur le village.

6 juillet 2019 - Un tour en altitude (Vars et Izoard)
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B
Salut Baptiste,<br /> Je me fais une bonne séance de rattrapage… voilà des paysages qui me parlent puisque j'ai passé mes vacances estivales à Embrun… Franchement, tu es trop modeste : 160 km / 3250 D+ / 23,4 km/h / + 2 cols à 2000 m + grosse canicule, moi je veux bien acheter ton moteur de grimpeur :-D !<br /> J'ai vu que tu as pris la route de Briançon à Guillestre dans le bon sens ! Lorsque j'ai voulu réaliser une boucle depuis Embrun et après avoir reconnu la route en allant visiter Briançon en famille, j'ai abandonné le projet : circulation infernale et un dénivelé assez conséquent qui allait sûrement ajouter au moins 1000 m de D+ ! J'aurais eu le choix de passer par la route balcon entre Guillestre et L'Argentière mais je n'ai pas eu le courage ! Par contre, tu en as eu un sacré pour terminer la sortie en remontant le raidard jusqu'au fort, je l'ai bien vu de visu et il est monstrueux !
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C
Ah cool... ça me fait plaisir ta séance de rattrapage... car ça me fait me remémorer ces bons moments de pédalage il y a quelques temps !!! :)<br /> Oui la grosse route de l'Argentière, c'est un "sens interdit" ou presque dans le sens de la montée vu la circulation, comme tu l'as dit. Et la route en balcon, à monter, doit représenter une belle bosse! Donc oui... j'ai passé ça dans le bon... le 'seul' sens, en fait !
J
Bravo. Et tu dis "pas grimpeur", je doute! lol! Effectivement belle sortie. C'est vrai aussi que la canicule a fait des catastrophes sur certains cyclos bien préparés. Et je confirme que la montagne ça se mérite. Tu étais plus au calme qu'au Ventoux où là c'est l'autoroute!
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C
Je dis pas grimpeur, et je le pense... bon OK oui j'ai passé deux beaux cols sur une assez longue sortie. Mais quand je vois certains cyclos qui m'ont doublé pendant ma dernière pause à la Casse Déserte, EUX je les voyais voler sur les pentes acérées de l'Izoard... c'était beau à voir ! Mais oui, la montagne ça se mérite... d'où, toujours, le plaisir d'arriver en haut et de profiter de paysages sublimes.<br /> Peu de monde sur le col de Vars, pas mal de motos et de cyclos sur l'Izoard quand même. Mais je ne suis pas trop soulé par ça, la route est pour tout le monde.
B
J'espère que tu avais bien attaché tes enfants sur le porte vélo :-) et aussi que tu ne comptais pas grimper sur leurs épaules pour qu'ils te fassent faire Vars-Izoard ;-) <br /> Tu as bien fait de changer de contexte ... c'est vrai qu'on a eu beaucoup de chance d'avoir une ardéchoise "climatisée" . Tu dis être "bridé" par la chaleur, j'ai aussi l'impression d'avoir un mécanisme de sécurité, mais je me demande si finalement ce n'est pas un mécanisme de protection qui nous préserve du coup de chaud dangereux.
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C
Ahah, les enfants étaient avec papi & mamie en train de jouer en extérieur... pendant que moi aussi je jouais en extérieur !<br /> Oui je pense que tu as raison, en cas de grosse chaleur, le côté bridage est probablement quelque chose que le corps met en place pour s'auto réguler. Donc c'est un mal pour un bien. Evidemment en tant que randonneur, on veut faire mieux, alors on ne voit que le côté négatif. Tu me dira, j'ai deja BEAUCOUP plus souffert de la chaleur. Mais je pense que c'était un peu la chaleur, et aussi un peu le manque de jambes. C'est dur de grimper pendant 15 bornes ou plus ! Finalement l'Ardéchoise c'est super facile !! Sans rigoler :)

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Cyclotourisme en Rhône Alpes / Suisse