11 aout 2015 - Séjour Pyrénées (3/4) Col d'Aspin & Hourquette d'Ancizan
113km en 4h56, D+ 1886m, coef 1.66
Météo: soleil, chaleur (32° max), vent fort
Grand soleil annoncé aujourd'hui - impecc !
Comme hier, n tout début d'après midi, je saute dans le cuissard et monte en selle au départ de Tibiran Jaunac, pour aller affronter des cols mythiques... Aspin et la Hourquette d'Ancizan... des noms qui font rêver.
La D26 file plein ouest, de manière très roulante surtout au début, via Aventignan, Montégut, Nestier, St Arroman... les jambes tournent super bien... mais je réalise aussi que c'est parce que j'ai le vent dans le dos !
Une petite bosse franchie en quelques minutes, rien de bien méchant, et voici le col de Mazouau (altitude 631m). Je souris en voyant le sigle des 'panneaux Girod' sur la pancarte du col... une usine Bellefontaine dans le Jura... je suis passé devant à vélo 2 fois déjà :)
Pause minute, et je repars en descente...un long faux plat qui me mène au fond de la vallée.
C'est sous Larrieu que je récupère la route principale, la D26, qui file plein sud vers l'Espagne, en longeant la Neste.
Evidemment, il y a plus de trafic auto, mais ça passe encore. Par contre il fait chaud ! Et lourd, humide. Avec un bon vent dans le dos je file, ça avance vraiment bien... mais j'ai aussi conscience que ce vent, je l'aurais de face au retour, puisque je referais cette portion de route en sens inverse dans quelques heures...
Arrivé à Arreau, je suis au pied du col d'Aspin... compter 11km de montée. C'est du costaud, et j'ai déjà vidé un bidon d'eau sur deux, alors je vais dans le centre du village en aller-retour pour remplir un bidon... sauf que je ne trouve aucune fontaine d'eau potable ! La grande fontaine sur la place centrale est indiquée 'non potable', et après l'avoir essayée, l'eau est chaude et ne sent pas bon... Les deux bornes fontaines trouvées ça et là ne fonctionnent pas.... grrr... tant pis, je décide de ne pas m'arrêter dans un bar, pas envie de faire la pause. Je repars donc avec un bidon d'eau potable et un qui me servira à me rafraîchir en le versant sur la tête.
11km à environ 6.5% de moyenne donc, c'est du sérieux. Surtout que le soleil tape très fort... je met presque tout à gauche sur mon petit plateau, je garde simplement un pignon sous la main pour les passages pentus... il y en a quelques uns, à 9%... guère plus. Mais que c'est long !
Le début est tout à fait accessible, mais après, on quitte l'ombre, on prend le lacet à droite et c'est partiiiiiii pour la haute montagne.
C'est assez étonnant de voir que la route est bordée d'arbres sur de très longues portions... mais que vu l'heure du jour, je ne bénéficie pas de la moindre once d'ombre. Argh qu'il fait chaud. A l'approche des deux derniers kilomètres, mes deux bidons sont quasi vides.
Quelques motos me dépassent, ainsi qu'un ou deux mobile homes... et il y a du monde au sommet... un 'vrai' col toponomyiquement parlant. Il y a une grande échancrure au sommet de la montagne, d'ailleurs on voit de très loin le col se profiler, et d'en bas je voyais déjà les lignes de voitures garées au col, le long de la route, briller au soleil.
C'est donc une grande foule qui m'accueille au sommet du col d'Aspin (altitude 1489m), une foule composée de touristes... et de vaches en liberté, qui errent sur et autour de la route ! Derrière le col, au loin, se dévoile le Pic du Midi.
Pas d'eau au sommet... ça devient limite là... déjà que je suis en mode 'gestion' de l'eau depuis un long moment. La descente dans la forêt tourne beaucoup... je trouve la route plus pentue de ce côté là que là où je l'ai grimpée... mais il y a aussi bien moins de kilomètres. D'ailleurs, voici bientôt Payolle, où il y a des hordes de touristes... encore... et de vaches... encore !
Je fais une pause dans un snack-bar, commande un coca et demande à faire remplir mes bidons d'eau fraiche. 10 grosses minutes de pause plus tard et je repars pour l'ascension de la Hourquette d'Ancizan, la seconde difficulté du jour !
Descente, et arrivée à Payolle
La Hourquette depuis Payolle, c'est environ 10km de montée, mais le début est très très doux... ça se fait bien. J'admire les dizaines de vaches (centaines ??? je n'exagère pas !) sur le bord de la route... magnifique cet aspect champêtre, il n'y a pas de barrières ni d'enclos... hommes et animaux vivent ensemble dans ces lieux ou la verdure domine largement.
Je mange une compote en roulant, histoire de refaire un peu de jus... en entrant dans la forêt, il y a plus de pente, et j'ai chaud. Je trouve vraiment la région humide, j'ai du mal à respirer... mais par contre, que les paysages sont beaux aujourd'hui !
Longue montée en 'alpage' avant d'enfin rencontrer un lacet à gauche, où une maman encourage sa fille à 'applaudir le cycliste qui passe parce que ça doit être vraiment difficile'... ça me fait sourire et je les remercie toutes les deux en passant. La pente est moins forte, et tout d'un coup, sans prévenir (je n'avais pas étudié le profil des cols du jour à l'avance), hop un petit kilomètre de descente comme à, à environ 3km du sommet ! Ouf... ça permet de reprendre son souffle.
Je m'arrête dans le 'creux', en bas avant que la montée ne reprenne ; il y a des chevaux et des ânes sur la chaussée. Des voitures sont arrêtées derrière eux. Rapidement, ils s'écartent... mais je profite du moment, car c'est un des aspects qui rend la Hourquette si belle et si célèbre ! Faune et flore forment un tout... un 'tout' vraiment magnifique. Dans un écrin de verdure.
Bref, si les photos ne vous ont pas convaincu, vous êtes une cause perdue :)
J'ai malheureusement lu ici et là que les ânes étaient appelés à disparaître sauf si la région/le département peuvent intervenir.... je relaie l'information (lire ici) !!!
Je remonte en selle et c'est un âne qui m'accompagne... je roule très légèrement au-dessus de son rythme, lui qui a une démarche toute calme... puis je repars devant, ressors de la forêt une dernière fois... sur ma droite, j'aperçoit de nouveau des véhicules qui brillent, garés en haut... je comprends que c'est la Hourquette !
La Hourquette d'Ancizan (altitude 1564m), un nom symbolique, si connu en cyclotourisme, je ne suis pas déçu d'avoir fait un crochet par ici ! Et c'est en reprenant un peu de rythme, pour doubler un cyclo qui a l'air épuisé, que j'arrive au sommet... avec le sourire. MA-GNI-FIQUE !
Il ne me reste plus qu'à me laisser retomber sur Ancizan de l'autre côté de la montagne que je viens de contourner... via une route qui serpente dans la forêt... là aussi... une descente TRES longue !
Ancizan
Le retour se fera par le chemin inverse de l'aller, à deux trois courtes exceptions prêt. D'abord vent de face entre Ancizan et la base du col de Mazouau, col que je grimpe 'à fond', j'adore ces portions roulantes... puis ensuite les mini bosses jusqu'à Aventignan, et les sections hyper roulantes qui suivent, mains en bas du guidon... les jambes sont bonnes aujourd'hui !
Retour au camping... fatigué bien sur, mais content d'une sortie-pédalage.
/image%2F0573795%2F20240303%2Fob_370ae4_img-20240302-134230.jpg)
/image%2F0573795%2F20231215%2Fob_2cfdd8_sortie-3-col-de-vence.jpg)
/image%2F0573795%2F20231112%2Fob_a6d543_img-20231025-113730.jpg)
/image%2F0573795%2F20231112%2Fob_c4be8d_img-20231023-140508.jpg)
