13 mai 2020 - Déconfinement au Grand Colombier
122km en 5h01, D+ 2713m, coef 2.21
Météo: pluie moyenne à forte, vent de nord, froid
Après 8 semaines de confinement, nous avons regagné notre liberté ! Celle de ressortir, et de partir faire du sport au-delà de 1km de la maison, et pour plus d'1h dans la journée. Troisième journée déconfinée ce mercredi, c'est la première que j'ai pu poser en congés au boulot, alors ce n'est pas la pluie annoncée toute la journée qui va me décourager !
Je pars peu après 9h, le temps de lancer la journée des enfants. J'hésitais entre deux boucles: la Valserine par le col de la Faucille, ou le Grand Colombier. Cette deuxième boucle est plus longue, plus dure. Mais elle est top pour célébrer ce déconfinement !
Je file sur Bellegarde, et dès la descente il commence à pleuvoir... une pluie froide, qui mouille. Je suis détrempé dès ma sortie de Bellegarde.
Je pars sur la montée de Billiat, une montée que j'ai toujours trouvée un peu difficile. Il pleut fort, c'est assez désagréable... je prends du plaisir, mais je sais que ça va être dur de faire face plusieurs heures au vu du manque d'entrainement moyenne distance accumulé sur les 2 mois passés. Je me dis qu'au pire, je peux raccourcir en grimpant le pas de la Biche, ou le Grand Colombier par Anglefort... deux belles options aussi.
Arrivé à Billiat, je file sur la route de Culoz... il y en a pour un moment mais ça avance bien. Quelques relances et quelques très courtes montées, mais sinon c'est tout en faux-plats descendants.
Environ 1h30 de route: la pluie s'est arrêtée et j'ai même eu droit à quelques rapides rayons de soleil vers Corbonod. A Culoz, je tourne à droite sur la montée du monstre régional... courte pause pour enlever le buff sous le casque et ouvrir le maillot.. car ça va chauffer ! Elle est longue cette montée, pas moins de 16km, et environ 1180m de dénivelé à enquiller.
Je profite du panorama qui se dégage sur ma droite, et les méandres du Rhône en contrebas. Mais j'en profite peu à vrai dire... car l'effort est soudain, et assez soutenu. Assez rapidement je me retrouve 'presque' tout à gauche.
Je reviens très doucement sur un cycliste en blanc au loin devant. Trèèèès doucement, mais je m'amuse à le voir se retourner très régulièrement... je ne souhaite pas trop 'jouer' aujourd'hui donc je ne force pas l'allure. Et puis honnêtement pour une première longue ascension, je tourne comme je peux, mais je ne serais pas capable de forcer l'allure.
Voici la série de lacets resserrés, ceux qui ont rendu le Grand Colombier célèbre sur les images d'hélicoptère du Tour de France. C'est à ce niveau là qu'on entre un peu dans la brume, donc un peu moins de vue en contrebas... temporairement.
A la sortie des lacets, je suis 20m derrière le cycliste. 2 minutes plus tard, il fait demi tour pour retomber sur Culoz. J'ai perdu mon lièvre, mais en soi ça ne change pas grand chose. Je roulotte sur la partie plate, qui fait du bien pour enfin respirer et reprendre ses esprits ! Que la route est grasse, sale, avec la pluie passée et les feuilles autres cochonneries sur la chaussée.
Après le carrefour qui réunit la montée depuis Culoz et celle depuis Anglefort, la pente repart dans des pourcentages costauds. J'ai toujours eu du mal ici, même lorsque je grimpe depuis Anglefort d'ailleurs.
Un seul lacet ici, et ça repart avec un peu de vent, heureusement abrité par les arbres, sur une route très rectiligne et particulièrement pentue... heureusement une pente régulière.
Petite déraillage juste avant le carrefour de la Sapette, qui annonce un replat, agrémenté d'une petite descente. Puis bientôt, la route émerge des bois, franchit le passage canadien, et la vue se dégage sur le sommet. La pluie recommence très légèrement, mais j'ai deja bien séché avec cet effort costaud.
La fin de l'ascension, 3km, depuis la sortie des bois, me sera particulièrement difficile. Très mal en bas du dos, et un gros vent de face, couplé à un bon froid, qui me rendent ces dernière minutes assez dures. Je m'arrache pour arriver en haut en moulinant, et pose le vélo contre le panneau du col. Ca, c'est fait !
Je m'envoie un rapide sandwich pain de mie / sauciflard, avant de mettre le coupe vent et le buff sous le casque, et filer dans la descente. Il pleut plus fort de l'autre côté, et entre la chaussée mouillée, grasse, et mes freins usés à l'avant, deux fois je sors de ma trajectoire et me fais une petite frayeur. Voilà aussi ce que ça fait de passer des freins à disques du gravel aux freins à patins sur le vélo de route !
Tiens, la barrière canadienne côté ouestdu Grand Colombier a disparu !
Descente dans les bois, très prudente car la chaussée est affreusement sale.
Assez rapidement, je suis en bas. La pluie va reprendre de plus belle, dès que j'aborde la montée du Pas de la Biche. Je déteste celle-ci... ça ne fait que deux fois que j'y passe mais alors, là, je suis à l'arrêt total ! Dur dur. J'ai pris le temps de retirer le coupe vent entre temps, je préfère etre mouillé, mais me donner une chance de sêcher un peu. Pour ce qui est des pieds, c'est mort... c'est détrempé et ça n'aura pas le temps de s'améliorer d'ici la maison.
Longue portion rectiligne, où je me rappelle être passé il y a des années avec Cricri et Franco ! J'en bave sérieusement, en plus avec un vent de face, et une pluie, qui forcissent. Il me tarde de voir apparaître le lacet qui annonce la corniche du Valromey... quand il se présente, je sais que j'ai fait le plus dur. Il reste un bout de montée et quelques passages irréguliers, tout en relance, et alternances de montées/descentes. Puis le passage dans les bois sur une chaussée sale, détrempée, à laquelle s'ajoutent des paquets de gravillons. Prudence, donc.
Bientôt, je rejoins la route principale, à quelques encablures de la courte descente qui précède l'arrivée au col de Richemond. J'y fais la pause pour remettre la bâche. Je la garderais jusqu'à l'arrivée, puisque la pluie va continuer de tomber, drue et froide.
Descente sur Injoux, puis Billiat. Ici, ma boucle se termine, et il ne me reste plus qu'à refaire le chemin de l'aller, en sens inverse de tout à l'heure. Descente sur Bellegarde. Remontée sur Léaz sous une grosse pluie, j'en ai plein les pattes, mal au dos et je n'avance plus ! En plus il y a un très gros traffic auto et de gros camions qui me frôlent... pas super agréable cette dernière montée.
Tunnel du Fort l'Ecluse, et dernière remontée sur Collonges et Ecorans.
Voilà pour célébrer ce déconfinement ! J'en ai plein les bottes. Mais c'est quand même chouette le vélo !