14 aout 2020 - (VTT) Chasse aux cols au-desssus de Cesana

34km en 2h48, D+ 1197m, coef 3.5

Météo: soleil, douceur

Nous quittons notre location aujourd'hui - finies, les vacances à Pragelato (Italie)...

Mais comme les enfants terminent leurs activités dans leurs groupes d'âges respectifs à 16h, j'ai le temps de rouler entre 10h (vidage de la location) et le milieu d'après midi. Alors je mets une dernière fois le VTT sur le porte vélo de la voiture, et file me garer à Cesana (entre Sestrière et Montgenèvre... soit, à deux pas de la France).

Aujourd'hui, au programme une sortie assez peu longue en distance (et a priori en temps), consistant en une montée assez 'longue' sur une piste forestière, puis ensuite aller chercher des petits sentiers à la recherche des cols et lacs d'altitude, à la limite de l'Italie (région du Piémont / Torino) et de la France (Haute Alpes). Le tout sous le regard observateur du Mont Chaberton, qui surplombe les environs de sa hauteur (altitude 3131m).

Une fois que je me suis extrait de Cesana, je trouve sans problème la piste à suivre. Elle part à gauche de la route bitumée menant au col de Montgenèvre, à peu près à 1.5km après la sortie de Cesana.

La pente n'est pas méchante, c'est roulant. Quelques flaques d'eau ici et là suite aux orages de la nuit dernière. Rien d'inhabituel dans la région. Les pins sylvestres et autres mélèzes me font profiter de leur ombre... c'est très bien comme ça, et ça grimpe sans trop d'effort.

Après 7 longs lacets, voici le village de Sagna Longa. Il se situe au pied même de certaines remontées mécaniques de ski alpin. La pente devient encore moins forte, et c'est pas désagréable.

Encore un bout de montée, peut être 1.5km après ce village, et voici le colle Bercia (altitude 2220m).

Peu après, la piste atteint une arrivée de télésiège et une espèce de plateforme de replat. Comme une placette naturelle. D'ici, on peut retomber à droite de la montagne sur Clavière(et j'y repasserais tout à l'heure).

Moi, je poursuis mon chemin sur une piste plate, d'une terre rouge-orangée, avant que celle-ci ne se transforme bien vite en sentier rocailleux. J'ai franchi la 'tree line', plus d'arbres ici, simplement de la terre, de la pierre... et des paysages incroyables à 360°.

Le sentier monte fort, mais ça passe en selle. Le colle Saurel (altitude 2360m) s'atteint bien à vélo. Je double quelques randonneurs qui s'écartent gentiment à mon passage. Il faut passer quelques à-coups dans la pente en survélocité, seule manière de rester en selle et 'd'accrocher' les graviers qui fuient sous ma roue arrière.

Je passe à gauche (versant sud) de le Cime Saurel, pour plonger bientôt sur le lac Gignoux. Quelle déception d'y trouver un grand nombre de randonneurs, massés autour ! A cette altitude, j'aurais espéré plus de calme. Tant pis ! La montagne ne peut pas m'appartenir à moi seul tous les jours :)

Je descends au niveau du lac, en marchant... trop peur, trop de pente ici, et pas envie de me prendre une gamelle avec mon genou gauche en pleine cicatrisation.

Puis je pédale tranquillement le long du lac, en faisant le tour... clic-clac, quelques photos, puis il faut pousser pour grimper le raidard du bout du lac. Ici, impossible de passer à vélo. D'ailleurs, pour atteindre le col Gimont (altitude 2403m), il faut prendre un sentier à fleur de montagne... trop étroit, trop dangereux, trop technique, trop pentu pour passer à vélo. J'y ai gagné peut être 15 minutes de poussage. Ici, je suis en France !

Puis, faisant toujours le tour de cette Cime Saurel, j'atteins le col de Saurel ouest (altitude 2394m).

Ici encore, pas mal de poussage... le sentier est assez casse-gueule, il y a beaucoup de pente. Une jolie végétation 'méditerranéenne' recouvre la totalité du sol. J'arrive à faire rouler le vélo en le poussant au-dessus de moi, sur mon côté droit, dans ces plantes, et moi je marche sur le sentier. Pas totalement rassuré ici, même si en soi il n'y a pas de risque.

Puis enfin, je rejoins le sommet, et une piste qui descend fort. Là encore, pas de risques inutiles, je marche la plupart du temps. Puis je peux définitivement remonter en selle pour la fin de la descente, jusqu'à récupérer mon itinéraire initiale, me menant vers le colle Bercia. Une bonne descente technique, pentue, tournante par moments, sur ce sentier aux gros cailloux, parfois creusé par les eaux de pluie... voilà de quoi me 'guérir' d'une partie de mes peurs liées à ma chute à vélo; j'y vais tout doux, mais ça passe.

De retour sur la 'plateforme' dont je parlais plus tôt, je grimpe à gauche, et amorce ici une superbe, et longue descente sur Clavière, par les pistes de ski alpin. Ca descend fort, et longtemps, mais en ayant baissé la selle de mon VTT (j'ai un X-country, pas un tout suspendu), ça passe très bien. Quel plaisir !

J'atteins le lac Gimont, et poursuis à droite sur une piste temporairement plus terreuse et moins pentue, avant de retrouver du terrain caillouteux, pentu.. digne des pistes rouges de ski alpin pour retomber à Clavière. J'ai des vues imprenables sur le versant sud du Mont Chaberton depuis ici... de la pierre, et rien que de la pierre !

Puis à Clavière je retrouve le bitume. Je découvrirais sur cette route reliant Montgenèvre à Cesana qu'il existe un itinéraire 'touristique) par de grandes galleries ouvertes, protégeant la chaussée des chutes de pierre, ce qui m'évite de passer par le très long (et dangereux, peut être...) tunnel de la route principal. Impeccable ça !

Il ne me reste plus qu'à retomber à Cesana, et de retourner à Pragelato en voiture rejoindre la famille... un gouter, et hop en voiture. Direction l'Isère (puis l'Ain)...