Mi-aout 2022 - Leçons de VTT DH

Voilà quelque chose d'imprévu et de bien plaisant ! En vacances à la Rosière, j'ai l'occasion de profiter au village vacances du prêt de matériel de VTT DH... du VTT de descente, celui-où on monte en remontée mécanique et on dévale des pistes ultra techniques et pentues à vélo ! Je vais en profiter avec pas moins de 5 leçons de 2h réparties sur les vacances.

Il faut dire que je partais de loin ! Depuis toujours, je ne suis pas très bon en VTT technique. A savoir que je sais monter des pistes, même pentues, avec les pierres, racines, et décrochements sur le chemin. Mais descendre, c'est autre chose. Ce, surtout depuis une sortie VTT à Serre Chevalier il y a quelques années. Je m'étais aventuré sur une piste clairement trop difficile pour moi, avec du matériel inadapté (VTT semi suspendu vs tout suspendu) et sans aucune technique spécifique, j'étais descendu crispé aux freins, et j'avais fait deux jolis soleil qui m'avaient vu rentrer à l'appartement les coudes, les jambes, les mains et le cou en sang.

Je traine donc une vieille peur à la descente en VTT, une peur que j'ai pour objectif de battre cette semaine. Pour cela, on met les genouillères, les coudières, la protection dorsale, le casque bien sur, et on monte sur des VTT à grand débattement, tout suspendus, dont la selle se baisse d'un petit coup de pouce sur le levier au guidon - comme par magie !

Et ces sorties seront purement incroyables. Une fois les bases techniques comprises, le cerveau accepte de se lancer dans des conditions de descente jusqu'alors prescrites. Les virages relevés sur les bords, les talus très pentus, voir même les petits sauts depuis des décrochements de pente, comme des petits rochers plats ou autre. J'apprends qu'il faut mettre son poids sur la roue avant pour garder du grip devant et regarder bien devant. Ca, ce n'est pas du tout naturel, surtout sur des séries de virages en S très serrés, car concrètement, ça veut dire ne plus regarder 'devant' soi, mais en contrebas ! Engager les épaules dans le virage, avec le regard, et 'le vélo suit', comme par magie. Tout en veillant bien sur à respecter la règle du 'extérieur, intérieur, extérieur' dès que possible... une règle très sympa en théorie, beaucoup plus dure à suivre en pratique. Quant au dosage avant / arrière sur le freinage, finalement il ne m'a pas paru tellement différent de celui sur vélo de route, c'est quelque chose, pour le coup, d'assez naturel.

Alors on enchaine les descentes avec différents groupes de différentes tailles (de 2 à 7) et de différents niveaux, tout en essayant d'appliquer au mieux les conseils des moniteurs (Tom, Vincent, Baptiste... merci à eux). Et je progresse de jour en jour !

Quelques souvenirs et remarques 'en vrac':

• - Comprimer les suspensions dans un creux puis 'grandir' le corps en position debout en arrivant au sommet, sur la prise d'élan d'un saut. Ne pas tirer sur le guidon, plutôt pousser le vélo en avant, ce qui fait naturellement reculer les fesses, et permet (généralement) d'atterir les deux roues en même temps, ce qui est idéal en termes de réception au sol. Prudence s'il y a du vent de côté !
• - Ma grande difficulté encore, les parties très pentues qui se terminent sur un 'goulot'. Difficile de juger pour ne pas planter la roue avant en bas. Il faut réussir à ne pas arriver ni trop vite, ni trop lentement, et à bien décaler le poids vers l'arrière au bon moment, pour libérer une partie du poids encaissé par la suspension avant.
• - Deux petites chutes à signaler pour moi seulement en 5 session de descente. Les deux le même jour, celui où j'étais dans le groupe le plus 'engagé', et avec beaucoup de brume. A chaque fois, chute liée à la même erreur: je "n'ose" pas monter assez haut sur le virage relevé, je redescends trop vite / trop tôt du virage, me retrouve dans la caillasse à l'intérieur du virage, et pas assez engagé à l'avant, je perds de l'adhérence à l'avant. J'y laisserais un bout d'épaule, mais vraiment rien de trop méchant.
• - Explication intéressante (mais ouverte à interprération) de la différence entre piste bleue et rouge (je n'ai rien fait d'autre). Sur une piste bleue, on peut tout passer en 'enroulant' dans les bosses (comprendre, les suspensions font leur travail et il n'y a pas de difficulté technique majeure). Alors que sur une rouge, il y a des décrochements / sauts qu'on ne peut pas chuinter au dernier moment. Si vous vous engagez sur la bosse / le décrochement, vous ne pouvez pas enrouler le décrochement et le passer, vous chuterez.