3-4 novembre 2018 - Brume, vent, Isère (hiver?)
Petit week end en Isère, à Rives, pour récupérer le fiston parti une semaine en vacances.
Samedi après-midi première boucle pour aller chercher le col des 1000 Martyres en Chartreuse.
Descente sur Voiron, passage sous le lycée, quitté en 2002, puis remontée jusqu'à St Etienne de Crossey, par la route principale. Voilà bien 10 ans que je n'étais pas monté par là en vélo tiens. Ce n'est pas sans me rappeler les 3 jours de VTT avec Tom au printemps cette année, nous nous étions garés pas loin 2 jours de suite pour aller taper des p'tits chemins sympatoches.
Je déroule ensuite par St Aupre, en entrant progressivement dans la grisaille. A Rives je pensais avoir tiré le bon numéro et m'attendais à voir le soleil sugir de derrière les nuages, mais c'est un peu l'effet inverse qui se passe.
'Tourniquet du Père Chave', ça grimpe bien ici. Puis replat avant de regrimper plus sec par Miribel les Echelles, où j'ai des tas de souvenirs de camps de vacances quand j'étais gamin, et de sorties vélo entre frères et autre.
La sortie de Miribel est l'endroit le plus pentu de cette ascension, il ne faut pas s'enflammer, ne pas accuser le coup non plus. Il faut dire qu'hormis cette belle sortie à 200 pitons d'il y a une grosse semaine, je n'ai vraiment guère fait que du HT ces derniers temps... et la forme.... ben ahem... bof quoi.
Encore 4km, avalés sans trop de soucis, mais dans une brume à couper au couteau... genre, VRAIMENT épaisse. Les photos, comme souvent, ne font pas justice à l'épaisseur de cette couche blanchâtre, ni à l'ambiance mystérieuse de cette petite montagne. Arrêt minute au sommet. Il fait 4°, la descente va piquer sévère. Surtout que j'ai le bas des jambes bien trempées - je roule en corsaire et la brume s'aggripe aux poils des jambes
La veste thermique n'est pas de trop, les gants longs non plus. Ca sent l'hiver. D'ailleurs, il commence à faire sombre on dirait, ce n'est pourtant que le milieu d'aprem.
Passage sous St Sixte le Lac, puis descente de l'autre côté: c'est en amont de St Nicolas de Macherin que je récupère la D49. Reste à remettre un peu de moulinette dans les jambes histoire de se réchauffer pour de bon.
Chirens derrière moi, j'hésite à grimper à la tour de Clermont, mais je me ravise et poursuis sur la route de Montferrat, non sans le détour sympathique parla bosse de Bilieu, découverte l'an dernier.
Descente sur Montferrat: il ne me reste plus qu'à refaire le tour du lac de Paladru en sens inverse des aiguilles d'une montre, non sans me mordre les doigts d'avoir raté le CLM d'octobre cette année, pour cause de déplacement pro. Retour par la Ravignhouse et le haut de Rives. Quelle grisaille, quelle humidité...
Dimanche, bosses de Chambarans en fin de matinée
C'était pas trop prévu, mais il y a une belle fenêtre-vélo ce dimanche matin, alors ni une, ni deux, je saute en selle, et file sous un soleil radieux, et une ciel bleu à croquer, par une douceur assez agréable après la caillade d'hier, pour aller taper dans mes bosses favorites des collines des Chambarans.
Départ par le haut de Rives, je suis dejà bien chaud ! Puis c'est un gros vent d'est qui me ramène sur Izeaux à 40km/h, ça ne traine pas. Je vais aller faire la grimpée de Plan pour commencer, je peux ouvrir la veste thermique, elle est vraiment de trop aujourd'hui ! Petite erreur de parcours, après une belle petite montée anonyme dans les champs de noix, je retombe sur mes pas. Re-Izeaux, re-vent dans le dos, re-vol plein ouest, et je suis à St Etienne de St Geoires.
C'est la montée du col de Toutes Aures qui m'attend, mais cette fois j'y vais par Brion: je crois que ce n'est que ma seconde fois. Petite route tranquille, ça sent la vache, ça respire la campagne, et ça souffle comme un taureau... j'essaie de mettre de l'intensité, mais c'est un bon vent de traviole qui m'envoie dans les cordes. Arrivée au sommet, par de Christophe en vue - et moi qui croyais qu'il campait toujours ici !...
A partir d'ici, je me suis mis un petit parcours en tête, à commencer par le mur d'en face, à 15% pour aller chercher la route des Crêtes, découvertes il y a quelques années. Prudence gravillons, prudence chasseurs, mais là encore, quel coin génial. Ça me fait penser à cette sortie d'il y a quelques années avec David. Ni une, ni deux, association d'idées... et si j'allais faire la grimpée de l'Eslinard (on avait fait ça aussi une fois ensemble.... dans la neige voui voui).
Arrivé au sommet, je peux refermer la veste pour basculer sur la route bordées de vaches pour retomber juste en-dessous du col Lachard, perché au-dessus de Serre Nerpol. Je vais chercher celui-là avant de gouter à la belle descente de la Forteresse.
De là, quelques kilomètres de montée en faux-plat pour aller voir le col Chatain. De ce côté, c'est cadeau. De l'autre par Morette, c'est autre chose quand même. Forêt en feu à la descente, arbres rouges-orangés comme on sait si bien faire dans la région. Ca vaut la pause photo.
Puis avant d'avoir pu dire ouf, me voilà au-dessus de Tullins. C'est ici que le mur de la mort qui tue m'attend. La grimpée de l'Eslinard, c'est le mur le plus difficile que je connaisse, en toute neutralité. Car ça grimpe secos (20% par moments, ou plus?), et en plus ça duuuuuuuuuure ! Paf, en plein dans la pente, et moi qui pensais pouvoir grimper ça sans trop soufrir... ben dejà rester debout sur les pédales sans que la gravité ne me fasse tomber en arrière, c'est un numéro d'équilibriste ! Mais alors en plus lorsque la roue arrière dérape à cause de la mousse... c'était pas loin. Les poumons en feu, j'atteint le sommet, pas peu fier d'avoir dompté la bête sans avoir à marcher !
De là, on va pas pousser mémé dans les orties, j'ai décrété que le retour se fera par la route la plus facile. Ca sera Tullins, Renage, et Rives. J'ai des petits picotements dans les pommettes, annonciateurs d'une prochaine hypoglycémie... c'est pas passé loin et les paupiettes-brocolis n'auront qu'à bien se tenir à table !
NB: des picotements, je n'en ai pas eu que dans les pommettes... si-tu-vois-c'que-j'veux-dire...