17 novembre 2011 - Du vélo et de la Résistance en Vercors
110,9kms en 4h48, D+ 2134, coef 1,92
Météo: soleil et froid.
Aujourd'hui je ne pars qu'après le repas de midi. Je me mets en selle à 13h45 et de l'Albenc, file droit à St Gervais, où je commence immédiatement la montée du col de Romeyère.
Pour le moment, il fait assez doux... pour un jour de mi-novembre, on n'a pas à se plaindre. La montée me parait relativement difficile... je me suis peut être habitué aux pentes plus douces d'Ardèche, que j'ai escaladées sur mes trois dernières sorties (le 11/11, le 13/11 et le 15/11). Résultat aujourd'hui, de retour dans le Vercors après l'avoir délaissé pendant 8 jours (ma dernière sortie dans le Vercors datant du 09/11: lire ici), des pentes plus pentues ont tendance à bien me freiner. Mais je sais maintenant prendre mon mal en patience... et puis en fait quand j'y pense, je n'ai finalement jamais escaladé le col de Romeyère à des vitesses impressionantes. Il faut juste que j'admette qu'aujourd'hui... ça monte plus fort, et plus longtemps, que sur mes sorties précédentes !
L'approche du passage le plus pentu du col, avant le tunnel des Ecouges...
Arrivé au tunnel des Ecouges, je met l'éclairage (récemment installé) en route, et je suis content de voir que ça me permet pour la première fois de passer le tunnel en montée sans aucun souci ! D'habitude je trouvais toujours mon éclairage limite...
Les (environ) quatre kilomètres qui restent après la sortie du tunnel et du canyon des Ecouges me déplaisent toujours autant. C'est beaucoup trop rectiligne, et ça parait ne jamais prendre fin. La première partie est relativement pentue, puis après un premier replat, la route ne sera jamais trop pentue jusqu'au col et j'essaie du coup d'accélérer un bon coup. Me voila au col de Romeyere (altitude 1069m) pour la 12ème fois cette saison. J'ai effectué la montée (depuis le panneau 'éclairage obligatoire' à la base de ce col à St Gervais) en 1h02m30s... finalement c'est quand même un meilleur temps que la dernière fois où j'avais grimpé ce col en début de sortie... bien :) Peut être que mon stage 'moisson de cols en Ardèche' porte ses fruits... allez savoir !
Arrivée au col... le col que j'ai franchi le plus de fois en 2011 !
Je ne m'arrête pas au col, car je ne veux pas me refroidir avant une descente qui, je le sais, sera glaciale. Et puis je sais aussi qu'au vu de mes envies de parcours aujourd'hui, je risque deja de rentrer de nuit, alors autant ne pas trainer.
La descente de Romeyere à la Balme de Rencurel via le village de Rencurel, je commence à la connaitre. La route étant en parfait état, je peux descendre à fond. Arrivé en bas, contrairement à d'habitude, je vais tourner à gauche pour poursuivre mon chemin vers le haut des gorges de la Bourne (qui, je l'ai appris récemment, ont réouvert après les travaux qu'elles ont subi ces dernières semaines). J'aime particulièrement monter les gorges de la Bourne car c'est très roulant et théoriquement, à l'abri du vent. Mais j'aime, je pense, encore plus le haut de ces gorges car je trouve cette portion encore plus roulante. Parfait pour moi qui suis plus à l'aise sur les pourcentages faibles montés en force plutôt que sur les pentes raides où il faut trouver de la souplesse... que je n'ai pas du tout !
Cette partie de ma sortie vélo du jour sera la plus froide. Est-ce parce que les gorges ne voient que peu le soleil et emmagasinent donc très peu de chaleur? Est-ce parce qu'ici il n'y a que de la roches (falaises et rochers) et qu'elles 'rendent' le froid, un peu à l'inverse d'une route bitumée qui 'rend' la chaleur en été ? Toujours est-il que je suis forcé de mettre les gants longs, que je n'avais même pas eu à porter dans la descente de 8kms que je viens d'effectuer.
Je me trouve donc sur la D531 en direction de Lans en Vercors, mais au niveau du pont de la Goule Noire, je vais tourner à droite, en direction de St Julien en Vercors / Valence / col du Rousset. Me voila donc maintenant sur la D103... qui après quelques centaines de mètres me fait entrer dans la Drôme ! Je n'avais jamais remarqué que la Drôme 'venait' jusqu'ici !
Arrivée au pont de la Goule Noire - je vais traverser le pont et tourner à droite pour remonter sur le versant opposé des gorges...
Cette portion de route est super. Un peu à l'image du col de Saint Alexis qui offre une portion de route extrêmement roulante depuis le col du Rousset, ici on a l'impression de voler sur la route. Simplement parce que les pourcentages sont vraiment 'gentils'.
Passage de l'arche de pierre entre la Goule Noire et St Julien en Vercors...
Un peu plus haut... le Vercors dans toute sa splendeur... photo sur-exposée malheureusement... mais l'opposition ombre / lumière est saisissante !
Un peu plus haut la photo entre dans la forêt. La route tourne un peu plus que lorsque je me trouvais au fond, puis à flanc des gorges. La pente prend aussi quelques degrés en plus, mais rien de trop méchant quand même. Puis progressivement, la pente s'estompe, je peux repasser le second plateau et accélérer à 1 ou 2 kilomètres de St Julien en Vercors. Me voila de nouveau au soleil, et pas mécontent d'y être !
C'est après la sortie de St Julien que la 'nouveauté du jour' commence pour moi. Je ne suis venu ici qu'une fois, mais j'avais tourné sur la gauche peu après la sortie du village pour continuer mon ascension sur le col d'Herbouilly et le col de Chalimont. Mais aujourd'hui je reste sur la D103 et poursuis ma descente sur St Martin en Vercors. Un village que je n'avais jamais vu... du moins pas que je m'en rappelle.
La descente se termine peu après la sortie de ce village. Après une portion plate, la route va traverser des petites gorges à l'ombre où il fait de nouveau très froid. Puis la descente reprend son cours sur une courte portion. Plus loin, je tourne à droite et quitte la D103 pour emprunter la D518 en direction de la Chapelle en Vercors.
Encore un peu plus loin, nouvelle courte portion de descente et me voila presque aux Barraques en Vercors. Je vais continuer tout droit, toujours en direction de la Chapelle en Vercors. C'est ici sur ma droite que se trouve la sortie (ou l'entrée, c'est selon...) du récent tunnel des Grands Goulets.
Je n'ai jamais emprunté ce tunnel (ni en vélo, bien sur, ni même en voiture) mais j'ai entendu dire qu'il est très récent... j'ignore la date de mise en service ceci dit. Une manière commode d'arriver dans le Vercors. De trop nombreuses routes ont fermé à la circulation pour causes d'éboulements, au moins ici c'est un problème de réglé !
Me voici donc aux Barraques en Vercors. Un village minuscule semble-t-il. Je passe respectivement devant une route fermée 'des grands goulets' (...j'imagine que c'est la route que le tunnel a 'remplacée' ??? pouvez vous me renseigner, ceux qui sauraient ?!) puis une stèle qui commémore la résistance dans le Vercors.
Ici la route remont en direction de la Chapelle en Vercors. Je verrai à mon retour que c'est également considéré comme un point de départ pour l'ascension de mon prochain col aujourd'hui, le col de Carri.
Effectivement ça monte. Les jambes ne tournent pas très bien et je suis frustré de 'ramer' surn ces pentes pourtant faciles. Et il n'y a pas un souffle de vent sur le dos duquel je pourrai cacher ma lenteur aujourd'hui ! Une fois de plus, je prends mon mal en patience. En même temps, il y a pire comme endroit pour avancer péniblement... ce n'est pas comme si j'étais sur le bord de l'autoroute :)
Après un bon moment d'effort, me voila arrivé à la Chapelle en Vercors. Ce n'est que la seconde fois que je passe ici cette année (la dernière fois, j'étais en chasse aux cols du Vercors) et je vais donc faire une petite pause. D'abord à la fontaine du village pour remplir mes bidons (je bois beaucoup d'eau aujourd'hui... beaucoup plus que de normale ! Bizarre...), puis ensuite au 'mur des fusillés', un lieu de commémoration de la résistance où des gens du Vercors furent pris au hasard et abattus.
L'ours est-il l'animal représentant le Vercors? Il n'y a pourtant pas d'ours vivant en liberté dans ce massif... et pourtant ici comme à Villard de Lans, il est présent sur la place du village !
Je peux maintenant remonter en selle et emprunter la D178 en direction de Vassieux en Vercors. Au niveau du carrefour représenté ci-dessous, je tourne à droite pour finir mon ascension du col de Carri. Une ascension qui est plus pentue sur la fin.
Coup d'oeil en arrière vers la Chapelle en Vercors... le soleil a deja presque entièrement disparu derrière les montagnes...
Le croisement de la D178 et de la D199. Je peux maintenant tourner à droite pour monter au col de Carri. Sauf erreur de ma part, en face il faudrait passer au col de Proncel avant d'arriver à Vassieux...
Il ne me reste plus que les deux dernières 'sections' de cette ascension pour atteindre le col - point culminant de ma sortie aujourd'hui. Une première section avec deux lacets et une routequi longe la pente, puis ensuite une section à travers la forêt, beaucoup moins rectiligne.
La première 'section' en question, on peut l'apercevoir ici (route toute droite en haut/au mileu)
Je passe le premier, puis le second lacet. Je n'avance toujours pas très vite, mais cette portion de route semble tout de même me convenir mieux.
Le bonnet sous le casque n'est pas de trop aujourd'hui ! J'ai appris à mieux adapter ma tenue aux conditions météo depuis une sortie glaciale (doublé au Mont Noir en octobre) où j'avais eu des conditions météo difficiles et où j'avais énormément souffert du froid. Un bon mois plus tard, je suis mieux équipé et me rends compte que de se couvrir les extrêmités (deux paires de chaussettes et surchaussures au niveau des pieds, bonnet sur la tête et les oreilles), ça change tout !
Puis plus haut la route tourne sur la droite et passe une sorte de petit col (au sens topographique du terme, puisque ce n'est sinon en aucun cas un col), puis après avoir serpenté au milieu des bois pendant encore 2 kilomètres sur une route très verglacée, qui ne doit pas beaucoup voir le soleil ces temps ci, me voila arrivé au col de Carri (altitude 1202m). C'est seulement mon second passage de la saison ici.
Me voila dans la forêt de Lente. Je sais que la descente qui m'attend comporte également une section de remontée et du plat. Mais ce n'est pas trop un problème aujourd'hui, puisque je suis sur une sortie plus courte que mes sorties précédentes (mes 4 dernières sorties ont fait respectivement 161, 166, 145 et 128kms - aujourd'hui elle ne fera 'que 110kms)...
La route est verglacée par endroits, mais peut être moins qu'elle ne l'était au niveau du col de Carri. Je fais tout de même une descente ultra prudente. C'est également à ce moment que je met mon feu arrière en marche, puisque les derniers rayons du soleil viennent de disparaitre... et il me reste pourtant encore pas mal de kilomètres à pédaler ! Me voila donc parti pour une première sortie partiellement de nuit... avec éclairage arrière et avant bien sur !
Après un bon bout de descente dont j'ai profité pour manger une barre de céréales, me voila arrivé à la jonction D199/D76/route du col de l'Echarasson. Je tourne à droite et me retrouve peu après au niveau du col de la Machine (altitude 1011m). Mon troisième passage cette saison - pourtant le coin vaut le détour ! Car je m'apprête maintenant à descendre sur St Jean en Royans via Combe Laval (dont j'avais posté une vidéo ici)
Passage toujours aussi magique par Combe Laval. De l'autre côté de la vallée, les derniers rayons du soleil lèchent le haut des falaises du Vercors d'une couleur rose-orangée... puis disparaissent. Je vais descendre dans le noir presque !
Plaque placée à l'entrée de Combe Laval (ou à la sortie, dans le sens emprunté aujourd'hui)... Ils devaient avoir bien peu de moyens technologiques en 1893 pour ouvrir une telle route !
Il fait encore assez clair pour faire une descente prudente jusqu'à St Jean en Vercors. Avec l'éclairage allumé pour 'être vu'. Mais je ne croiserai personne, en dehors de deux tracteurs que je doublerai en début de descente... tirant une remorque avec des vaches, ils roulent tout doucement ! Passage en descente par le col Gaudissart (altitude 889m). Puis plus bas, je retombe sur le plancher des vaches au niveau du haut de St Jean en Vercors.
Arrivé là, mon éclairage avant et arrière est devenu non plus un luxe en termes de sécurité, mais un must. Il fait maintenant très sombre et je suis de retour sur des routes plus fréquentées. Prudence ! Mais je n'aurai aucun souci, mon éclairage étant au top ! A la rigueur, je me suis senti par moment plus en sécurité que de jour: au moins avec mon feu à diodes rouges arrière, les voitures me laissent un bon mètres 50 voire plus lorsqu'elles me doublent !
Plus de photo à partir de là, évidemment il fait noir ! Et il me reste presque 35kms jusqu'à l'Albenc. Je vais faire cela de manière prudente (en termes d'éclairage mais aussi d'attention sur le vélo), et aussi en choisissant volontairement d'éviter la trop dangereuse D1532.
Traversée de St Thomas en Royans par la D76. Puis sotie de la Drôme par la D76a. Un court bout de D1532 entre Clairivaux et St Just de Claix, où je tourne direction la Sône par la D71a. Descente sur la Sône, traversée de l'Isère, remontée direction la D1092. Route très droite jusqu'à St Marcellin. Puis sortie de Saint Sauveur, descente et remontée direction Têche, descente sur Beaulieu, faux plat montant jusqu'à Vinay. Traversée du village, puis du hameau de l'Allègrerie... me voila à l'Albenc.
Carte (parcours openrunner 1324053):
Profil altimétrique:
Rappel: openrunner gère mal les tunnels - le passage au delà de 15% sur la montée au col de Romeyere n'existe pas, pas plus que la très courte redescente à peine visible au kilomètre 12. Il s'agit ici du tunnel et du canyon des Ecouges...
Conclusions:
- Aucun nouveau col aujourd'hui, mais des nouveaux franchissements pour 4 cols que j'avais deja 'empochés' depuis mai: le col de Romeyère, le col de Carri, le col de la Machine et le col Gaudissart.
- Une belle sortie aux deux tiers en montagne, avec un dernier tiers beaucoup plus plat et roulant.
- Une première pour moi: rentrer de nuit. Ce n'est pas ma tasse de thé, mais je me suis prouvé aujourd'hui qu'il est possible de rentrer comme ça en bonne sécurité.