27 Oct

27 octobre 2021 - Esterel, la Mecque du Gravel

Publié par cestdurlevelo - Catégories : #Esterel, #Alpes Maritimes, #Mandelieu la Napoule, #Chasse aux cols, #Gravel, #Collet des Monges, #Col du Trayas, #Baisse des Cascades, #Col des Replats, #Baisse du Petit Collet Redon, #Baisse du Verre, #Baisse des Charretiers, #Colle Noire, #Col de Pinatelette, #Baisse de la Grosse Vache, #Baisse de la Petite Vache, #Col de Baladou, #Col du Mistral, #Col de Belle Barbe, #Col de l'Esquillon

86km en 4h47, D+ 1601m, coef 1.86

Météo: soleil, douceur, peu de vent, quelques gouttes de pluie sur le dernier tiers du parcours

27/10/2021 Esterel, la Mecque du gravel - Baptiste Fontaine's 86.4 km bike ride

Des pistes caillouteuses, sablonneuses, de terre orange et parfois vert-grise, des panoramas sur la grande bleue et des petites routes défoncées pour se reposer. Juste génial. En manque de temps...

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Relive Esterel gravel

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En 2016, j'étais venu parcourir les routes forestières défoncées du massif de l'Estérel, dans les Alpes Maritimes, entre Mandelieu la Napoule et Fréjus. Un coin connu pour ses roches orangées, inondées de soleil à l'année. Mais également un coin connu pour être un spot gravel sans pareil. En 2016, je m'étais promis d'y revenir sur un vélo mieux adapté aux lieux. C'est donc avec mon fameux gravel Canyon 'Grail' que je m'élance ce matin depuis Mandelieu la Napoule.

Je rallie Théoule par la route avant que le bitume ne laisse place rapidement à une belle piste caillouteuse, qui sort d'un étroit canyon pour prendre de la hauteur. Piste orangée, vue sur la mer, ces premiers kilomètres ne déçoivent pas ! Le collet des Monges (altitude 235m) est le premier col franchi.

27 octobre 2021 - Esterel, la Mecque du Gravel

Ce n'est qu'un col intermédiaire, situé sur un embranchement de pistes. Entre terre et pierre, je poursuis mon ascension pour atteindre le collet des Monges (alt 235m) qui, lui, marque le sommet de la première ascension.

Des panneaux 'attention, chasse en cours', m'interpellent un peu mais après en avoir discuté avec des randonneurs, nous sommes bel et bien en sécurité en restant sur les pistes de l'Estérel... il ne faudrait juste pas s'aventurer dans le maquis, mais ça n'était pas prévu de toutes façons.

Je poursuis sur le col du Trayas (alt 245m) qui n'est qu'à quelques encablures de là, puis bifurque à droite, pour emprunter un bout de piste à l'ombre. Fraicheur, terrain roulant et plaisant, il y a tout ce qu'il faut pour me régaler.

La piste rejoint ensuite un bout de route bitumée, bien qu'en mauvais état. C'est le col de la Cadière, où j'étais déjà passé il y a 5 ans. Ca repart en montée, où je double et me fais doubler par des VTT à assistance électrique... ça doit être top avec ça ici aussi.

Je franchis la Baisse des Cascades (alt 263m) sans même m'en rendre compte, sur cette route bitumée totalement défoncée... passer ici en vélo de route serait très très limite. En VTT, ce serait un peu lent. En gravel, je me gave et ça avance bien correctement, et tout en souplesse en plus. Bref, le rêve.

Un peu plus loin, on va 'commencer à jouer'. La piste continue de manière plate; moi je vais tourner à droite sur un chemin caillouteux qui descend en contrebas des lignes d'altitudes, pour franchir le col des Replats (alt 256m). Ici c'est un VTT qu'il faudrait pour être en confort total, mais ça passe bien en gravel. Je poursuis un peu au-delà encore pour aller chercher la Baisse du Petit Collet Redon (alt 246m) en aller-retour sur une piste terreuse, recouverte d'épines de résineux, sinueuse à souhaits. Je vais même aller un peu trop loin en descente, ce qui me vaudra un peu de montée en plus.

De retour sur la piste sommitale, j'aurais poussé un peu par moments pour épargner les pneus au milieu de gros cailloux, et je remonte en selle pour rallier le col des Trois Termes, où j'étais là encore passé en 2016. Petite hésitation sur la direction à suivre - avant de trouver une piste caillouteuse qui descend fort. C'est par là la suite.

Cette piste va descendre un bon moment, via la Baisse du Verre (alt 228m). Fort par moments, sur une piste large qui rétrécit d'un coup, et devient réellement piégeuse sur le bas, où elle traverse un étroit vallon, un petit ruisseau, avant de remonter aussi sec de l'autre côté.

Le cardio prend cher par moments, mais tout passe en selle jusqu'à rallier le petit village de St Jean de Cannes, où je récupère la DN7 en tournant à gauche. J'étais passé ici en sens inverse en 2016 ; ça remonte un moment puis ensuite cette route toute en belvédères alterne d'un côté et de l'autre des monts environnants. Sur bitume, et avec des jambes un peu 'carton' de la grosse sortie d'hier, j'ai l'impression de ramer un peu... mais l'intérêt n'est pas là !

Je laisse la Grande Baisse, le col du Logis de Paris derrière moi, pour enfin trouver terrain plus roulant sur la fin. Au col du Testanier, je tourne à gauche pour emprunter la route de la Baisse du Vinaigre, avec sa tour sommitale, un coin propice aux balades en famille comme le prouvera la population retrouvée ici après déjà un bon moment de pédalage solitaire !

Cette portion se fait dans sa totalité sur une route bitumée. En très mauvais état certes, mais ça passerait en vélo route ; c'est d'ailleurs avec mon bon vieux Scott route que j'étais passé ici il y a 5 ans.

La fin de l'ascension se faire à l'ombre, parmi des couleurs d'automne incroyables de rouge flamme, de jaune soleil, tout ça avec des vues panoramiques qui aident à oublier l'effort. Il ne faut pas mentir, les jambes sont lourdes et je souffre un peu à l'effort. Arrivé à l'héliport au sommet, je tourne à droite pour un court aller-retour... il se trouve que je prendrais quasiment la même photo ici qu'il y a 5 ans, sans même le réaliser.

Reste à descendre et poursuivre sur cette route bitumée perdue au milieu de nulle part. Mais au col de l'Aire de l'Olivier, je tourne à droite pour repartir sur une piste plutôt terreuse au début, plutôt caillouteuse par la suite.

Après cette section plate, une grosse descente dans les cailloux m'attend. Pas mal de pente par moments, avec des pneus gravel, il faut être prudent, alors j'y vais vraiment tout doux. C'est ainsi que j'atteins la Baisse des Charretiers (alt 278m), avec deux petits batiments, l'un partiellement détruit (incendié ?) et l'autre plus grand, dont les ouvertures sont fermées par de grands barreaux de fer rouillé.

Courte hésitation ici, il y a des pistes qui partent de chaque côté; c'est en descente que je pars, sur ce qui sera aujourd'hui la portion la plus exigeante de la journée en terme de 'terrain'. C'est très caillouteux, un petit 'single' a été creusé par les passages de VTT sur un étroit passage de ce chemin, mais ça reste cahoteux tout ça, et je suis prudent de ne pas abimer le matos. Ici, un VTT aurait été recommandé.

J'atteins quand même le Colle Noire (alt 172m), après une longue descente et une courte remontée. Tout ça en aller-retour, puisque je retourne ensuite aux deux bâtiments longés juste avant. La remontée est plus aisée finalement, à la vitesse d'escargot. Finalement la vraie 'seule' limite d'un vélo gravel, c'est vraiment la descente !

Là j'hésite pas mal et fait un aller-retour au dessus de la Baisse des Charretiers, j'avais du mal tracer le parcours entré sur le GPS. Bref, un peu de jardinage ici en cherchant un chemin qui n'existe pas, avant de réussir à le retrouver en contournant un peu le col. Belle descente sur cailloux, longue et pentue, pour atteindre un vallon en contrebas. Une piste bien large m'attend, et le terrain est beaucoup plus plat d'un seul coup. et voilà le col de Pinatelette (alt 154m).

Ca repart en montée, douce mais un peu longue (demandez à mes mollets) sur une piste dont la couleur gris-verte est vraiment surprenante... et inexpliquée.

La Baisse de la Grosse Vache (alt 201m) est située sur une piste bien large, caillouteuse à souhait. Un long faux plat m'attend, suivi d'une belle descente tranquille, effectuée tout doucement pour épargner là encore le matos, via la Baisse de la Petite Vache (alt 205m).

L'heure tourne, et je commence à me soucier d'arriver à l'heure pour récupérer les enfants à la fin de leurs activités de groupe. Du coup à partir d'ici, je limite les pauses, et les photos.

Au col de Baladou (alt 165m), je retrouve des randonneurs, ce qui m'annonce la proximité de zones moins reculées, plus accessibles, et donc mon approche du bord de mer !

Je retrouve le bitume au niveau du col du Mistral (alt 93m), au niveau d'un petit rond point. A partir de là, un bout de descente rapide, et un vallon sur cette route goudronnée en mauvais état, et voilà la grande bleue ! Non sans avoir franchi le col de Belle Barbe (altitude 45m), qui est à ce jour le col le plus bas en altitude qu'il m'ait été donné de franchir.

Je retrouve le front de mer à Agay.

Après avoir longé la plage en tournant à gauche, mon parcours m'emmène rapidement de nouveau vers la montée, sur ma gauche. Mais la route débouche sur... un lotissement privé. Impossible de franchir le portail fermé aux non-résidents. Argh, zut.

Hmm bon, pas le choix, je poursuis mon retour par la route en bord de mer. Il y en a pour un petit bout, mais ça se fait bien. Les quelques gouttes de pluie qui tombent me font du bien. J'ai le gout de la poussière dans la bouche, et je suis assoiffé... je n'avais que 1.5l d'eau pour la journée aujourd'hui.

Avant Miramar et la pointe de l'Esquillon, il reste la route qui remonte à gauche pour partir sur le Pic d'Aurelle et le col Notre Dame. Là encore, j'étais passé en sens inverse lors de mon dernier passage ici, et ça me permettrait de retrouver ma trace GPS, et de rentrer par les routes de l'Estérel comme prévu.

Oui, mais voilà, l'heure tourne, je n'avance pas vite avec ces jambes en carton, et j'ai peur d'arriver trop tard pour les enfants; alors la raison l'emporte, et je décide de chuinter toute cette belle portion sur les hauteurs, pour gagner un peu de temps.

Reste donc à rentrer le long de la mer. Les vues sont agréables, sous ce soleil de fin d'après-midi, qui joue à cache-cache avec les nuages. Pas de plat ici, c'est tout en courte montées-redescentes ! Les jambes chauffent un peu, mais je finirais pas rentrer à bon port, sur Mandelieu, via le col de l'Esquillon (alt 83m). Ne me reste plus qu'à mettre le vélo sur le porte vélo de la voiture, m'arrêter acheter à boire dans une boulangerie, et rentrer sur la Colle du Loup, pour y retrouver des enfants fatigués mais heureux... tout comme moi !