Début mai 2018 - Trois jours de VTT en Isère
Vendredi matin, les enfants sont déposés à l'école et chez la nounou. Amandine les récupérera ce soir. Moi, j'ai posé ma journée: je file en Isère avec le VTT Canyon et le route Scott sur le porte vélo. Fin de matinée, je suis sur place. Un petit repas, et le week end prolongé peut commencer. Objectif: sorties VTT avec Tom, en mode découverte.
Puisque la commande par Tom de son VTT à assistance électrique a beaucoup de retard, il s'est fait prêter un 'remplaçant' pour quelques jours: VTT Specialized monoplateau rouge, une bête de course, un monstre de puissance, mastoc... il trouvera bientôt son surnom: le 'hummer' !
Acte 1
Première sortie, plutôt cool. Ca permet de ne pas se prendre la tête en partant de la maison des parents plutôt que de se taper la logistique de mettre les vélos sur le porte vélo, etc ! Et puis là, il s'agit surtout de roulotter, de permettre à Tom de prendre ses marques sur le 'hummer', etc.
On va tournicoter du côté de Criel de Renage (le premier passage sur chemin se fait par un single qu'on faisait quand on était adolescents... j'y étais repassé l'an dernier... mais ça fait quand même une sacrée portion de souvenirs d'un coup !... et c'est plus technique qu'on l'aurait cru, notamment en termes de passage entre les arbres rapprochés). Ensuite, après 3-4 aller-retours sur des pistes caillouteuses ou terreuses (mais sèches) qui mènent à des maisons, on finira par retomber sur Charnècles. Petite bosse, puis descente qui retombe au niveau de l'autoroute. On remonte sur la piste caillouteuse assez 'meuble' et donc physique pour rester en selle jusqu'au sommet, le long de l'autoroute encore, et nous voilà entre les champs de noyers et l'aire d'autoroute de Réaumont. On continuera sur le parcours "classique" d'il y a 20 ans, sur les chemins du Pont du Boeuf, une descente interrompue par des chevaux qui viennent en sens inverse dont un qui rue à tout va, puis la Murette, remontée sur le Mercuel au-dessus du centre équestre, retombée à Réaumont, re-remontée le long de l'autoroute, et un retour final par la Fure et le Levatel.
On est bien chauds !
Acte 2
Lendemain matin, j'enfourche le Scott pour faire de la route. Je pars vite, je continue à fond, je finis au max... 33.3km/h de moyenne pour faire le tour du lac de Charavines depuis la maison; c'est 39km en tout. Les jambes sont bonnes, le plaisir est là... faut dire qu'entre soleil, ciel bleu et air frais, les conditions sont PAR-FAITES !
Acte 3
Samedi après midi, c'est le gros morceau du week end. On a mis les vélos sur le porte vélo, et on s'est garés à St Etienne de Crossey, au-dessus de Voiron. On part pour tourner du côté du col des 1000 Martyrs, 'the' col de notre jeunesse :)
J'ai chopé une trace VTT sur internet et espère qu'elle est de qualité... ça, c'est sur la fin de journée qu'on jugera.
Ca part sur une petite route bitumée, avant de rejoindre l'itinéraire principal de la route reliant St Aupre à Miribel les Echelles. Au niveau du 'tourniquet' de Pierre Chave, on tire tout droit dans un chemin, et quittons la civilisation pour un long moment. Ca grimpe assez fort dès le début, et le chemin, bien qu'assez large, est rendu technique par les pierres rasantes qui le recouvrent, et l'humidité ambiante. Une combinaison qui assure les plus belles glissades... avec la roue arrière qui chasse, c'est dur. Plus loin, le chemin se redresse et avec des énormes 'marches' formées par des petits rochers enterrés sur toute la largeur du chemin, on est obligés de pousser / porter. Sachant qu'avec le VTTAE de Tom, méga lourd, une vraie enclume, ça fatigue 'un peu' ! Même le mode 'marche', qui permet de profiter du moteur (à très bas régime) pour aider au poussage, c'est lourd, c'est dur. On finira enfin par récupérer une belle piste forestière plus plate un peu plus haut, ce qui nous permet d'atteindre une petite clairière, où on prend à gauche, non sans avoir avalé une compote et une barre de céréales.
Super passage alternant un peu de navigation GPS et des sections plus changeantes, moins grimpantes aussi, toujours 100% en sous-bois, pour profiter de la fraicheur. On déboule finalement 2km sous le col des 1000 Martyrs, pour finir sur une route bitumée que je ne connaissais pas, beaucoup plus directe (et donc pentue: jusqu'à 18% !) que l'itinéraire classique.
Au "col des 1000", on bifurque sur le chemin à gauche. Passage au pied de la Croix Saint Roch, avant de descendre sur une piste forestière très roulante, facile, couverte d'épines. Un court aller-retour en montée nous permettra de franchir le col du Loup (altitude 888m), mais aussi et surtout de trouver enfin un point de vue magnifique, qui nous permet d'apprécier la grimpée effectuée, et la Chartreuse plein axe.
Revenons sur nos pas et continuons à gauche. Avant d'atteindre le col du Pilori (altitude 890m), on profite de cette piste facile, pas technique, mais en raison d'énormes cratères remplis d'eau, qui nous force régulièrement à emprunter de petites 'déviations' du chemin principal, ce qui rend le pilotage assez fun.
Ensuite, descente sur la route du Grand Vivier, passage en chemin au bord du joli Etang des Chartreux, et on retrouve de nouveau la route du Grand Vivier vers St Sixte. Ici, petit aller-retour perso pour aller voir le château de St Sixte. Celui là, je le garde en tête depuis un moment (lire ici et là), je souhaitais aller le voir de près à VTT... l'occasion était trop belle ce coup ci. Prendre à droite en descendant avant l'intersection au-dessus de St Sixte. De là, passer à droite du portail rouillé, et nous y voici. On sera prudents à double titre: il y a un apiculteur qui travaille, et les ruines sont trop écroulées pour entrer à l'intérieur. Mais on tournera autour pour s'imprégner de l'ambiance... ce château, semble-t-il, avait été incendié par les nazis lorsqu'ils l'ont quitté le 21 juin 1944. Un lieu qui en inspire certains !
Retour sur nos pas et passages le long du lac de Saint Sixte. Je ne l'avais JAMAIS vu ! Hé oui, la route du col passe juste en contrebas, et je n'avais jamais fait le crochet. C'est pourtant vraiment sympathique...
Allez, un bout de descente un peu pentue, très boueuse, et on retrouve la route qui mène à St Nicolas de Macherin. Mais c'est sans compter sur l'avant-dernière bosse du jour. Un single monte à gauche au niveau d'une vielle baraque alors que la route suit le vallon en obliquant doucement sur la droite. Et là... ça grimpe. Un moment, et c'est physique ! Car le chemin est étroit, les pierres et racines sont là pour rendre la progression technique. Je finis par chasser de la roue arrière et mettre le pied à terre. J'attend Tom un petit moment: il a glissé dans le fossé à droite et s'est bien éraflé la jambe droite. Argh.
Le col du Bret (altitude 715m) signale la fin de cette ascension. Descente pentue et caillouteuse sur le hameau où j'étais passé l'été dernier pour aller chercher le col de Grange Michel... où on doit repasser bientôt !
Et voici ici la grande cagade du jour... on ne sait toujours pas si on s'est plantés d'itinéraire, en tout cas, on était longtemps sur la trace du GPS, bien localisés, bien embranchés... sur ce single absolument impraticable, montée à 20% les pieds dans la boue et les branchages. Obligés de faire deux pauses, dont une pour manger. Jusqu'à arriver à une vieille bicoque délabrée, où on doit porter les vélos au-dessus d'arbres renversés... si ça c'est pas du VTT aventure, alors j'y connais rien ! Et plus loin, après moult hésitations à faire demi-tour, on finira par trouver une piste pentue et boueuse, mais qui nous mènera (en poussant, certes) à bon port. De retour sur la trace, on se trouve une chouette piste forestière qui monte, qui descend.
On laisse le col de la Grange Michel derrière nous... encore une courte montée et une longue descente notamment à travers champs, dans l'herbe haute. Et là encore la trace que l'on doit suivre part en sucette... la piste est là, bien visible, mais des arbres de 3-4m de haut ont poussé partout dessus. Je tente un franchissement... non, derrière ce sont des ronces infranchissables. Demi tour. On doit donc continuer à contourner la colline... Tom est cuit, et l'heure tourne... on fait une dernière pause. La piste continue pile dans le sens inverse de notre direction, mais tant pis... le but est maintenant de retrouver la vallée, quel que soit l'itinéraire ! Et après une sacrée descente caillouteuse et pentue, qui me fera pousser le vélo par moments (surtout maintenant que mes freins à disques couinent et frottent.. ils sont chauds bouillants, mais ont aussi besoin d'une révision sous peu !), on finira par retomber sur le hameau de tout à l'heure !
Bon clairement cette dernière boucle était de trop, nous avons été mal aiguillés... attention aux traces GPS glanées en ligne ! On re-boucle sur Crossey à 100% sur route bitumée pour ne pas prendre de risques.
Vive l'aventure :)
Acte 4
Relive 06/05/2018 VTT boucle du grand Ratz avec Tom
View my ride: 06/05/2018 VTT boucle du grand Ratz avec Tom
Celle-là, dimanche matin, c'est la dernière (déjà). Garés en voiture à mi chemin entre Coublevie et St Etienne de Crossey, on va aller faire la boucle du Grand Ratz. Un itinéraire très classique dans la région.
Ça part sur un premier court passage VTT en montée, tout se fait en selle, c'est le panard.
Descente bitume, puis descente caillouteuse où je me fais limite agresser par un écureuil qui me voit au dernier moment et repart illico.
Derrière, c'est la longue montée du jour. D'abord une route pentue puis une piste de graviers qui replate... et qui remonte ensuite très fort, et pendant un long moment. Les falaises du Grand Ratz au-dessus de nos têtes, c'est asphyxie totale sur de très courts passages pour parvenir à tout grimper sur le vélo vu la combinaison pente + graviers dérapants. Mais ça passe.
On atteint comme ça le col de la Tencon (altitude 628m). Derrière, descente à flanc de montagne, bien fun comme il faut, pour retrouver la route du col de la Placette, à environ 1.5km en contrebas. On grimpe là haut, on discute 5 minutes avec un VTTiste sympa qui a le même 'hummer' que Tom, et on repart en montée douce.
Nous voilà à St Julien de Ratz, ou du moins à proximité immédiate. Le plateau ici va être le meilleur spot du week end. Changements de direction permanents, c'est roulant en sous bois, mais assez exigeant pour nous forcer à relancer, jouer du dérailleur... ça fait quelques montagnes russes aussi, montée / descente, avant d'atteindre la Croix des Traverses.
D'ici, c'est quasiment la descente finale, en deux parties. La première, difficile car mélangeant grosses pierres et tapis de feuilles mortes... l'alternance dur / mou n'est pas facile à gérer, et j'ai les mains qui tremblottent... ça fatigue, la descente à VTT.
Un dernier replat, mon GPS dévie de la trace, mais pourtant il n'y a qu'un single à suivre. Et enfin, nous arrivons dans les champs... la sortie de la forêt annonce l'arrivée sur le bitume. A gauche, 2km roulants, et nous terminons cette belle boucle... que je recommande fortement !
Epilogue
La boucle de ce matin n'était pas très longue... je profite donc de ces derniers moments, malgré une belle chaleur de début d'après midi, et une piqure d'insecte sur la tempe qui m'aura fait douiller un bon moment, pour aller me refaire un tour du lac de Chara à bloc. Ce coup ci, je varie un peu les plaisirs en y ajoutant la montée à la gare de Rives, celle d'Apprieu depuis la Ravignouse, et Clermont par Chirens, avant de retrouver le lac bleu, cette fois-ci emprunté par la droite. Retour par la Ravignouse, Réaumont, la bosse du Mercuel et Charnècles. 30km/h de moyenne pour 50km et 670m de D+, c'est très bien. La forme revient.
Voilà qui met un terme à un super week end familial, changeant, varié, pas trop exigeant physiquement en dehors du poussage samedi après midi, mais très fun. Axé "vélo-plaisir", comme on dit. A refaire ! Merci Tom !