8 aout 2020 - (VTT) Retour sur la Strada dell'Assietta
79km en 5h33, D+ 2210m coef 2.79
Météo: soleil, douceur le matin, chaleur l'après midi
Mon deuxième 'déconfinement' cette année ! Ou presque.
Le premier, c'était suite à la pandémie de covid-19 bien sur. Cette fois-ci, je ressors le vélo avec plaisir depuis Pragelato, aux portes de Sestrières en Italie, suite à 12j d'arrêt total de toute activité sportive, dont une partie avec jambe immobilisée, suite à ma chute à vélo et quelques points de suture au genou gauche
Voilà, donc après 12 jours sans sport et un genou en vrac, je reprends le sport. Il ne nous reste guère plus qu'une semaine ici en vacances dans les Alpes italiennes. Comme de la pluie est annoncée hormis aujourd'hui, je fais une croix sur une reprise 'progressive', et je pars sur une grosse boucle grimpante sur la Strada dell'Assietta, côté comme très physique mais pas du tout technique (et ce doublement à juste titre). Je vais élargir cette boucle comparé à mon passage ici l'an dernier, et vais le faire en sens inverse.
Départ matinal, le genou tire un peu, mais sans plus. J'ai une quinzaine de kilomètres de descente douce, sur route, pour me chauffer. Il fait bien frais ici en montagne, alors que c'est la canicule en plaine... J'ai décidé de descendre tout ça par la route histoire d'optimiser mes efforts et le temps imparti à rouler aujourd'hui... je sais que je vais être 'juste' physiquement suite à mes pépins récents.
Arrivé à Fenestrelle, je découvre le fort tout en longueur sur la montagne, puis prend un itinéraire bis sur 1.5km avant le hameau de Dépot, où débutent les 40km de montée (ou presque) jusqu'au col du Finestre.
D'abord de très longs lacets sur une route bitumée. Ca monte fort, heureusement il fait frais. En VTT ça ne monte pas bien vite, mais l'effort est réel. Je transpire à grandes gouttes en observant le dénivelé positif qui m'éloigne progressivement du bas de la vallée.
Avant Pequerel, enfin un replat qui permet de respirer... et la chaussée se transforme en belle piste caillouteuse ! Magnifique cet arc de cercle, les montagnes et les rochers m'accueillent sur cette portion agréable, pas difficile, et évidemment délaissée par les voitures et motos.
Je récupère ensuite le bitume de la route du versant sud du very famous col du Finestre. Encore peut être 3km sur cette magnifique route, et j'arrive jusqu'au col. Photo rapide, et demi tour. C'est à 500m en contrebas, sur le même versant que je viens de grimper, que part la piste défoncée, parfois en singletrack, de la Strada Gran Serin.
Et alors là, en plein cagnard, c'est un effort vraiment exigeant. Ma progression est très lente, la piste est très cassante. Sans même parler des goulottes en travers de la route permettant l'écoulement des eaux de pluie ; je plafonne dejà ! Dur dur, et après le colle Vallette, un court 'replat'... la piste devient partiellement herbeuse, ce qui est plutôt sympa d'ailleurs. Encore un bout à récupérer avant d'attaquer les lacets du sommet...
Les lacets remettent un 'coup' en termes de pourcentages, surtout sur le sommet... et enfin, ENFIN, le virage à gauche, la petite batisse en pierre sur ma droite... c'est le sommet ! OUF. Je ne m'arrête pas pour autant, il me reste encore beaucoup de piste à couvrir. Mais je sais là que j'ai franchi le monstre de difficulté de cette boucle d'environ 80 kilomètres, OUFFFFF.
Arrivée au sommet
La piste continue de monter, mais bien moins fort, en faisant le tour de la Punta del Mezzodi.
Par contre ça remet un coup, sérieux mais heureusement court, pour contourner la Cima Ciantiplagna. D'ici, enfin de la descente ! Ça fait du bien, mais suite à ma chute, j'y vais évidemment tout doucement, en toute prudence.
C'est ici un autre endroit escarpé, avec un ancien éboulement à franchir... à passer, comme l'année dernière, en poussant le vélo. Puis descente au niveau du fort du Gran Serin. J'avais exploré les lieux l'an dernier, alors cette année je n'y fais pas de pause.
Section autour du fort du Gran Serin
Ca remonte derrière, encore un mont à contourner, par la gauche cette fois. La route s'enroule autour du Monte Gran Serin (altitude 2629m), avec un fort en ruine, et quelques murs de soutènement et anciennes douves à son sommet.
Et là, la vue se dégage très largement, sur les deux vallées parallèles en contrebas. - une belle descente m'attend, longue et sur terrain changeant. Globalement c'est une piste à deux 'traces' parallèles, où on peut imaginer qu'un 4*4 pourrait presque passer (mais ils sont interdits ici de manière définitive). Cette descente se termine au niveau du célébrissime colle dell'Assietta.
Arrivée au colle dell'Assietta
Pas mal de VTTistes à partir d'ici. On y trouve de tout: des VTT à assistance électrique, montés par des cyclistes plus ou moins sportifs. Des VTTistes équipés de manière classique, un peu comme moi. Et aussi quelques VTTistes sur de vieux VTT pourris, chaussés de chaussures de marche. Je les plains un peu ces derniers, car ce parcours est engagé physiquement et il faut pouvoir passer les nombreuses bosses à venir.
Courte remontée après le colle dell'Assietta; la piste a changé du tout au tout; ici elle est très poussiéreuse, sablonneuse. terreuse et globalement très lisse. Les cailloux sont absents de cette piste, ils referont leur apparition peu après le passage de la Testa dell'Assietta, le monument placé sur un monticule. Cette année, je n'y grimpe pas (on n'y monte qu'à pied), et poursuis mon chemin sur cette piste roulante, bien que trouée et pleine de nids de poule. J'ai mal aux poignets et aux fesses, je me sens las déjà ! Le lago dell'Assietta avec le petit gite/auberge est sur ma gauche, je continue tout droit.
Petite descente sur Colle Lauson, ça remonte ensuite. De plus en plus de VTTistes ici, ça n'a rien à voir avec les très longs passages où je ne croisais personne ce matin du côté de Dépot, du côté du Gran Serin aussi. Le soleil commence à taper fort, aussi. Et un petit vent de face a fait son apparition, heureusement pas assez fort pour faire se lever la poussière de la route.
Plus loin après Colle Bieger, la dernière grosse bosse du jour du côté du Monte Genevris. Je double quelques cyclos et accroche un groupe de trois potes VTTistes, avec un 'ancien' juste dans ma roue. Faut s'accrocher ici, c'est très dur physiquement car il y a de la pente. L'un des trois potes explose. Le premier s'envole devant, je reste dans la roue du second qui est en VTTAE.
Puis ensuite une belle et longue descente jusqu'au colle Costa Plana. En sens inverse l'an dernier, j'en avais bavé ici ! Dans le sens anti-horaire, emprunté cette année, c'est cool. J'y vais prudemment, mais ça descend bien ! Petite pause avant le col pour manger un sandwich tiré du sac. Un sympathique VTTiste italien qui monte ici m'envoie un 'tutto bene?' pour vérifier que tout va bien, puisqu'il me voit assis avec le vélo allongé à côté de moi, le téléphone portable dans les mains. Oui oui, je lui réponds en anglais... bon j'ai beaucoup progressé sur mes 'ciao' balancés à droite à gauche en croisant des sportifs en montagnes italiennes, mais faut pas trop m'en demander quand même !
Une fois la descente finie, ça repart sur une très courte montée, et une belle piste plate s'ensuit, avec vues en contrebas sur Oulx. Il y a de très profondes tranchées en travers de la piste, liées à l'écoulement des eaux (mais ici, creusées naturellement par l'écoulement) à la fin de chaque hiver.
Le Colle Bourget franchi, une longue montée vers le Colle Basset m'attend, de manière irrégulière. Parfois une cinquantaine de mètres qui monte bien, parfois des sections plates et très roulantes. C'est la toute dernière partie en altitude de cette Strada dell'Assietta, puisqu'après un ultime bout de montée, j'atteins ici le colle Basset.
D'ici, il ne me reste plus qu'à me laisser glisser en contrebas jusqu'à Sestrière. J'y retrouve le bitume, quitté il y a plusieurs heures !
Je rentrerais sans fioritures jusqu'à mon point de départ à Pragelato, j'ai eu mon compte aujourd'hui. Voilà qui clot une super sortie de VTT d'altitude...
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