10 avril 2014 - Faucille, Marchairuz et Barillette
136km en 5h56, D+ 2730m, coef 2
28min de pauses cumulées
Vitesse moyenne roulée: 22,9kmh / totale 21,2kmh
Après mon raid solitaire dans le Jura français il y a trois jours, j'ai encore un gros bout de journée pour pédaler; mon envie se tourne naturellement vers la montagne, maintenant que la neige a fondu et que les routes sont propres.
Vu le temps dispo sur la journée (on a des trucs de prévus le soir), je pars à 8h et dois rentrer en fin d'après midi... une boucle d'environ 130 bornes me tente bien: enchaîner le col de la Faucille depuis Gex, puis le col du Marchairuz depuis le Brassus (Suisse), et enfin, s'il reste des forces, un ptit aller-retour qui passe bien au sommet de la Barillette. Y'a de quoi grimper dans le coin !
Je tricote du côté d'Avouzon et Naz Dessus, comme souvent (toujours !?) pour arriver à Gex. Avec 6° au thermomètre, j'ai été forcé de prendre un petit sac à dos où je pourrai ranger jambières, maillot de corps et maillot manches longues... j'ai aussi emporté un peu de bouffe quand même ! A Gex, je fais dejà une pause au feu pour enlever une couche, puis c'est parti.
Dès le début, je sens que mon vélo est plus léger... de peut être 4kg, voir plus, par rapport à il y a trois jours... he oui, j'ai retiré l'éclairage AV/AR ainsi que la grosse sacoche de tige de selle... cette "légèreté", toutes proportions gardées, va jouer en ma faveur au vu des bosses que je vais affronter !
A commencer par la Faucille...
Ascension de la Faucille... en tournant bien les jambes, 100% assis en selle. Les sensations sont pas mal même si je sais qu'en 34x24 ou 34x27 je n'avance pas bien vite... Mais peu importe !
Et voilà, 12 bornes plus haut, je m'arrête au sommet (col de la Faucille, altitude 1320m) pour remettre une couche... car là-haut ça caille, et en plus ça va descendre en faux-plat, puis descente franche, partiellement à l'ombre.
Je reprend mon chemin, direction les Rousses. Les mains en bas du guidon sur du faux plat descendant, avec des jambes pas encore entamées, ça file ! Zou jusqu'à l'entrée des Rousses, où je tire à droite direction le Bois d'Amont.
Aie aie aie je me prends la bise pleine face. Heureusement que je ne suis pas sur un trop long parcours aujourd'hui car une nouvelle fois, ça me boufferait les jambes. Là je peux me contenter de me baisser sur le guidon et surtout de remettre quelques vitesses pour mouliner tranquillement.
Et encore... c'est dur quand même, faut dire que ça souffle fort quand même.
J'aime pourtant plutôt bien la longue section qui s'étire entre Bois d'Amont et Le Brassus, en Suisse. On traverse de jolis champs, c'est calme, et la vue sur les montagnes devant soi au nord-est sont superbes. Elles ont des formes saisissantes, très "carrées".
Arrivé au Brassus, je tourne illico droite en épingle à cheveux pour attaquer ici l'ascension du col du Marchairuz. Mais auparavant, je pose le vélo contre le panneau routier indiquant l'ouverture du col, pour faire une courte pause pour enlever les jambières et le bonnet. Car ça risque de chauffer dans la montée !
Compter 7km pour environ 400m de dénivelé sur ce col par ce versant, plus court, mais aussi beaucoup moins régulier que les autres, côté Léman. Et les km 2 & 3 sont les plus exigeants, avec respectivement 8% d'inclinaison... on est donc très rapidement dans le sujet !
Impossible pour moi d'emmener du gros braquet là-dessus, je suis déjà bien content de réussir à le passer sur le pédalier compact de mon Specialized! Après bon, faut s'accrocher, et... profiter du paysage !
Cette montée se fait en trois parties: une première, bien exigeante, puis un replat avec mini-descente de 300m, puis une dernière remontée, d'abord un peu pentue, puis tranquille sur la fin, après un lacet sur la droite. Connaissant bien cette ascension pour y être passé avec Thomas il y a quelques mois, je sais qu'une fois sur le replat, c'est comme si c'était gagné.
Et voilà, je suis au sommet - col du Marchairuz, altitude 1447m. Il n'est même pas 11h30, je suis largement en avance sur mon timing 'max', qui m'impose d'être rentré pour 16h au plus tard. J'ai donc le temps de placer encore une grosse montée avant de rentrer. Ca sera du classique: la Barillette. Autrement dit, dans l'ordre ma première ascension, la Faucille m'aura mené à 1300m d'altitude, la seconde, le Marchairuz, au-delà des 1400m, et la dernière, la Barillette, à 1500m tout pile. Voilà un beau parcours qui se dessine !
Je remets une couche pour la descente, et c'est parti ! Je craignais d'avoir froid car je suis en court en bas... ça fait pas longtemps que j'ai "dépaillé les cardons" faut dire (petit coucou à l'occaze aux tullinois qui m'ont enseigné l'expression il y a quelques années... notamment Jef, si tu lis ça !). Au début ça caille, en effet... mais une fois la transpiration (liée à la montée) séchée, ça va !
Cette descente est très roulante... mais je suis OBLIGE de m'arrêter... la vue sur la chaîne des Alpes, le Mont Blanc, et le Léman en premier blanc est trop sublime pour rater ça. Je me rince l'oeil un ptit coup puis repars en descente.
Me voilà déjà à St George. Je file maintenant direction Nyon. Une route que je n'emprunte que très rarement en descente, et c'est bien dommage car ça roule tout seul et le panorama est magique. Passage par Longirod et cie.... tiens tiens voilà justement une belle vue sur la Barillette / la Dôle.
Je file tranquillement en prenant une route qui m'emmène en direction de la montée de St Cergue. Après une petite hésitation, je décide de ne pas poursuivre sur la montée de St Cergue, mais plutôt de poursuivre ma descente jusqu'à Givrins & Gingins... avec la Barillette qui m'attend, monter en plus à St Cergue auparavant serait de trop je pense. Faut pas abuser des bonnes choses !
Petite pause à la fontaine de Gingins, histoire d'enlever le maillot de corps... je suis maintenant en court pour de bon ! Yessss... y'a plus qu'à grimper tout là-haut.
Allez, c'est parti. Ca grimpe fort illico. Tout d'abord ce long passage à travers des hameaux, je le déteste car ça grimpe fort, probablement pas loin de 9% par moments, mais comme on n'est pas encore dans la forêt, on ne se "voit pas avancer", et j'ai l'impression de ramer. En même temps... je suis déjà tout à gauche sur le 34x30... donc je rame un peu ! C'est pas qu'une impression.
Voilà maintenant l'intersection au niveau de la cabane à bois... c'est partiiiii. La montée est la même que les dernières fois... ça n'a pas changé... je l'ai dejà faite deux fois sur les 3 semaines passées.
Bon, j'ai pas dit que je l'avais bien passée cette dernière bosse, hein ?! Je suis trop court, sur les dernières bornes, avec mon 34x30. C'est dire. N'empêche qu'emmener ce braquet là-haut au vu du D+ déjà encaissé depuis ce matin, c'est vraiment pas mal du tout pour moi ! La forme revient.
Ben me voilà en haut. La vue, pour la PREMIERE fois de l'année, est enfin dégagée ! SUPERBE. En plus c'est juste après la mi-journée, éclairage idéal. C'est bôoooo. Ptit sandwich, puis je remets une couche en haut, et c'est reparti dans la descente.
... sauf que je vais encore faire un mini A/R au bout de la route de la Dôle, simplement parce que j'ai le temps, et que c'est chouette aussi !
Descente sans histoire, à part que ça caille vraiment ! Même avec deux couches en haut et de fines surchaussures que j'aurai gardées toute la journée. Puis en bas, voilà la Rippe, juste au-dessus de Crassier.
Une information importante, il y a un hameau qui s'appelle les Crottes entre les deux.
Retour sans histoire, par chemins détournés... un bout de Divonne, une tranche de Grilly, un ptit tricotage avant Gex, puis Cessy et Véraz.