13 juin 2015: Bugey & plateau de Retord
137km en 5h49, D+ 2644m, coef 1.92
Météo: soleil, chaleur humide et lourde
Dernier week end avant l'Ardéchoise, dernière chance de s'entrainer. Je n'ai pas le temps de faire une boucle de +200km, et vu la météo annoncée orageuse cet après midi, je n'ai pas tellement envie non plus !
Je vais donc partir en voiture à Nantua (où j'ai du mal à me garer, et donc je débuterais en réalité après Nantua) pour faire une belle boucle en chassant les cols du côté du Bugey et du plateau du Retord. A 7h20 je suis en selle ; j'ai voulu partir vraiment tôt pour éviter les orages de cet aprem.
Il y a quelques belles nappes brumeuses au départ, mais le soleil domine les débats.
Un peu de ligne droite toute plate jusqu'à Nurieux, puis voilà la côte sèche sur la colline, que j'avais attaquée en tout début de sortie il y a bien longtemps, sur ma première sortie sur les cols de l'Ain en 2012. Sauf qu'aujourd'hui, rapidement je tourne à droite et me trouve sur une belle montée, pas trop pentue, sur route très isolée. Cette D11d récupère la D85 plus haut, et replate.
Voici le soleil ! Chouette ciel bleu en prime. Et il fait assez frais ; j'ai même mis les manchons sur la première heure. Des conditions parfaites.
Après la D11d, c'est la D11e ; de mini routes de campagne qui m'ont fait penser aux routes des monts du lyonnais, que David m'avait fait découvrir il y a 8 mois.
Superbe descente jusqu'à Bolozon, sur une route forestière au revêtement souvent inégal, mais tellement perdue ! Puis je tourne à droite et récupère une route un peu plus passante, jusqu'au viaduc de Cize Bolozon, l'un des monuments architecturaux les plus connus de l'Ain... voilà longtemps que je voulais passer ici. En plus, je sors de la brume une bonne fois pour toute en y arrivant.
Après la courte remontée sur le village de Cize, c'est une très longue ligne droite sur route en faux-plats qui m'attend. Mains en bas du guidon, et en l'absence de vent, ça roule vite, et bien. Ce jusqu'à Hautecourt-Romanèche, où deux petites montées avant et dans le village me font perdre du rythme. Puis ça remonte encore un bon coup après, tout ça plein sud,
Encore une descente puis une vraie remontée de peut être 2km, avant la longue et rectiligne descente jusqu'à Poncin ; le viaduc de l'autoroute barre tout le paysage, ça fait un peu penser à Nantua, mais en moins encaissé.
Je suis content de découvrir ce coin où je ne suis jamais venu, alors que je l'ai découvrt de nombreuses fois depuis le haut... en passant sur l'autoroute ! A la sortie du village, la D1084 m'emmène de manière toute droite vers l'est. Je fais attention au rythme ; je suis parti volontairement vite ce matin, à la fois pour éviter les orages de l'aprem, mais aussi pour peaufiner mon entrainement pour l'AVM de la semaine prochaine. Alors sur ce type de profil, qui me convient à merveille (du faux plat roulant à souhait), je suis à +30km/h en essayant de bien mouliner et de pédaler rond.
Plus loin, je bifurque à droite juste avant Cerdon (où est produit le célèbre breuvage qui porte le même nom), et entre sur une toute petite route qui traverse des gorges en franchissant Préau, puis se transforme en belle montée dans la forêt. Ca tourne beaucoup, c'est une route calme en plus ; idéal pour le vélo. Passage au col de Montratier (altitude 500m).
Arrivé au sommet, ça repique immédiatement vers le bas ; mais pas bien longtemps, car en récupérant la D12 ça repart à la montée. Je me sens dejà moins efficace ici, est-ce déjà quelques prémisses de la fatigue ?
La montée se poursuit bien au-delà de Chatillon de Cornelle. Je remets du rythme sur une section peu pentue, mais me brise les dents en embranchant de la D12 à la D11, qui part tout droit à la sortie d'un lacet de la D12, car ça grimpe bien plus fort. Alors je tombe dans les tours et mets un développement un peu plus facile. Chose rare malgré tout - on se contente de ce qu'on peut - je n'aurais pas utilisé les plus petits rapports de mon vélo aujourd'hui.
Au niveau d'une ferme, la route redescend. A l'embranchement qui suit, quasi 180° à gauche pour prendre la D11a qui arrive rapidement au niveau du col du Cendrier (altitude 384m).
La descente n'est pas bien longue non plus.
A Corlier, je ressors via une route à travers champs, mais alors que j'approche d'une belle descente, le GPS me ramène à la raison ; ah oui, c'est vrai que je suis en chasse aux cols aujourd'hui.
Alors je vais prendre cette mini route forestière bitumée mais toute cabossée, pour aller chercher le Golet du Geai en aller-retour depuis la route principale.
Une montée en trois parties: d'abord une section reciligne en montée. Au niveau d'un carrefour en pate d'oie, tourner à droite, franchir 3-4 boudins sur-élevés en travers de la chaussée. Ici ça remonte vraiment fort ; un replat où je fais gaffe à bien éviter les trous sur la route, puis un dernier mur bien pentu, un virage à droite et voici le Golet du Geai (altitude 955m), dans une sorte de clairière, où la route s'élargit très largement et se sépare en plusieurs itinéraires, pas tous bitumés. Des copeaux de bois et de la terre recouvrent la chaussée ici.
Pause technique, petit sandwich, et je repars en sens inverse.
De retour sur la route 'en bas', je prends à gauche pour descendre plein gaz jusqu'au hameau le Moulin, où je prends la route du Sappel à gauche. La montée traverse un champs avant de s'enfoncer à droite dans la forêt, juste à flanc de colline. Ici encore on pourrait vraiment se croire dans le Pilat, la ressemblance est frappante.
Une fois le col du Sappel (altitude 794m) franchi, la route me mène à Labalme. Je laisse ce centre équestre sur ma droite avant de retomber sur la beaucoup plus fréquentée D1084 que j'avais quittée quelques kilomètres en amont, il y a peut-être une heure.
Le rythme est encore bon, je suis rassuré. Mais il continue de faire grand soleil, et lourd. J'ai les bras luisants de transpiration, en grimpant la méchante côte à gauche, pentue et tout, en sortant de Maillat. Une fois que j'ai récupéré la D31, ça roule déjà un peu plus... mais j'ai laissé des plumes dans cette remontée pentue après Maillat. Beaucoup de plumes. Je fais attention de bien boire, vu la chaleur...
Peu avant Brénod, je prends à gauche et m'arrête à un lavoir pour manger encore un bout et m'abreuver / remplir les bidons d'eau fraiche. Quelques cyclos passent ici et là pendant ma pause ; je crois ne pas être le seul à être surpris de ce beau temps malgré des prévisions désastreuses.
De retour en selle, je passe quelques montagnes russes avant de franchir le col de la Cheminée (altitude m) ; c'est la troisième fois que je le franchis, je suis désormais sur le plateau de Retord, un endroit que je connais relativement bien.
A partir d'ici, je vais remercier mon GPS qui va sacrément m'aider à bien m'orienter... car c'est de la vraie course d'orientation à vélo ici, pour aller faire la 'chasse aux golets'. Tout d'abord le plus difficile, de très loin, le Golet Belon, qui se prend à droite de la route en remontant la D39 de sud en nord. Compter 4km de montée pentue, irrégulière, sur route au revêtement inégal, pour arriver là haut.
Les escargots en travers de la route n'arriveront pas à me stopper, pas plus que les pentes difficiles sous une chaleur lourde et écrasante ; voici le Golet Belon (altitude 1145m), que l'ont atteint en poussant le vélo 30m sur un chemin de pierres.
Demi-tour et retour en contrebas sur la D39, où je passe le Golet Comment (altitude 980m) sans même m'en aperçevoir. La D31f est une route typique du coin ; peu large, pas du tout fréquentée, en bordure de forêts et de champs, avec de temps en temps une vieille ferme 'jurassienne' que l'on aperçoit en bout d'allée, perpendiculairement à la route.
Je double une famille en vélo, dont le père tire non seulement une petite remorque pour le petit dernier, mais aussi le 'grand' sur un vélo attaché au bout d'une grosse corde. Sportif pour tout le monde, cet attelage ; avant même de rattraper la môman plus loin, je tourne à droite pour aller chercher le Golet Sapin en aller-retour.
Celui-ci m'a beaucoup plu ; la montée est moins difficile, et vraiment tout aussi belle. D'abord à travers bois, puis la route forme un bel arc-de-cercle sur la droite dans un champ, avant d'atteindre le Golet Sapin (altitude 1070m). Rigolo ce poteau en bois où ont été gravées des drôles d'inscriptions de dates de je-sais-pas-quoi... on pourrait se croire sur une ile déserte où le Robinson Crusoé local cherche à garder le décompte des jours...
Un instant, je me demande si le temps ne va pas partir à l'orage, en voyant ce nuage passer devant le soleil... mais non, ce nuage est bien seul dans le grand ciel bleu, et il fera beau (et chaud !) jusqu'au bout. De retour en bas une fois de plus, je vais aller faire un drôle d'arrêt-découverte bucolique auprès du Golet Boquin.
Sur ma gauche, un chemin en boue part dans les bois. J'avais mal prévu mon coup, je pensais que ça serait plutôt un beau chemin plat et gravillonné. Mais bon, puisque je suis ici, je vais aller explorer tout ça. Alors je pousse le vélo sur un peu plus de 3003 à travers boue, flaques d'eau, champs et forêt, avant d'arriver auprès de ce Golet Boquin (altitude 1000m) - un golet que je déconseillerais à toute personne en vélo de route, il ne présente aucun intérêt !
Puis de nouveau, demi tour et retour sur la chaussée, où je roule et trempe les chaussures dans une grosse flaque d'eau pour nettoyer tout ça. De retour en selle, j'ai du mal à vraiment avancer, je suis clairement fatigué.
Mais il ne me reste que peu de montée pour arriver au col de Belle Roche (altitude 1056m), puis le col de Colliard, franchi en descente (altitude 979m).
Je pars tout doucement dans la descente vers les Neyrolles, sur une chaussée en très mauvais état. D'ailleurs un panneau de la route indique une chaussée déformée en dangereuse... prudence donc. A la rigueur pour passer ici en vélo, mieux aurait-il fallu y monter qu'y descendre.
Loooongue descente jusqu'à les Neyrolles, où je prends à gauche. Le GPS déconne complètement, j'ai du perdre le signal d'un ou de plusieurs satellites, résultat alors que je roule sur la route, le GPS trace tout droit dans les montagnes... et indique que je roule à 150km/h ! Ahah non, quand même n'éxagérons pas.
Voici Nantua ; je vais contourner le lac par la gauche, comme je l'avais fait au retour en 2012 lorsque j'étais venu ici pour la première fois (une sortie "n'importe quoi", dans la neige, à lire ici).
Vers le Port, au bout du lac, le GPS 'me retrouve' enfin... il aura fallu plus de 15min. Il faut dire que Nantua est encaissée, le signal y est donc mauvais. Il ne me reste plus qu'un bout de ligne droite, à remettre le vélo dans le coffre, et à rentrer à la casa.
Voici la fin de ma préparation à l'AVM, qui aura lieu samedi 20. Souhaitons nous une belle météo pour la grande fête du vélo...